PREMIER (TLALPILLI. SECOND TLALPILL1. TROISIÈME TLALPILLI. QUATRIEME TL kLPILLl.
Ce Tochtli. 1. Lapin. Ce Acatl. 1. Cannes. Ce Tecpatl. 1. Silex. Cc Calli. 1. Maison.
Ome Acail. 2. Cannes. Ome Tecpatl. 2. Silex. Ome Calli. 2. Maison. Ome Tochtli. 2. Lapin.
Jei Tecpatl. 3. Silex. Jei Gajli. 3. Maison. Jei Tochtli. 3. Lapin. Jei Acatl. 3. Cannes.
4. Maison. Nohui Toclitli. 4. Lapin. Nahui Acatl. 4. Cannes. Nahui Tecpatl. 4. Silex. Î8
5. Lapin. Macuilli Acatl. 5. Cannes. Macuilli Tecpatl. 5. Silex. Macuilli Calli. 5. Maison.
6. Cannes. Chicuace Tecpatl. 6. Silex. Chicuace Calli. 6. Maison. Chicuace Tochtli. 6. Lapin.
7. Silex. Chicóme Calli. 7. Maison. Chicóme Tochtli. 7. Lapin. Chicome Acatl. 7. Cannes.
8. Maison. Chicuei Tochtli. 8. Lapin. Chicuei Acatl. 8. Cannes. Chicuei Tecpatl. 8. Silex.
Cbicuhnahui Acatl. 9. Cannes. Chicubnahui Tecpatl 9. Silex. Chicuhnahui Calh. 9. Maison.
Matlacüi Aceti. 10. Cannes Matlaclli Tecpatl. 10. Silex. Matlactli Calli. 10. Maison Mallactli Tochtli. 10. Lapin.
11. Silex. Matlactli ozce Calli. 11. Maison Matl. ozce Tochtli. 11. Lapin. Matlactli ozce Acatl 11. Cannes.
12. Maison Matl. omomeTochlli. 12. Cannes Matl. omome Tecpatl 12. Silex.
Mad. omey Tochtli. l ï . lapin. Matlactli omey Acatl i3. Cannes Matl. omey Tecpatl. t3. Silex. Matlactli omey Calli i 3. Maison.
Les mots ce , ome, je i, placés avaat les noms de quatre hiéroglyphes des
années, indiquent les nombres dont la série ne va pas au-delà de treize; et
qui se trouvent par conséquent répétés quatre fois dans une ligature. La table-
suivante offre les nombres de un à treize, en mexicain ou aztèque, dans la
langue deNoutka, en muysca ou mosca, en péruvien ou qquichua, en mantchou,
en oïgour et en mongol.
LANGUES AMÉRICAINES . LANGUES TARTARES. " '- ;
-.j ( Mexique. )
LANGUE QQOlCBDA.
(Piro*. ) Nouvelle-Grenade.) Cáte du Nord'Oueet.)
LANGUE MANTCllOU. LANGUE MONGOLE. 1 LANGUE OIGOUJL
[Tartaria occident.1) ( Plateau de Turf zu.)
I . Ce Hue. AU. Sahuac. Emou. Neguè. Pir.. ,
2. Ome. Iscay. Rosa. Atla. Tchoué. Khour. Iki.
3. Jei. Quimza. Mica. Calza. Han. Gourbi. Outche.
4. Nahui. Tawa. Muybica. Nu. Töuyin. Durba. Tourou.
5. Macuilli. Pichca. Hisca. Sutcha. Sounlcha. Taboû. Pich.
6. Chicuace. Zocla. Ta. Nupu. a Ningoun. Djourga. Alti.
7. Chicome. Canchis. Cuhupqua. Atlipu. Nadan. Dolo. Iti.
8. Chicuei. Pussac. Suhuza. Atlcual. Tchakoun. Naïma. Sakis.
9. Chicuhnahui. Yscon. Aca. Tzahuacuall. Ouyoun. Touzou. Toukous.
10. Matlactli. Chunca. Ubchica. Ayo. Tchouan. Arban. Oun.
j&. Matlactli ozce. Chunca hucnioc. Quicha au. Ayo sahuac. Tchouan emou. Arhan neguè. Pir oun.
i2.Mal)actli omome Chunca iscayoc. Quicba bosa. Ayo atla. Tchouan tchoué. Arban khour. Iki «»“ •
i3. Matlactli omey. Chunca qnimzayoc. Quicha mica. Ayo calza. Tchouan ilan. Arban gourbi. Outche oun.
On peut être frappé de l ’extrême. dissemblance qui se trouve entre les
sept langues dans lesquelles nous venons d’indiquer les nombres cardinaux. Les
langues américaines sont aussi éloignées les unes des autres qu elles le sont des
-langues tartares. Ce manque d’analogie ne doit cependant pas être allégué comme
une preuve contre l’opinion que les peuples américains ont eu d’anciennes
communications avec l’Asie orientale. Les différens groupes de peuples tartares,
les Mantchoux et les Qïgours, dont les derniers, deux siècles avant notre ère,
ont émigré des bords du Selinga vers le plateau de Turfan, situé sous les 43'- 3o*
de latitude, parlent des langues qui diffèrent plus entre elles que l’allemand et le
latin. Lorsque des tribus d’une même origine sont séparées pendant une longue
suite de siècles par des mers et de vastes déserts, leurs idiomes ne conservent
qu’un très-petit nombre de racines et de. formes communes.
De même que les Mexicains, en parlant de l’année d’un cyc|gi plaçoient les
nombres cardinaux ce, ome, je i, devant le nom des quatre hiéroglyphes lapinÇj
cannes, silea> et maison, ils joignoient, dans leurs peintures, les signes de ces
nombres aux signes des années. La méthode étoit identique avec cellè employée
pour distinguer les cycles p.u ligatures. Comme la série périodique des nombres
n’avoit que treize termes, il suffisoit d’ajouter aux hiéroglyphes les ronds qui
figurent les unités..
L écriture symbolique des peuples mexicains offroit des signes simples
tant pour vingt que pour la seconde et la troisième puissance du même
nombre qui rappelle celui des doigts de la main et du pied. Un petit étendard,
ou pavillon, représentoit- vingt unités: lè carré de vingt, ou quatre cents,
étoit figuré par une plume 3 parce que des grains d’or renfermés dans le
tuyau d’une plume servoient, dans quelques endroits, de monnoié ou de signe
d échange. La figure d un sac indiquoit le cube de vingt, ou huit mille, et
portoit le nom de xiquipiUi, donné de même à une! sorte de bourse qui
renfermoit huit mille grains de cacao. Un étendard3 divisé par deux lignes
croisées et colorié à moitié, indiquoit un demi-vingt, ou dix. Si l ’étendard
étoit colorié a trois .quarts, il désignoit quinze unités, ou trois quarts de vingt.
En comptant, le Mexicain ne noinmoit pas les multiples de dix que les Arabes
appellent noeuds, mais les multiples de vingt. Il disoit : un-vingt, cem-pohualli;
deux-vingts, om-pohualli ; trois-vingts,yei-pohualli; et quatre-vingts, naliui-
pohuaüi. Cette dernière expression est identique avec c'elle employée en francois.
Il est presque superflu d’observer ici que les Mexicains ne connoissoient
pas la méthode de donner aux signes des nombres des valeurs de position ',
1 La P la c e , Exp os., Tom. n , pag. 276.