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car, d’après Chimalpain, la fête du second cycle fut célébrée à Cohuatepetl,
et celle du troisième cycle, à Apuzco, tandis que les fêtes du quatrième
et du cinquième cycle eurent lieu à Culkuacan et a ïénochtitlan.
L’idée bizarre de consigner, sur une feuille de peu d’étendue, ce qui, dans
d’autres peintures mexicaines, remplit souvent des toiles ou des peaux de
dix à douze mètres de longueur, a rendu cet abrégé d’histoire très-incomplet.
Il n’y est question que de là migration des Aztèques, et non de celle des
Toltèques, qui ont précédé les Aztèques de plus de cinq siècles dans le
pays d’Anabuac, et qui différoient d eux par cet amour pour les arts, et
par ce caractère religieux et pacifique, qui distinguoient les Etrusques des
premiers habitans de Rome. Les temps héroïques de 1 histoire aztèque s étendent
jusqu’au onzième siècle de l’ère chrétienne. Jusque-là, les divinités se mêlent
des actions des hommes; c’est à cette époque que paroît, sur les côtes de
Panuco, Quetzalcohuatl, le Bouddha des Mexibains, homme blanc et barbu,
prêtre et législateur, voué à des pénitences rigoureuses, fondateur de monastères
et de congrégations semblables à celles du Tibet et de l ’Asie occidentale.
Tout ce qui est antérieur à la sortie d’Aztlan, est mêlé de fables puériles. Chez
les nations barbares, qui sont dépourvues de moyens propres à conserver la
mémoire des faits, la conscience d’elles-mêmes ne date pas de très-loin : il y
a un point de leur existence au delà duquel elles ne mesurent plus 1 intervalle
des événemens. Dans le temps, comme dans l’espace, les objets éloignés se
rapprochent et se confondent ; et ce même cataclysme, que les Hindoux, les
Chinois et tous les peuples de race sémitique placent des milliers d années
avant le perfectionnement de leur état social, les Américains, peuple non
moins ancien peut-être, mais dont le réveil a été plus tardif* le croient
antérieur de deux cycles à leur sortie d’Aztlan.
PLANCHE XXXI I I .
Pont de cordage près de Pérdpè.
T.a petite rivière de Ghambo, qui naît du lac de Colej, sépare le joli
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village de Guanando de celui de Pénipé. Elle arrose un ravin dont le fond
est élevé de deux mille quatre cents mètres . au - dessus du niveau de 1
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