les migrations d’un peuple guerrier; des flèches tirées d’une rive vers l’autre;
des combats entre deux nations, dont l’une est armée de boucliers, et l’autre
nue et sans moyens de défense. Il est probable que ces combats sont du
nombre de ceux qui ont eu lieu, au sixième siècle de notre ère, dans les
guerres des Aztèques contre les Otomites et d’autres peuples chasseurs qui
habitoient vers le nord et vers l’ouest de la vallée de Mexico. Les figures placées
près de l’hiéroglyphe catti, maison, indiquent peut-être la fondation de quelques
villes. Les bouoliers des Aztèques sont ornés d’armoiries propres à chaque
tribu : ils ont de ces appendices en cuir et en toile de coton, destinés à
amortir le coup des dards, et que l’on retrouve sur quelques vases étrusqües '.
Les figures sont disposées dans un ordre symétrique : on pourroît être étonné
de les voir agir de la main gauche plutôt que de la droite; mais nous
avons eu occasion de remarquer plus haut que souvent les deux mains se
trouvent confondues dans les peintures mexicaines comme dans quelques
bas-reliefs égyptiens.
PLANCHE X X X I X .
Hases de granit, trouvés sur la côte de Honduras.
Ces vases en granit, quatre fois plus grands que le dessin de la
Pl. x x x i x , sont conservés, en Angleterre, dans les collections de lord
Hillsborough et de M. Brander. Ils ont été déterrés sur la côte de Mosquitos,
dans un pays habité aujourd’hui par un peuple barbare qui ne pense pas
à sculpter des pierres: on les trouve figurés et décrits par M. Thomas Pownal,
dans les Mémoires' intéressans publiés par la Société des antiquaires de
Londres \ J’ai cru devoir en reproduire ici les dessins pour faire voir l’analogie
qui existe entre les ornemens dont ils sont chargés et ceux que présentent
les ruines de Mitla. Cette analogie éloigne absolument le soupçon qu’ils ont
été faits, après la conquête, par des Indiens qui ont tenté 'd’imiter la forme
de quelque vase espagnol. On sait que les Toltèques, en passant par la- province