le manuscrit de Dresde de ceux de Vienne, de Veletri et du Vatican; mais
ce qui le rend surtout très-remarquable, c'est la disposition des hiéroglyphes
simples, dont plusieurs sont rangés par lignes; comme dans une véritable
écriture symbolique. En comparant la Planche x l v avec les Planches a n
et « m , on voitquele Codeæmeoe. de Dresdé ne ressemble à aucun de ces
riluels dans lesquels l'image du ègn e astrologique, qui- préside A la demi,
lunaison ou petite période: de treiae jours, est environnée-des catastérismes
des jours lunaires. Ici un grand nombre d'hiéroglyphes simples se suivent sans
liaison, comme dans les hiéroglyphes égyptiens cl dans les clefs des Chinois.
En général, rien ne me paroît porter à un plus haut degré le caractère
des ouvrages de c^dernier peuple, que les peintures-informes d'animaux sacrés
couchés et percés de flèches, que l'on voit au bas & trois premières pages.
Cette analogie s’étend jusque sur les signes linéaires: ces signesjrappellent les
louas que, deux mille neuf cent quarante-un ans avant notre ère1, l'empereur
Tai-hao-fo-hi substitua aux cordelettes ou quippus que nous retrouvons . sur
l'inscription de Rosette, dans l ’intérieur de l’Afrique,::«n Tartarie, ,u Canada,,
àu Mexique et au Pérou. Les kouass et surtout les Ho-tous, ne sont peut-être
qu’une imitation linéaire * des cordelettes : car le premier des huit trigrammes
renferme aussi des lignes non brisées, comme les hiéroglyphes du manuscrit
de Dresde. Nous ne déciderons pas si ceux-ci ,■ dans lesquels des points
se trouvent entremêlés à des lignes parallèles entre elles , expriment des
quantités numériques, par exemple une liste de tributs, ou sf ce sont de
vrais caractères cursifs.
PLANCHES XLYI, XLYII ET XLYïII.
Peintures hiéroglyphiques tirées du manuscrit mexicain conservé à la
Bibliothèque impériale de Vienne, n.° 1 . 2 et 3.
De tous les manuscrits mexicains qui existent dans les différentes bibliothèques
de 1 Europe, celui de Vienne est le plus anciennement contiu. C’est celui dont
1 Juuus Klaproth, Asiatisches Magasin, 1802, B. 1, pag. 91 , 5a i et 54.5:
* P alin, de l’étude des hiéroglyphes, 1812, Ton». 1 , pag. 58, 107, x»4 , 1205 Ton», v , pag. 19, 5 »
et »12. Soumet et Gaubil, Observ. astron., Ton», n , pag. 88 et 187; Ton», m , pag. 4 , fig. 7. • ’