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 un  problème-  non-, moins  curieux  qu'important  à  connoître,  et  
 dont  la  solution  ne:''par^t:;|îa!S#''-3# i^ :  l'état.  actuel  de  4ios  corn-  
 noissanee$>  aussi,  difficile  qu’on  pourroit  le  soupçonner  d'abord.  
 Mais  comme  la  rigueur  exige  de  nouvelles  expériences  e t| le  
 qoncours  général  de tous  leurs ^élüftatSÿ venons maintenant  quels  
 sont  ceux  qu’ont  obtenus  les  physiciens  qüi  s’étoieïit  occupés  de  
 cet  objet,-^et  dans-les  mêmesnircoiïstaiïGes,  jê  vçfUX Itee? ell plçlnê  
 mer,  loin  des  continens  et  d ê sjifeb « 
 Si  l’on  en  excepte  le  voyageur  célèbre  dont  le  retour  comble  
 de  joie  tous - les-  amis  des  sciences a ,  mais  dont  les'  résultats  et  
 les  procédés  me  sont  encore  inconnus  ;  trois  personnes  rêiilèA  
 ment  se  sont  occupées  -jusqu’à  ce  jou r,- en  pleinq  mçr^  de  là  
 température  à  diverses  profondeurs  .et  d’une  manière > suivie  ,  
 F  o i e s  T e r ,  I r v i î ^g ufet  moi.  Par  un  de  ces  hasards^^^^^e  
 inouïs,  nos  expériences  se-trouvent  répétées.aux1«?rpis  points^du  
 globe  les  plus  opposés.  I r v i n O ,  dans  le Voyage  de  P h s pFs  au  
 Pôle Boréal,  a  fait les  siennes  jusqu’au  8o.e degfé-de latitude Mord.  
 F o r s t e r ,  dans  l’expédition  de  C o o k   au  Pôle  Austral,  t e  a  continuées  
 jusqu’au  64-e  degré  Sud,  au - delà  duquel  nul  voyageur  
 n’a  pu  encore  s’avancer .3  et  moi-même,  placé-,  pour  -ainsi  dire,  
 au  milieu  de  ces  admirables  extrêmes,  j’ai  fait mes  expériences  
 aux  environs  de  l’Équateurl  Certes,  il  seroït  difficilede  trouver  
 aucun  autre  fait  en  physique  qui  pût  compter  des  termes  de  
 comparaison pris à des distances aussi  éloignées-;  et cependant n’oùs  
 allons. voir ces  expériences diverses  donner  des  Résultats  analogues  
 à. ceux  que  je  viens  moi-même  de  présenter. 
 E xp é ri enc e s   de  F q Rstjlr  au Foie Austral: 
 w 
 Dans  le  tableau des  expériences  faites  par  le  naturaliste Angloiâ  
 (voy. ^z%. 3 42  est facile de se convaincre Combien cette théorie 
 de M. PÉRON, les tableaux  et Ies note's  contenus 
 ditas e'ette pagé  a$dfcMn-nelM' L. F,  • 
 |  M. le Baron  DÉ HumboldT.  
 k II m’a paru- utilë'de joindre a\i mémoire 
 ■ AUX  IF^RRE’S AUSTRALES.  339 
 d’une température uniforme an sèin ^©s-mers  est contraire à l’observation. 
   Omlk«.tôiË ‘?en p-ffet,  -y^iep.içi du-  16.e degré  de Réaumur,  
 llp ifau   terme  ^à%rté>lïgéliiion  df>ee  même  instrument;  résul-  
 tâts,ipréçj|«;|t -parfaisaient  dbmpaiables aux miens,  dont  ils  ne  
 diffèrêptif^fcc parcd-'que  t e  - efp!4r%Édgs-ayant  été  faites  au milieu  
 deWfe^|oà'^^jaêees!|dù  antarctique*,  une  profondeur  moins  
 grande’a-donné  un  refr«t4%ement  piui'ôosdsidérable. 
 expériepcosbjde  Forster  confomep^rfussi mes  résultats  
 pari icujiç^|üT‘1|^ rapports  entre  lart<phpérature  de  la  surface  et  
 :  belfé du foïidcje laTraer;-:Ej>efjTçt, dRi^4esjÿrois premières, expériences  
 oet-fdpns  la  dernière’,  le  -terme moyen -indiqué pour le  fond  de  la  
 . pjeçcst inférieur àgelpide^a  A la vçpitél^a^ la  et la  Ç 
 ^oe^^périeUr-; m^s,vdans  l‘ç? premier^|||i/  la  tempéFattare  \de  la  
 surfacç^îtrouv©jT||||près ^d’un  d^p^e>“IisÉA>pMnR> au-dessous  du  
 ppinf-dç, congélation, et celui du fond ne différoit de ce; terme que  
 ® ' p e u   séhsifde-) qu’on  ne sàurpft  en  ternir aucun  
 compte  d a n s y t t e s i^ f e p ^ ^ y n ’ont  pu  être  rîgoyfëu.Sèl à  ce  
 p o in ^ ^ ^ ^ t và^dSdeg#ésBii vq^^|Héfl^éè|igélation, ou même  
 au-dessousuelle. Dans  le  second  Gasv,:la-difîérence’métoit pas plus,  
 considérable;^da surface  de?,la mer-étoit  à  de Réaumukj  et-la  
 température  ^^^piéds: indiquoit  11, i-  au-d®'lls4s4$b'ce -terme,  différence  
 égaiementnnsopàble.  D ’ailleurs^ sbfon fàür attention  que  
 /;%ès.expériences; oiit  été  faites  au milieu‘de  -#||éfde  élis  régions,  
 cest-a-dire  au  mpis  de' décembre.,  op* concevra  sans  peine*que  
 les  montagnes  dé  glace  qui  se  TfeSoiVOieWt  de  toute  part  de§<‘  
 voient  entretenir  a  la  surface  la  tesse-  température  observée  par  
 F o r s t e r ;  tandis  quà  des  profondeurs  plus -considérables,  la  
 fusion  <ïes; glfçes  n ayant pas  fieu!, ja  chaleur  qpb  jesbrayons  du  
 soleil, pouvoientny faire  descendre  deyoit's’y  maintenir  momentanément  
 plus-;grande.V#biif;|Quv^|'onc,  indépendamment .de  
 £w|  dçux  différences ,;|pour  ainsi  dire,  inappréciables,  et  dont  
 on  peut  aisément  d ailleurs " se  rendre  Un  compte  satisfaisant, 
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