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 La troisième  variété  est  un  granit,  rougeâtre,  dun  grain  dur  et  
 très-âpre;  il  se.compose  de feld-spath  rougeâtre,  de mica  noir;  et  
 de  quartz  également  rougeâtre:  il  existe  en  très-grandes  masses  
 sur  l’île  Eugène  et  sur  le  continent.  ■ 
 Indépendamment  de  ees‘  trois  principales  variétés  de  granit,  il  
 en  est  encore  plusieurs  autres?;,  mais  comme-  elles-jouent  un  rôle  
 moins  important  dans  l’histoire  du  sol  qui nous o c c u p e j e   m abstiendrai  
 de  toute  espèce  de  détails  à;  leur  égard  :  il  en  sera  de  
 •même  des  schis;es  et  du  quartz,  que  je  n’ai  trouvèçque  par  fifcg-  
 mens;,  disposés: en  filons  de  ;peu  d’étendue;  et  placés.  de  plus 
 ordinairement  entre  les-masses  granitiques. 
 Après, ies'^roches  primitivès  qui  constituent  la  hase  et  comme  
 le  fondement  de  toutes des  terres  qui  nous .occupent ^viennent les  
 grès  de  diverses  sortes  et  de  formations  différentes. i&eS uns,  d’un  
 grain  très-fin,  d’une  texture  presque •  graniteuse,  d’une  ipuleur  
 agréable  de  gris-rougeâtre  ,  inattaquables-par  les acides,  parsemés  
 de  petites  particules.'de  micâ,:&élèvent  en  grandes  naassefi&U|pap  
 d’Esfrées ,  dans  l’anse Decrès-et  sur  le  cap Vivonne. 
 D ’autres,  à  ciment  silicéo-calcaire,  font  effervé?cemc^awc  les  
 acides;  ils:’sont  d’une  couleur grise,  d’un grain.fin,  et dune tfrçjjeté  
 bien  moins  grande  que  ceux-de  la  précédente -espèce lîfô'grsènt  
 aux memès lieux,  ettse trouvent quelquefois àdôsééfàMfcs masses.*  
 ü n e   troisième sorte  de grès, beaucoup plus  calcaire que  les-deux  
 autres,  d’un  grain  fin  ,  d’une  texture  homogène,  d’une  çoüleur  
 gris s blanchâtre,. et  beaucoup,  moins - dure  que  les  précédentes^  
 se  retrouve  comme  elfes,  en  grandes  masses,  tout  le  long-de  
 la  côte  continentale.  Battues  sans, cesse par  fes.ifeîs  -de  ta  mer  
 qur tes  baigne,  ces  roches'gréeuses  sC  distinguent’parune fouie  
 de  .  crevasses,  d’érosions ;  de  scissures,  de é petites  cavernes ;  
 de  petites  aiguilles,  et  de  tubérosités,  remarquables,  et  pittoresques. 
   •  ■ 1  W- i‘. ' . 
 Tous  ces  grès  ne  présentent  dans  leur  tfèsu  aucune  trace  de 
 AUX  TERRES  AUSTRALES. l l S 
 .débris  organiques';:  il  n’en  est, pas  de  mllnè de  ceux  dont  if .me  
 reste ;à- parler. 
 ,  •  .'Le premier  qui  nous fournisse .un .exemple  de  ce genre,  est d’un  
 grain'tiiès^ fin,  presque  pulvérulent,  et - d’une "couleur-blanchâtre ;  
 t.ou&sjôn intéfieur>èst parsemé de diverseéîespîè^lde petites’coquilles  
 plus  oh  moinst altérées,^ On  1 e''tr©uve|plus,'particulièrement  dans  
 j’arîseiSufffeîi'’;  mais  il  existe isûr plusieurs abtrfeé  points  'de  la  terre  
 foont mentale,  formant  par-tôut  d esïe o UC hés >' h oVi&O’n tad es ■ e t- d epe  u  
 d^épaisseur, 
 M Ç ’est  également  -à l'a grandeAerre qu’appartiefit.le-grè^Suivant :  
 d’une-oconsisiaucce plus çMï jSs1 îque-. 1 eprécédent,  ifïésU'd’une nuancé  
 obscure  ,  d’im  tissu -duché!éi/'èt  présquC*--entièrement'n’d'Ômp'Osé -* de  
 '^qèfifes l -qui’fââlsentAntre  elfes de grarid&’V^paces''vicfes1et‘dommë  
 caverneux." GêJtéSoCbe  e#|Wcf#^ê!iÉtênt  dfà^oyrétesa  dureté ma  
 paru■, dépendre  de  la' na^o^pâthique^thr- eÉfient  qui  réunit  les  
 c e q u ÿ a f e   etéfes^autres. parties  qui  en&féirdâns  sà-Vômtoosition.  
 ®outS’e^fè’rfg’ de  la  partie  dè^boffeequi;,  'du  cap d’Es»Èié^|flpr<^-i  
 longé et s’avaùtJg jusque vers  le  fôiid  de  la baiéiMurat,  ofî rétrouvê  
 |p jf e>ôcbl|tprésque' 'par-tout  elle” s e c n S Wa l & ' ë ^ d e   plus  
 de.„5© p5#ds^de  hâuteiq^éipéndiliuîâiSI'^'^ll^^Sdü  niveau dteda  
 mer,  toutes ^rems^#;lïytliqui^^â&i^i'' insensibfeiifeût  jusqu’au  
 rivage.  ~ 
 D ’autrestgèfes? de  diverses  nüances  defcomp'Olîifion,  dfe'texture,  
 dérouleur,  & c .,  existent  sur^ël^bords  :  dispÀsés par cSOucbeS plus  
 ou  moins  épaissés\’„  iisl’ÿçtendent sufid^^rànifs^  ilfjfecimbfènt  lès  
 intervalles que les masses idc  ceox-ci laissentjefetre  elfes'; ils S'appuient  
 sûr Jleurs  revers,  et  revêtent  lésîaû&rjes  roches  grée-UséS'dfüne  "formation  
 plus  aifeienhe.  Mais  tops  les ^détafl's  de  ce  genre -seforêiit  
 etrangers  à  là natûr.e  de  cette  refationi;1 if suffit £ mon  objet  d’avoir  
 indiqué  les principaux élémens de ia constitution  m iüérafo'gique  du  
 Sol  qui  nous-ôccupe,  et  qui  va  nous  fournir  de  nouveaux  et: rmé-  
 ressans  phénomènes, 
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