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 de la  remonter plus avant. Au point  où .s’arrêta M. Faure,  elle se  
 dirigeoit à l’Ouest vers  une. Faute  chaîne de montagnes-intérieures :  
 sa  profondeur  étoit  encore  de  six  à  sept pieds,  et  sa  vitesse  d’un  
 mille  à  l’heure ; mais,  sous  le  rapport  de  la  salure  de  ses  eaux,  
 elle ne présentoit  absolument  aucune  différence sensible avec celle  
 de l’Océan....  Ainsi donc -ce n’est aussi qu’une espèce, de. petit bras  
 de mer, plus ou moins prolongé dans les terres, et qui s’y termine-,  
 sans  doute,  par  quelque misérable ruisseau d’eau douce.  C est une  
 répétition  en miniature  de  ce  que .nous  ont  successivement  offert  
 la  rivière  du Nord,  la  rivière  Dalrymple,  celles  d’Hawkesbprry,  
 de Parramatta,  le  golfe Bonaparte,  lariyière des^Cygnes, &c. &e.  
 Ainsi  donc  ce .singulier  phénomène  est  constant  a  .la Nouvelle-  
 Hollande ,  sur  quelque  partie  de ce Vaste .continent qu’on aborde,  
 quelque  grandes  ou  quelque  petites  que  puissent  être  les  rivées  
 qui  le  traversent,  ou plutôt  qui  y pénètrent,., , 
 Du  sommet  d’une  montagne. assez  haute: où v,nos  compagnons  
 grayirçnt,  ils  découyroient  au  loin  diversdaesJïSUï;*tesJ,Fo;rdst de.S'-  
 • quels s’élevoient  de  nombreuses  colonnes de  fumée  :  pn enyoÿpit  
 également  plusieurs  du  côté  des  montagnes  .où.la.-rivière  .allofi  
 prendre ; sa  source  ; ' mais  lêSu'difEcuItés  dont  je  viens  d e cr#nvdre  
 compte  aur.oient  suffi  seules  pour  empêcher  M.  F-ArVR£*. de  
 songer  à  s’y  rendre.  Du  reste ,  si. l’on  en.excepte  deux  qu  trois  
 individus  qui  s’enfuirent  précipitamment  au  milieu  des,fj^oi§fjon  
 ne  vit  aucun  naturel.  Tout  le  long,  de  la  rivière  on; remarqua  
 des  traces  de  leurs feux ;  qp ^recueillit même  quelques pagaies ;  #üfs  
 étoient  assez  semblables  à  celles  de  la  terre  de  Diémenetgeqn-  
 séquemment  beaucoup  plus  grossières  <jue  celles  de  la  Npuvell^  
 Galles.  ,  -  '  ■  *  -  -  ’ 
 L’encaissement  profond,  du  havre  aux  Huîtres, dlélévation.; dfl  
 terres qui l’environnent, la multiplicité des ruisseaux, le nombre.dés  
 marais et leur étendue, la présence d’une rivière asse£ considérable , 
 tout 
 rput  concourt  à . lui  donner  un  aspect  plus ; agréable  que  celui  
 des; autres  p a r tie  de- -cette-., côte :  la  végétation  y.est  aussi  plus  
 active,  et  l’on  y voit detbeaucoup  plus  grarids  arbres  qdé-dans  le  
 port et le  havre, de la Princesse-, Gette  heureuse  différence dépend  
 encore  de  la  dépression  extraordinaire  du terrain,  et  de  l’uniformité  
 de^ son. niveau*,  suffisamment  établies  l’une-et .l’autre  par  le  
 prolongement  du  bras, de  mer  que  je  yièi$s|de,décrire,  et  par  le  
 mouvement  des marées  qui ^  ’fait  sentir.?-;. 
 Toutes  céS’observations,étant ainsi  terminée^, M,-Faure- vint  
 attaquer  la  côte, septentrionale  du  grand  port ,5et  la  prolongea  
 jusquau  mont  Gardner mè  rabattant  fâ^ùiWstfr  Bald-Head,  il  
 -yisifa  la  .coté, .du  Sud.  Danss cette  dernière-partie  travail ..-Vies  
 Angiois-reçut.  également  quelques,,modifications -  importantes5:  
 il  en  fut  de  mémo  la , portion  de  côtes*; qui  se  trouve 
 Comprise  entre  le  mont Gardner. Ct  fîte'Peiiéé,,  et  que M.  Ran>-  
 sON-NET.-avqit eu l’ordre d’aller reconnoître. Plusieurs circonstances-  
 remarquablesRattachent à  cette dernière  expédition,  dont il me-  
 reste-% rendre  compte. 
 « Le japc février  à midi ,  j?étoisedéjfàr*;/  dit  cet  officier?,  « par  
 mie  travers ret- tout près  du mont Gardner;  j’en  fïs  rapidement le  
 ?  tour-,  et  je-ane  trouvai  presque  aüssitôûà l’ouverture d’une  jolie  
 ». baie, dans lejond de laquelle, à mon grand étonnement ,, j’aperçus  
 »  un navire au mouillage ;  c étoit le brick Amé r i c a i n ; c a p  ri  
 »  taine J ames  Pendleton,  venu d e p r c k  en quatre mois;,  
 ,» .et  qui,  depuis  deux  jours  seulement,  avoit  attéri  sùryce  point,  
 n.L’obj.et de son-entreprise étoit  de.fe procurer des fourrures d’ani-  
 » naaux marins ,gdont M. Pendleton se proposoit de faire kxQom-  
 » fflerçe à  la Chine.  Aussitôt  qu’il  eut  appris  que  lé, 'Géographe, se  
 » trouyoit  au port  du  RoitGeorge,  il partit pour.-s^rendre^et  
 % & mon  fôfé,  jg  commençai  de  suite  les  relèvemens  nécessaires  
 |  pour .construire  le  plan  de  cette*baie. Xe .mouillage y  ..serait  en  
 30 general assçz  bpn ^  il  y a par-tout de  1 o,à  12  et même  1 ^  brasses  
 tome  11.  y 
 PL I ter, n.G 6,