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 L e s   mots  ¿vyoç  et  iugum  pourroient  sans  doute  désigner un  couple,  tout  ce  q u i'e s t   double  ou  pair;  
 mais les  prosa'fstcs  emploient dans  ce .sens plutôt  fâyoç que Çyyoç,  et Ptolémée met t« Çvyà.  en  opposition  
 avec  ce  qu’il  ne  feroit  pas  si  Çuyôf  et  luyk  étoient  l’explication  de  %n\cu.  "  L ’é toile,  d i t - i l , 
 q u i,  d’après  eux  (les  Ghaldéens),  se  trouve  dans  le  bassin  de  la  Balance,  e t ,   d’après  nos  principes  
 (d ’après  notre.manière  de diviser  le  zodiaque),, dans  les  serres  du  Scorpion  '.» 
 Pag.  196.  Tertres élevés  à main d’homme.  Dans  les  deux  Amériques  on  se  demande  quel  étoit  le  
 but  des  indigènes  lorsqu’ils  ont  élevé  tant  de  collines  artificielles,  dont  plusieurs  ne  paroissent  avoir  
 s e rv i,  ni  de  tombeaux,  ni  de  v ig ie s ,  ni  de  soubassement  d’un  temple.  U n  usage  établi  dans  l’Asie  
 orientale  peut  jeter  quelque  lumière  sur  cette  question  importante.  Deux  mille  trois  cents  ans  avant  
 notre  è re ,  on  sacrifioit  en C h in e ,  à  l’Être-Supréme,  Chan-ty,  sur  quatre  grandes  montagnes  appelées  
 les Quatre Yo.  Les  souverains  trouvèrent  incommode  d ’y  aller  en  personne,  et  ils  firent  éleVer,  près  
 de  leurs  habitations,  à  main  d’h omme,  des  éminences  représentant  ces  montagnes.  Voyage  de  lord  
 Macartney,  Tom.  1 ,   pag.  lv iii .   Hager,  Monument  de Yu ,   1-802,  p .  10. 
 Pag.  200.  Plaine  de  Tapia,  près  de  Lican.  Pour  ne  pas  faire  naître  de  fausses  idées  sur  le  
 costume  des  Indiens  de  la  province  de  Q u ito ,  je  dois  observer  ici  que  ce  costume  est  généralement  
 noir,  mais  que  les  personnes  un  peu aisées,  par  exemple  les  Métis,  portent  des  ruanas de  serge  rayée  
 (listado)  qui  couvrent  la  tunique  indienne  appelée  capisayo.  Ce  sont  ces  ruanas  qui  se  trouvent  
 indiquées  sur  la  Planche  x x v ,   afin  que  les  figures,  tout  en  se  détachant  du. fond  du  paysage,  servent  
 à  en  varier  l’aspect.  L a   coupe  du  vêtement  est  très-exacte,  mais  les  couleurs  du  listado  sont trop  
 vives  dans  quelques  épreuves. 
 Pag.  2 10.  Système  des Hipdoux.  C ’est  à  tort  que  j ’a i  d it ,  sur  la  foi  de  quelques  Sastras,  
 que  chez  les  Hindoux  tous  les  yougas  se  terminoient  par  des  inondations.  M.  Maier,  dans  son  
 intéressant  ouvrage  sur  les  idées  religieuses  des  peuples,  observe  q u e,  d’après  la  doctrine  des  
 Banians,  la  première  génération  a  été  détruite  par  les  eaux,  et  que  la  seconde a  péri.par  l’effet  des  
 ouragans;  que,  dans  le  troisième  â g e ,  la  terre  entrouverte  a  englouti  les  h omm es ;.e t  que  le  
 quatrième  âge  terminera  par  le  feu.  Friedrich  Maier,   Mythologisches  Taschenbuch,   Tom.  n ,   
 pag.  299;  et  Allgemeines  Mythol.  L exicon,  Tom.  11,  pag.  4-71 •  Cette  doctrine,  à  l’ordre  des  
 destructions  près,  offre  une  analogie  frappante  avec  la  tradition  mexicaine. 
 Pag.  218.  Tlacahuepancuexcotzin.  Bien  ne  frappe  plus  les  Européens  dans  la  langue  aztèque,  
 nahuatl ou mexicaine,  que  l ’excessive  longueur des mots.  Cette  longueur  ne  tient  pas  toujours,  comme  
 quelques  savans  l’ont  prétendu,  à  la  circonstance  que  les  mots  sont  composés,  comme  en  grec,  
 en  allemand  et  dans  le  sanscrit,  mais  à  la  manière  de  former  le  substantif,  le  pluriel  ou  le  superlatif.  
 Un  baiser  s’appelle  tetennamiquiliztli,  mot  qui  est  formé  du  verbe  tennamiqui,  embrasser,  et  des  
 particules  addilives  te  et  liztli.  De même  :  tlatolana,  demander,  et  tetlatolaniliztli,  une  demande;  
 tlayhiouiltia,  tourmenter,   et  tetlayhiouiltiliztli,  tourment.  Pour  former  le  pluriel,  les  Aztèques  
 redoublent  dans  beaucoup  de mots  la  première  syllabe  :  comme  miztli,  chat;  mimiztin,■ les  chats;  
 tochtli,  lapin;  totochtin,   les  lapins.  Tin  est  la  terminaison  qui  indique  le  pluriel.  Quelquefois  >la 
 rfdupl,cation  se  lait  an  milieu  du  mo t;  par  exemple  :  ichpoçhW f t f c .   ichpopechtin,  le .  filles•  
 fe f ju r f t f i ,   garçon;  f c /w o c / ilin ,   les garçons.  L'exemple le  pin.  reméiquable  que  je  commisse  dune  
 vtrtlnble  eon.po.mnn, de  mots se  trouve  dans  le mo l  amatlacuihUtgtdteatlaatlahuilli,  nui  signifie  la  
 récompense  que  l'on  donne  au  messager  qui  porte  nn  papier  sur  lequel  est  Indiquât,  en  cmctères  
 symboliques  ou  en  peinture,  quelque  nouvelle  que  l'on  veut  transmette.  C e   mot  q u i;  à   lui  s e u l , .  
 forme  un  vers  alexandrin,  renferme  amatl,  papier  d’Agave  amcricaim,  çuiloa.,  peindre,  tracer  des  
 caractères  significatifs,  et  tlaxtUhuilli,  le  paiement  ou  salaire  d'un  ouvrier.  Dans  la  langue  aztèque  
 manquent  les  lettre,  B ,   D ,   F ,   G   et  K   (Carlos'de  Tapia  Zeeteno,  cura  A   Tàmpaalaloa,  A n e   
 nonssuna  A Lipgua  Mexicapa',  i.jS fi,  pag.  y.)  De  même  dans  la  langue  basque  On  né  irotive  
 pas-h,  lettre  F ,   et  aucun mot  n 'y   cotntnencc  par  une  R.  Quelque  isolées  que  paraissent  au  p r ï in » 
 0  certaines  langues,  quelque  extraordinaires  que  soient  leurs  caprices  et  leurs  idiotismes,  toutes  
 ont  de  1 analogie  e n t e   elles;  et  ces  rapports  multipliés  seront  aperçu,  à  mesure  que  l'on  
 perfectionnera  l'b tsto.re philosophique des  peuples, et' l'étude  des  langues  qui  sont'à  la  foi,  le  produii  
 de  1 intelligence  e t   l’expression  du  caractère  individuel  de  l'homme. 
 Psg.  aaG.  Premier  âge  de  la  terre.  L e   moine  franciscain,  Andrès  de  Olmos,  très  .instruit  en  
 différentes  langues du Mexique dont  il  a  composé  des grammaires,  a  laissé  une  notice  Ifcs-curlcusc sur  
 la  Cosmogonie  d'Anahuac.  Tercèm  pane  de  la  Hi,tarie Ecleriaslica,   , 5gG,  pag  <¡8  ) 
 L e   dieu,  atlalatoooc  étoit  uni  à   la  déesse  Cülalicuè  :  le  fruit  de  leur  union  fut  une  pierre  un  
 silex  tecpatly. qui  tomba  sur  la  terra  près  d’un  endroit  appelé  les  Sept  Cavernes,  Ohhomoetotl.  
 Ce  bétyle  se  retrouve  parmi  les  hiéroglyphes  de,  années  et  dés  jours;  e'éloit  «h  aérollthe  nue  
 pierre  -divine,  un  teo re ti qui,  en  se  brisant,  praduisit  ,600  dieux  subalternes  habitons  de  la  terre.  
 Ceux-ci  se  voyant  sans  esclaves  qui  pussent  les  servir',  Obtinrent  de  leur  mère  la  permission de  créer  
 des  hommes.  Citlalicue  ordonna  à  Xolatl,  on  des  dieux  de  1.   terra,  de  descendre  aux  èhlers- pour  
 y   chercher  nn-  o s,  et  c'est  cet  os  q u i,  brisé  comme  l'aérolithe  ou  tecpàtl,  donna  naissance  au  genre  
 humain.  [Torpuemada, T . H ,   p.  8a.) D'après  cette même  tradition,  le premier homme, Ietacmiecuati  
 ou  Iztacmixcohuùtl,   demeurait  à  Chicomoelotl  où  il   parvint  à  un  âge''très-avancé.  Il  eut  de  
 sa  femme,  IUmcaeitl,  six  fil,  desquels  descendent  ton,  les  peuples  d'Anahuac.  A sTkud,  l’alné  de  
 se.  fils,-  peupla  Quauhyueéhola,  T zoea,  Epatlan,  Teopan.la,  Tehuacan,  Cozca.la  et  Tolcilnn  
 Ternich,  le second,  étoit le père des Tenuches ou Mexicains proprament dits.  Olmecatlet Xicalancatl  
 de qui  descendent  le ,  Olmèques  et  Xicalanques,  peuplèrent  les  environ,  de  Harnais,  C u .tecu a lco   et  
 Totem,huacan. Mixtecatl et  Otomitl devinrant le, chcfi, des Mixtèques  et des Otomites, (»r jaem ad a ,  
 T , l ,   P-  34  e t   35, )   Cette généalogie  des  peuple,  rappelle  la   table  ethnographique  de  Moïse;  elle  est  
 d'autant  plus  remarquable,  que  les Toltèque,  et  les  Aztèques,  chez  lesquels  se  trouve  cette  tradition  
 se  régardoient  eux-mêmes  comme  appartenant  à  une  race  privilégiée  et  t e ,  - différante  de  celle  de,  
 Otomites  et  des  Olmèques.  C'est  un  essai  par  lequel  on  a  eheiebé  à  réduire  à  un  principe  d'uhité  1,   
 diversité  des  langues,  et  à   l'expliquer  par  l'origine  commune  de  fous  les  peuples. 
 Pac.  a a 7,  Sonie  d'A ztian.  Pour  fa c ilite   la  lecture  de  cet  -ouvrage  sur  les  monumens  des  ancien,  
 peuples  du  Mexique,  je   consignerai  ic i  un  fragment  tiré  du  Précis  de  l'histoire  d'Anahuac,  q u e i ÿ   
 commencé  à  .composer  pendant  mon  séjour  à  Mexico.  Ce  fragment  sera  u t il,   aux  personnes  q u i,  
 n’ayant  pas le  .loisir  de  «monter a u x   sources,  ont  dû  se  b o r n e r !  étudier  l'h istoire  de  l'Amérique  de  
 Rohertson-,  histoire  admirable  pour  la  -sagesse  de  la  composition,  mais  trop  abrégée  A n s   la   partie  
 'qui  concerne  les Toltèques  et  le , .Aztèques.  J'ai  cité  avec  soin  le ,  entoura  dont  je  me  suis  servi  pour  
 l’indication  des  dates-.