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d’Oaxaca, dm pénétré jusqu'au delà »du lac de Nicaragua. On peut donc
conjectürer que ces rases, ornés de têtes, d'oiseaux, et de tortues, sont
l ’ouvrage :de quelque tribu de race toltèque; En réfléchissant un moment sur
la forme des meubles dont ‘ se servoient les Espagnols du seizième siècle,
il est impossible d’admettre que les soldats de Certes aient porté- au Mexique
des -vases semblables à ceux que M. Pownal nous a fait connaître!
P LANCHE XL.
Idole aztèque en basalte, trouvée dans la vallée de Mexico
C ette petite idole en basalte poreux, que j ’ai déposée aù cabinet ,du
roi de Prusse, à Berlin, rappelle le buste.de la prêtresse, placé à la tête de
cet ouvrage ’ . On y reconnaît: la même coiffe qui ressemble à la calantica
des têtes d Isis, les perles, de Californie, qui entourent le front, et la bourse
attachée par un noeud et terminée par deux appendices qui sÿprolongent
jüsqu au milieu du. corps. Le trou circulaire qu’offre la poitrine, paroit avoir
servi pour recevoir l’encens ( copalli ou xochitlenamactli) que l’on brûloit
aux. idoles. J’ignore ce que la figure tient dans sa main gauche : les formes
sont de la plus grande incorrection, et tout annonce l ’enfance de l’art.
PLANCHE XLI.
I olr.an d'air de Turbaco.
Pona. éviter les chaleurs excessives, et les maladies qui régnent pendant
1 été a Carthagène des Indes, et sur les côtes arides de Barù -et de Tierra
Bomba, les Européens non acclimatés se réfugient dans l’intérieur des-terres,
au village de Turbaco. Ce petit village indien est placé sur .une colline,
a 1 entrée dune forêt majestueuse., qui s'étend vers le sud et vers l’est,
jusqu au canal de Mahatès et à la rivière de la Madeleine. Les maisons
sont en grande partie construites de bambous , et couvertes de feuilles de
palmiers. Çà et là des sources limpides naissent d’un roc calcaire qui