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les restes d’un escalier servant à la cérémonie des-ablutions, et une coupure
de montagnes. On àvoit tenté, peu de temps après la conquête, de faire cette
brèche pour dessécher le lac et pour retirer les trésors que, selon la tradition
j les indigènes y avoient cachés, au moment où Quesada parut avec sa
cavalerie sur le plateau de la Nouvelle-Grenade.
PLANCHE LXVIII.
J^ue de la Silla de Caracas.,
C e t t e montagne granitique, très-difficile à gravir parce que sa pente est
couverte d’un gazon serré, a plus de treize cent cinquante toises de
hauteur absolue. Depuis la côte, de Paria jusqu’à la Sierra Nevada de Sainte-
Marthe, il n’y a pas d’autre cimé qui égale en élévation la Silla de Caracas,
appelée aussi Montaña de Avila. Les deux sommets arrondis portent le nom
de Selle ( Silla) : ils servent de marques pour reconnoître le port de la
Guayra. J’âi dessiné cette montagne du côté du sud, telle qu’elle se présente
à la plantation de cafiers de don Andrés Ibarra..
PLANCHE LXIX.
L e dragonnier de l ’Orotava.
C e t t e Planche représente le tronc colossal du Dracæna Draco de l’île
de Ténériffe, dont tous les voyageurs ont parlé, mais qui n’a voit point encore
été figuré. Sa hauteur est de 5o à 60 pieds ; sa circonférence, près des racines
de 45 pieds : il avoit déjà atteint la même grosseur lorsque les Espagnols
abordèrent à Ténériife, pour la première fois, au quinzième siècle. Comme
cette plante de la famille des Monocotylédons croît avec une extrême lenteur
il est probable que le dragonnier dé l ’Orotavà est plus ancien que la plupart
des monumens dont nous avons donné la description dans cet ouvrage.