2gg VUES DES CORDILLÈRES,
dàns les ruines de Thèbes, dont parle Tacite, et dans lesquelles une longue liste
de conquêtes étoit suivie de même de celle des tributs payés en nature par les
peuples soumis1. Leslois, comme les préceptes religieux des mystères, étoient
exposés dans l'intérieur des temples et sur des caisses de momie; comme ces
tableaux des mystères d'Éleusis, copiés de ceux d'Égypte, qui retraçofent la vie
depuis le berceau jusqu’aux portés de la mort”.»
« Des lois mexicaines forment la troisième partie du manuscrit que nous
examinons, et qui embrasse la vie entière des citoyens en mettant sous leurs yeux
le tableau de toutes les actions que la loi prescrit, et dontelle montre d avance
le modèle. De même que les hiéroglyphes d’amulettes supposent l>’optati%
on n’a qu’à lire tout ce morceau à l’impératif : que la mère instruise d’enfant
au berceau en lui adressant la parole figurée par une langue ; que l’enfant soit
mis au berceau dès le premier jour de sa naissance,, marquée par une
première fleur qui tient au berceau, et qui est suivie de trois autr,es; qu’après
l’avoir voue aux dieux5 la sage-femme le lave le cinquième jour, dans là cour,
au milieu des armes et des instrumens nécessaires aux travaux de; son sexe.
Cette cérémonie se fait devant trois enfans (qui désignent des eofànsün général|g
ils nomment le nouveau-né et célèbrent sa naissance en mangeant du
maïs3. Dans l’inscription de Rosette, un décret ordonne la même;<ch,osé,.,et
par une pareille représentation; les trois célébrans y, étant réunis aux trois
fleurs pour former le caractère de la célébration du jour de naissance, que
l'on représente aussi par le lever du soleil5. Tous dçSçdétails de, esi tableau
ou de cette table de loi mexicaine rappellent le baptême des prosélytes
du judaïsme, en présence de trois'témoins et les dimiSfi/Mia. des Grecs, ou
l’enfant, le cinquième jour de sa naissance, étoit voué aux dieux et obtenoit
un nom, après dès cérémonies expiatoires. La loi ordonne encore dans cette
première division que les parens présentent l'enfant au berceau devant le
grand-prêtre et le maître d'armes, et qu'ils songent à sa destination future.
Son éducation est prescrite par la peinture des tables suivantes, qui exposent
■ Legebanlur et indicla genlibus iribula, pondus argenti et auri, numerus armorum equorumque, et
dona tempUs, eburatque adores quasque copias frwnentiet omnium ulensilium quoeque naliopendent.
* Themistids dans S lobée, Serm. 119, pag> to4*
3 Avec cinq prières au x dieux m aîtres du ciel e t de l’e au , à tous les dieux, à la lune e t au soleil.
1 Pl. MX, fig. 1.
* Analyse de l’Inscr. de Rosette, p . i 45.
ET MONUMENS DE l ’am É R TQ U E . 287
l ’instruction verbale et-qui-indiquent la ration de la demi-galette, et de la galette
entière à la marque hermétique d S sept1 que les parens ont à donner aux enfans
de trois et quatre ans. Les nombres d’années sont marqués par des cercles '
comme dans les -hiéroglyphes et dans la langue .des Romains. A cinq ans, le
garçon porte des fardeaux, et la fille regarde filer sa mère; à six, elle file
elle-même, et obtient, comme le garçon, une galetteet demie par rçpas.. A huit
ans, les instrumens de punition sont montrés aux enfans désobéissans et paresseux ;
on les menace; mais ce n’est qu'à dix ans qu’ils sont punis”. A treize et quatorze
ans, les enfans des deux sexes partagent-Je travail des parens; ils rament, ilg
pèchent où ils font la cuisiné ét travaillent des étoflès3. A quinze ans, le père
présente deux fils à deux différons maîtres du.teqiple et du collège militaire;
c’est l'âge de choisir-un état : la fille l’obtient en se mariant. Dès-loi^les années
né sont plus comptées : on voit le jeune homme suivre e t. servir les prêtres et
les guerriers-, en recevant des instructions et des châtimens dans cette double
carrière. Il parvient aux honneurs des emplois, aux boucliers blasonnés qui soqt
les marques des belles actions, au ruban rouge dont est ceinte la tête du chevalier
initié; aux autres distinctions que le,souverain accorde à la valeur,, selon le *
-nombre; des prisonniers qui ont été faits : ces différons grades sont désignés depuis
le simple soldat jusqu’aux premiers chefs et aux généraux d'armée,, mZm.
jusqu'au cacique rebelle et puni. L ’histoire de ce cacique amène sur la scène
des messagers d’état en fonction, des espions, des sergens, des juges, les grands
tribunaux de l’empire, et enfin le souverain même, .ails sur son trône! \
« Ces tableaux sont suivis de représentations de plusieurs métiers qui
obtiennent des réglemens, et de plusieum délits ayW leur punition. Le tout
est terminé par l'homme et la femme à l ’âge d e ^ n t e - d ix ans, jouissant,
sur le bord du tombeau, au milieu de leur postérité, du privilège royalpersap
de s’enivrer ou de se soustraire: à la loi pour SqUiêr leurs peines3. Le çerçle
qui désign^l’année est répété dans cet endroit , mais, divisé par une double
croix grecque, et surmonté de la - note numéraire de vingt, pour marquer
chaque vingtaine. Parmi d’autres caractères dans cette partie !® ljouvrage, on
1 Pl. mx , fig. a . ,
•P l. MX, fig. 3 e t 4.
«H. n v ,,i ,f ig .ia .
4H .M X , . f ig . | | | i