Disertacion sotre el kalendarlo de los Muyscas, Indios natufahs del Nuevo
Reyno de Granada. Ce mémoire, manuscrit, m’} été communiqué à Santa-Fe
en 1801, par#|e célèbre botaniste Don José■ Çelestino Mutis, J’ai obtenu
de M. Duquesne la permission, de faire dessiner la pierre pentagone dont
il a tenté de donner l'explication, e th fe s t,se dessin qui a. été ,gravé sur
la, xi.iv.' Planche. En offrant ici des notions éparses sur le calendrier des
Indiens Muyscas, je me servirai des matériaux que renferme le: mémoire,
espagnol que je viens de citer; j ’y ai ajouté quelques considérations relatives
à l’analogie que l’on observe entre ce calendrier et les cycles des peuples
asiatiques.
Lorsque YJdalantado Gonçalo Ximenez de- Quesada,. surnommé le:
Conquérant, parvint, en i5.37 , des rives de la Madeleine .aux savanes
élevées de Bogota, il fut frappé du contraste qu’il observa entre la civilisation
des peuples- montagnards et l’état sauvage des bordes éparses qui
babitoient les régions chaudes de. Tolù, de Mahatès et de 'Sainte-Marthe.
Sur lë plateau où, par les quatre et cinq degrés de latitude, le thermomètre
centigrade se soutient presque constamment de jour entre i 7 et pp .,degrés,
et. de nuit entre 8 et 10 degrés, Quesada trouva les Indiens Muysc», les
Guanes, les Muzos et les Colimas, distribués par communes, adonnés à
1 agriculture, vêtus en toile, de coton ; tandis que, les tribus qui erroient
dans les plaines voisines, peu élevées au-dessus de la surface de l’Océan,
paroissoient abruties, dépourvues de vêtemeris,. sans industrie et sans arts
Les Espagnols étaient surpris de se voir transportés dans un pays où, sur
un sol peu fertile, les champs ofiroient partout de riches moissons de mais,
de Cbenopodium quinoa et de turmas pu pommes;* terre. Je n’examinerai'
pas si, malgré 1 introduction des céréales et. des bêtes à cornes, le plateau
de Bogota est moins peuplé de nos jours qu’il ne l ’était avant la qonquête.
J observerai seulement que, lorsque je visitai les mines de sel gemme de
Zipaquira, on m’a montré, au nord du village indien de Suba,. les indicés '
certains d une ancienne culture dans des terrains qui ne sont pas défrichés
aujourd’hui.
■ Historic general de las conqitislas del Nuevo JRej-no de Gmnada por e l Doctor D . Lucas Êersakdez • '
PiEDRAHiTA, p. 15. (L ’auteur, qui mourut évêque de Panama, avoit rédigé cette histoire sur les manuscrits
de Quesada-le-Conquérant, de Juan de Castellanos, curé de Tdnja, et des moines franciscains Fray Antonio
Medrano et Fr. Pedro Aguada ).
62