on les désigne, dans le pays, sous le nom pompeux de maison ou de palais
de l'Inca, mais il: est probable que- la plupart étaient des caravanserais
construits pour faciliter les communications militaires entre le Pérou et le
royaume de Quito.
La ville de Chulucanas paraît avoir été placfffsur la pente d’une ¡¡pine,
au bord d’une petite rivière, dont elle étoit séparée par une muraille. Deux
ouvertures pratiquées dans cette muraille correspondoient aux deux rues principales.
Les maisons, construites en porphyre, sont distribuéejín huit quartiers
formés par des rues qui se Coupent en angle droit. Chaque quartier renferme douze
petites habitations, de sorte qu’il y en a quatre-vingt-seize dans la partie de
la ville dont nous offrons le plan sur la soixante-deuxième Planche. Je préfère
le mot d’habitation à celui de maison,-parce que ce dernier fait naître l’idée
de plusieurs appartenais communiquant enfin eux et se trouvant dans’ une
même enegaté, tandis que les habitations -‘de Chulucanas, comme celles
d’Herculanum ,-ne présentent qu’une seule pièce dont la porte donnoit .proba-
blemeQt sur une cour intérieure. Au centre j | s huit quartiers.que nous venons
de désigner, se trouvent les restes de quatre grands édifiÿ|4 e forme oblongue,
et qui sont séparés par quatre petites fabriqués carrées, occupant les quatre
coins. A la droite de la rivière qui borde la ville, on découvre des consjruo
tions très-bizarres qui s’élèvent en amphithéâtre : la colline est divisée en six
terrassés, dont chaque assise est revêtue en pierre de taille. Plus loin se
trouvent les bains de l'Inca, dont je donnerai une description plus détaillée
dans la Relation historique de mon voyage. On est surpris de trouver des
bains sur un plateau dont les sources naturelles ont. à peine une température
de dix à douze degrés du thermomètre centigrade', et oïl l ’air se refroidit
jusqu’à six -ou huit degrés.
PLANCHE LXIIIRadeau
de la rivière. de Guayaquil.
Ce dessin offre le double intérêt de présenter un groupe de fruits de la
zone équinoxiale, et de faire connoître la forme :de; ces grands .radeaux (balzas),
dont les Péruviens se servent depuis les temps les plus reculés sur les côtes