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 MÉMOIRES  SUR  DIVERS  SUJETS. 
 C H A P I T R E   X X X V . 
 Mémoire  sur  la  Dyssenterie  des pays  chauds  et  sur  rusage  da  
 Betel ;  par  M .pERfjSI1; 
 L ’xle  cîe  T im o r s itu é e   au  milieu  ;des  réglons  equatoTi||es,  
 jouît  d’une  température  constamment  fort  élevée.’ Cettè  cMeur,  
 le plus  souvent humideL produit  un  effet aussi  prompt que funeste  
 sur  les  Européens  nouvellement  arrives  ,dans_ pes.Tegicms.  Dés-  
 sueurs  abondantes, continuelles,  ks, épuisent  ;  ïè plus  léger mou-  
 yemént ÏCS  rend  excessives# et  le  repos  le  plus* absolu  ne tes  éüs-  
 pend  pas  entièrement.  L ’organe  cutané,  doùblèmenUénerve  par  
 cetté chTléuf Lumidé et par  cette  excrétion  extraoTdfiiaîré',  se'AiMé  
 absorber  tous  les  fluides'“de  f  économie " iî'^ af oît  du  friôïns  lui  
 seul  servir  ajjéur  exhalation:  en  effet,.les  &tifo5s  èxcrétioiis "d|  
 minuent  rapidement;  les  urines. deviennent  chaque'jour  plus  
 rares;  on  ne mouche  plus.  Les  organes  salivâirès  participent bientôt  
 à  cette  espèce  d’épTnsemfnt  générdvTjni se  cohununiquë  à  
 tout  le  système  digestif :  l’estomac  s’affoiblit,  les  alimens  solides  
 lui  répugnent  ;  il n’appète  plus  que  des  fruits,  des  légumes  et  des  
 boissons  acidulés. 
 Bientôt la fatigue de l’eçtomac est plus  sensible  encore ;  ces  
 mêmes' fruits  et  ces  boissons  acidulés  ont achevé d’épuiser  sa  
 force ; i appétit est entièrement perdu.  La constipation sitrvient ;  
 elle  esç opiniâtre  : si  l’on  va dans  cette circonstance à la selle ,  
 1 es ;;^j;|®t|o^sr^Qpt| extrêmement dlîfeyet ’ comme desséchées. Le,  
 rectum, irrité ‘par le séjour trop  long de pareilles matières,  ne  
 tarde pas à être douloureux ;  il manque de fluide lubrifiant, ainsi  
 que  le reste du capaf .intestinal L’irritation est de  plus en plps-  
 fprte; elle fait des progrès rapides : l’inflammation se déclare ave'e  
 fles ténesiries  insupportablet'et des. dgj'ections sanguinofeiïi^s qui  
 consomment l’épuisement du malades 1 
 ,  Cette foibl#sé ^générale,, qui prend gj| source dans i’anéantisse-  
 ment>dès forcés tjdiggstiyesne permet guère; d’avoir recours aux  
 grands moyens  antiphlogi^tîquçs  : : on  est forcé  fie se borner â  
 1 usage des fomentations  émollientes, des demi - layemens  adoucissant, 
  des bains tièdes,, 'des boissons rafratchissante|;, &c,  Vaines  
 gps pure es. J  La prostration  fa è îjjb rib i augmente 'd’une " manière  
 effrayante ; quelqu^jours tehcprè,dc^ la ;dypsMÉt^pda plus.’Cruelle  
 se prouve  compliquée  dnj.ne’v fièvre essentielle MldtiVent putride  
 ou maligne ,>ou t^êip^.bilio^q-putride.  , . 
 Rlacé|^j|^^eûtre dmx^ùéiJT également ré^utâbloejie mé-'  
 deçin ne peut que prévoir l’issue funeste dèTeW double affection,  
 trop au-dessus d Jf pessourçe£’de l’art ‘et de la nà|u^": rédiffipà la  
 inéfleefrfe des symptômes JM combat ^l«efnaQv,èmeiCen1lq-de"^^  
 fnaladies dont la marche ‘est pluâpapMênt' • plus alarmante Armais  
 comme d^^sont d’urm||naturë 'essentiellement opposée,  le traitement  
 indiqué pour l’une, aggraVeUes .accidéns  de 1 auwe^t fç  
 piédecm le plus instruit, m^gréToÿtpjV^ pen^;êiOT^^npfS’ajnQÎt  
 gue très-rarement soustraire à fa mort unelMètimè xjue" tout conspire  
 à luf »livrer.. 
 T elle es,t çettprnaladie crïïd® de Batavia F®eX Moîuque.s, des  
 Philippines, de Plnflè, d^Madagascar, fpldèTdus’lel jpys' chauds 
 Rr  2  .