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 »  30" de  latitude  Sud,  et  par  130°  3 1 '  de  longitude  orientale,  
 »  je  pris  la route  de  l’Ouest,  eit  donnant  1 ordre  de  faire,  jour  et  
 »  nuit,  toute  la  vdile  que  le  bâtiment  pourroit  porter* 
 »  Le  ciel  sembla sourire à nos  efforts ;  pendant six  jours entiérs,  
 »  la  brise  ne  cessa pas un  instant de  souffler  ion fra is, dé TE*  S. E.  
 »  à  l’E. N. E.  par  I-’Est, et  conséquemment  de  nous  pousser,  vent  
 »  arrière,  sur  le  port.  Nous  l’atteignîmes  enfin  dans  iaprès-midi 
 »  du  13  février___A   cette  époque ,  lé  navire  se  troüvoit  télle- 
 » ment  avarié,  qu’il fallut l’échouer aussitôt  Sur la  plage  :  quelques  
 »  bouteilles  d ’eau seulement  rest oient  à bord. 
 „   Ainsi >  sans  cette  circonstance,  véritablement  extraordinaire,  
 n  de  vents  forcés pendant six jours,  la mort  la  plus  cruelle  eut jete  
 »  pour  nous  le  résultat  d’une  séparation  aussi  inconcevable >  et  
 »  pour  ainsi dire  aussi  volontaire,  que  celle  dont  il  s’agit.  » 
 C H A P I T R E   X X V I I . 
 Opérations là  la  Terre de Nuyts : Séjour au Port du Roi-George'. 
 [ Du  11  Février au  8 Mars J003. ] 
 V e r s   l’extrémité  occidentale  de  la  terre  de  Nuyts,  par  35° 
 3' 30." de  latitude  Sud,  et  par  1 1 50  38'  6"  de  longitude  à  l’Est  du  
 méridien  de  Paris  { position  de  notre  observatoire},  se'trouve  le  
 port  du Roi - George.  Découvert  en  1791  par  V a n  c o u v e r ,  il  pI-  
 est d’une' importance d’autant plus grande,  que, sur une étendue de  
 côtes  au mqlds égalèf&Ia distance'qu’il!y  a  de  Paris  à Eétersbourg,  
 c’est  le  seul  point bien connu de  la ,Nouvelle-Hollande  où.  il soit  
 possible  de  se  procurer  de  l’eau  douce  en  tout  temps.  Environné  
 de  terres  très-hautes,  il  est ouvert  du  côté  de l’E st,  et n’est abrité  
 sur»* ce point que par les petites îles  Break-Sea  et Michaelmas.  Trois  
 bassins  principaux constipàent  l^nsemMe  de ^poffelsingulier :  le  
 principal,  et  le plusOrientaf;,; ©lire par-tout un très-grand fond,  e t   
 peut recevoir les*plus  gros  vaisseaux de  guerre  •  cæst  le port,  ou la  
 rade proprement dite. Dans le Havre de la Princesse royale,  qui n’est  
 .séparé  du  port  que  par  un  isthme  sablonneux,  les  nàviids  d’un  
 moindre tirant d’eau se  trouveroient placés  comme dans un bassin ;  .  
 mais  d’immenses  bancs  de  sable  encombrent ce  havre ,  et  le  canal  
 par  lequel- il  communique avec lé port antérieur, est beaueop  trop  
 étroit pour qu’il soit  possible  d’y louvoyer  avec  sécurité.  Le Havre  
 aux  Huîtres  est  d’un  accès  encore  plus  difficile  que  celui  de  la  
 .Princesse  et  ce  n’est  guère  que  dans  une  espèce  de  chenal  de  
 p èu   d’étendue  qu’il  seroit  possible  de mouiller',  Salis,  craindre  de  
 s’échouer  sur  les. vastes bancs  de  sable  qui enveloppent  ce  dernier  
 port.  Je ne  fais qu indiquer ces: détails,  qui se trouvent exposés  fort  
 au long dans la relation du .voyage deVANCOuVER,  e t sur lesquels  
 M.  Fre y c ine t   doit  revenir  lui-meme. 
 Autant  les vents de  la partie- de l’Est e t du Sûd ^étOient montrés 
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