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l’époque de l’arrivée'des Mexicains à Tula, qui est la limite septentrionale
de la- vallée de Ténochtitlan. La grande comète dont l'apparition est indiquée
près de l’hiéroglyphe de l'année t í toihtli, ou i& o , est celle qui fut regardée
Gommé un présage de l’arrivée des Espagnols en Amérique. Montezuma ,
mécontent de l’astrologue, de la cour, le fit périr à cette occasion'. Les
présages sinistres continuèrent jusqu’en iSèp, où l ’on vit, selon le Manuscrit
Le Tellier, pendant quarante nuits, une vive lumière vers l’est. Cette lumière,
qui paroissoit s’élever de la terre même, était peut-être la lumière zodiacale,
dont la vivacité est très-grande et très-inégale sous les Tropiques. Le peuple
regarde comme nouveaux les phénomènes les plus communs, dès que la super-
stition se plaît à y attacher un sens mystérieux.
Les comètes de itfgo et T&19 sont, ou des comètes qui ont paru'près du
pôle austral, ou celles que le PèrePingré- indique comme ayant été. également
vues én Europe et en Chine. Il est remarquable que l'hiéroglyphe qui designe
une éclipsé du soleil3 est composé des disques de la lune et du soleil, dont
l’un se projette sur l’autre. Ce symbole prouve des notions exactes sur la cause
des éclipses; il rappelle la danse allégorique des prêtres mexicains , qui repré-
sèntoit la lune dévorant le soleil. Les éclipses de ce dernier astre correspondantes
aux années MaÛactü Tecpatl, Nahui Tecpàtl et Orne Acall, sont celles; du
a5 février 1476, du 8 août 1496, du i5 janvier i5ô7 et du 8 mai i5ro : ce sont
autant de points fixes pour la chronologie mexicaine. L'Art de vérifier les dates
ne fait mention d’aucune éclipse de soleil dans le cours de i 5 5 i ; tandis que
nos ™™l~ en indiquent pour MatlactU Orne Acatl, qui correspond à cette
année de notre ère. L'éclipse de i476 a servi aux historiens mexicains a fixer
l’époque de la victoire que le roi Axajacatl remporta sur les Matlaizinques ;
c’est celle sur laquelle M. Gama a fait un si grand ntimbre de Calculs4.
J’ignore quel est le phénomène3 qui, dans le commentaire, se trouve souvént
désigné par les mots: «Cette année, l ’étoile répandoit de la fumée. » Le volcan
■ Ci/Atxgfko, T . i , pag. 288.
* Cométographie, T. i , p a g .4 7 8 e t486.
’ Pl. v n , fig. 7. Voyez plus haut, p. 190.
. « Gama, Descripción de dos Piedras, pag. 85’ -89. Torqubkada, T. 1, lib. n, cap. S9. Botuiuhi,
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