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 d’un  puissant  aphrodisiaque:.,  et  répandues; Maris  .tout  l’empire; 
 ell&;sWvendeht à 't^ h a u t   prix. 
 Les  bancs nombreux qui existent entre  lés ées du grand archipel  
 d’Asie  étant très-riches  en  zoophytes  de  ce genre,  les  Malais*  
 trouvent  depitit  long-temps,  \  ce  qu’il parbît,  en  pé^ssro"n  d en  
 faire-le  commerce principal;  et  cette  exportation  est  d’autant  plus  
 avantageuse,  que  la manière de  les  préparer est plus simple1 et plus  
 prompte ;  il  suffit,  en  effet,  après  iesïavbir  retirés  d e ie â ü ;   dre'Tés  
 placer  sur  des nattes  étendues  à  là  sîlrface  de  la  terre ;  et  de Lfes  
 exposer  au  soleil  ardent  de  ces-régions.  CeS  animaux sriresserrent  
 tellement  alors  sur  eux-memes,  que  leur-longueur "SO'fëdttit  a  
 environ  cinq  ou  six  pouces.  Quand  jfs  ont  été  parfaitement deaf  
 séchés, \dn "les  embarquédpis  dës' pros  âestinesja  cett’e  sorte  de  
 pêche,  et de  là  ils  sont portés  a Batavia,  a Macassar,  et Maris  diffe-  
 rens autres lieux, d’où  on les 'expédie bnsuitepour Canton oibpour  
 Macao. 
 D ’après :%&Yense%nemens  que  nous-nous  sommes-prbcoréx A   
 Timor,  auprès  de  quelques  Chinois éclaires,  il  paroitroit  que  fà  
 forme  des  Tripans? qui  leur  a mérité  en  diverses ripritrées- le nom  
 de  Priàpes  marins ,   ainsi  que  leurs  grandes  dimensions,  sont  la  
 source  principale  des  rares  vertus  qu’on  leur prê te ;  mais  sreiest.-»  
 là  un  préjugé  ridicule,  il  s’en  faut  beaucoup  qu’on  doive  porter  
 Lé même  jugement  du  fait  lui-même,“c’est-à-dire,  de  la  vigueur  
 nouvelle  quuné  pareille  nourriture  est  'sùsëëptible  dd^endrefa  
 l’homme.  En  effet,  toutes-les  parties Me  ce 'zoophytë  singulieT re  
 trouvent  enveloppées  dans  une  espèce  de  sac  épais  et membraneux, 
   que  l’on  peut, par une forte  cuisson,  résoudre  en  une gelée  
 très-épaisse,  très-substantielle  et  dès-lors  très-corroborative  ;  ett'ü  
 Ipn  fait  attention  qu’il  en  est  de même  des  ailerons  de  requins,  
 des  nids  gélatineux,  des.pieds  de  cerf,  &c.,  on  conviendra  sans  
 doute  que  cette  classe d’aphrodisiaques  est préférable  à la première,  
 et  que  si  le  principe  sur  lequel  se  fonde  l’usage  est  absurde,  du 
 m oins, l’e^gt. qn'-esç sûr et même  très-puissant. A  la  vérité, plusieurs  
 substahriesrindigèhesv lespieds  de  veau,  par  exemple,  pourroient  
 offri®  les, mêmes  propriétés  ;  mais|à ja  Chine, ainsi  qu’en  Europe,  
 ies  préjugés  se ».trou vent  favorables à  tout  ce  qui  porte  avec  soi  le  
 Amble  iptéfeëtsb’une  production  exotique  et  de  la  rareté.  Servis  
 exclusivement sur  laffaMcdes^riçhes  et  des grands  de l’Empire, ces  
 nids,  ailerons,  ces*pièê[siffe  cerf etcês- Tripans, s’y  présentent  
 à - la - fo is4comme  une  source  de  vignetp n o u v e le ,  et  comme  un  
 témoignage, éclatant  de  la fortune let;  de  la-puissance  de  l’homme  
 qui  çn  fait  usager I 
 Quoi  qu’il  en  sçfl'llpjhesure queja consommation  de  ces  objets  
 te s t .multipliée]* ’R^peolnpuk,  de  Tiipans  ont  été forcés  d’étendre  
 le  théâtre  de- leurs  /excurs.^ms.  Le  grand  banc  -de  Sabul,  qui  sét  
 trouve  au  Sud  de* Timor^jQQeupe  tous  les  ans  un  grand  nombre  
 de  barques destinées A   -pêche;  id  en  esté de même  des  bancs  
 de  la  côte' N.  O.  de La  Nô-uvelfe-HollandA Mais-ici  tout  semble  
 •concourir a u - r ^ c h e r e h e s ; f f e ,  de  genre  hîfe  toute  part,  en  
 effet ,i $e  déyeloppent  d immenses' «bancs >de * sable  dont  plusieurs  
 jËéj^ùvrent  à  mer  bas§e4^«f>ïé^®ipt-ent •'aux pêcheurs  des  millions  
 d’animaux divqr^  ;  ici  brûle toujours  un  soleil  ardent  sur  une  terre  
 sablonneuse,  stérile  et blanchâtre,  qui  ajoute“ encore  ardeur de  
 |ps;rayons, et rend par-là plus  facile  et plus prompte  la dessiccation  
 de  ces‘ jzpophytes.*  . 
 -Ceux  de  nos  gens  qui  avoient  été  -sur  l’îte  C.assinr1  rapportèrent  
 un assez grand nombre  de  coquElages  qui  tous appartenoient,  
 à quelques variétés près  deicoulerirs et  de proportions, aux èspêéès  
 que nous avions précédemment, recueillies;à .;Timor ;  en revanche,,  
 pas  une seule des  Sud de la Nouvelle-Hollande  ét de  la 
 .terre de Diémen: Résultat  curieux, également applicable à toutes les  
 branches  du  règrieanimaL Nous  apprimes  encore  de  nos matelots  
 mpe  toute la portion  de file- ^Sr- laquelle  ils  avoient  abordé',  étoit  
 «ec^nppséë  de  substances  madréporiques  et  cffcàires „ et  que,  sous 
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