aï donné f e description dans l ’Essai politique sur le royaume de la
Nouvelle-Espagne
Le volcan de Jorullo est situé, d’après mes observations, par les 19» g '
de latitude, ettHes .Io5° .5 i ' 48' de longitude, dans l’intendance de .Valladolid,
à l ’ouest de la ville de Mexico, à 36 lieues de distance de l’Océan. Il
a 5i 5 mètres (263 toises) d’élévation au-dessus des plaines voisines. Sa hauteur
est par conséquent tripleÿe cellé du Monte-Nuovo de Pouzzole qui est sorti
de terre en i 538. Mon dessin représente le volcan de Jorullo (Xorullo
ou.Juruyo), environné de plusieurs milliers de petits ^ ¿ s . basaltiques, tel
qu’on, le voit lorsqu’on descend d'Areo ¡et des; ^collines d’Aguasarco, vers
les cabanes indiennes des Ployas. On trouve indiquée sur le premier plan
une partie de la savane dans laquelle cet énorme soulèvement a 'eû beu
la nuit du 29 septembre , 7Sg. C’est l ’ancien niveau du terrain bouleversé
que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de Malpays. Les couches fracturées
qui se présentent dé front séparent ]a plaine restée intactè du Malpays. Ce
dernier, hérissé de petits cônes de deux à trois mètres de hauteur, a une étehdnê
de quatre milles carrés: Dans l’endroit où les eaux chaudes de Cuitimba
et de San Pedro descendent vers les savanes de Ployas, l’élévation dès
couchés fracturées n’est que de douze mètres : mais le terrain soulevé a la
forme d’une vessie, et sa convexité augmente progressivement vers le
centre; de sorte qu’au pied du grand volean, le sol est déjà élevé de
160 mètres au-dessus des cabanes indiennes que nous habitions dans les
Ployas de Jorullo. Le profil, joint à l ’Atlas géographique et physique qui
accompagnera la Relation historique, fera saisir plus facilement toutes ces
différences de niveau.
Les cônes sont autant de jfumaroles qui exhalent une vapeur épaisse et
communiquent à 1 air ambiant une chaleur insupportable. On les désigne, dans
ce pays, qui est excessivement malsain, par la dénomination de petits fours,
hornitos. Ils renferment des boules de basalte enchâssées dans une masse
d argile endurcie. La pente du grand volcan, qui est constamment enflammé,
est couverte de cendres. Nous sommes parvenus dans l’intérieur de son
cratère en gravissant la colline de laves scorifiées et rameuses que l’on
voit représentée dans la gravure vers la gauche, et qui s’élève à une
Toin. t , p. 24s. Voyez aussi mon Recueil d’Obserr. astr., Tom. 1, p. 327, et Tom. n , p. S21.