PLANCHES LU ET LUI.
Costumes des Indiens de Méchoacan.
L es Indiens delà province de Yalladolid, l'ancien royaume de Méchoacan,
sont les plus industrieux de la Nouvelle-Espagne. Ils ont un talent remarquable
pour découper de petites figures en bois, et pour les costumer avec des
vêtemens faits £g la moelle d’une plante aquatique. Cette moelle très-poreuse
s’imbibe des couleurs les plus éclatantes; et, taillée en spirale, die offre des
morceaux d’une dimension considérable. J’avois rapporté, pour Sa Majesté
la Reine de Prusse, un groupe de ces figures indiennes, disposées avec
beaucoup d’intelligence. Cette princesse, qui réunissoit un goût éclairé pour
les arts à une grande élévation de caractère, avoit fait dessiner celles de
ces figures qui avoient le moins souffert par le transport. Ce sont ces .t..«:».
que présentent les Planches l i i et Lm : en les examinant, on est frappé du
mélange bizarre de l’ancien costume indien avec le costume introduit par
les colons espagnols.
PLANCHE LIT.
V u e de l’intérieur du cratère du P ic de Ténériffe.
C omme les Vues des Cordillères forment en même temps XAtlas pittoresque
de la Relation du voyage aux Tropiques, on a cru pouvoir ajouter cette planche,
quoiqu’elle n’ait aucun rapport au nouveau continent. Elle présente le sommet
du Piton ou Pain de Sucre> qui renfermé la Caldera du Pic de Ténériffe.
On y distingue la pente rapide du cône couvert de cendres volcaniques, un
mur circulaire de laves entourant le cratère qui n’est plus qu’une solfatare,
et une large brèche qui se trouve dans ce mur, du côté de l ’Ouest; J’avois
esquissé ce dessin sous uu point de vue purement géologique; lès laves
lithoïdes, rongées par l ’action constante des vapeurs d’abide sulfureux, sont
superposées par couches, comme les bancs que présèntent les montagnes
de formation secondaire.