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 l’époque  (Je  l’hiver,  se  répandre sur  ces paisibles rivages,  livrer, 
 comme sur i’île King,  à leurs amours ,  à l’éducation de  leurs petits,  
 et quelles retournent ensuite,  lorsque  l’été  arrive,  vers.des climats  
 plus  rapprochés  du  pôle,  et  d’une  température  plus  analogue  à  
 leur constitution et  à  leùrs.besoins.  Ç ’étoit malheureusement  dans  
 cette  dernière  saison  que  nous  abordions  sur  ces  plages,  et  telle  
 e s t,  sans  doute,  la  raison  pour laquelle  nous  y  rencontrâmes  un  
 si  petit  nombre  d’animaux  de  ce  genre.  Retenus  cependant  i<$  
 comme  sur  file  King,  soit  par  l’âge,  soit  par  da  maladie ,  o u ,  
 plus vraisemblablement encore,  par  l’éducation  d’une  famille'  trop  
 tardive  à  croître,  quelques  individus  sèulement  avoierit  prolongé  
 leur séjour sur  les plages de  l’île Eugène. Tous  ces- individus  appartenaient  
 à  une  espèce  nouvelle  du  genre  particulier  que  j’ài.cru  
 devoir établir sous le nom & Otarie. Ils  parviennent à la  longueur de  
 8  à 9 pieds, et se distinguent sur-tout par une grande  tache blanche  
 à  la partie  moyenne  et  supérieure  du  cou  :  c’est; U^p®es ,ce  caractère, 
   que  j’ai  décrit  ce phocacé  nouveau  sous  Te  nom  <TOtarie  
 A ib ico lk [O  tari a  Albicollis, N .]   Les animaux  de  cette  bellef|sÿ©&e  
 ont les pieds antérieurs moins éloignés de  la poitrine  que  la plupart  
 dés  autres  amphibies  de  la même  famille;  aussi  sont-ils  bous  d’une  
 agilité  bien  plus  grande  ét  d’un  naturel  bien moins  timide  que; ce's  
 derniers.  Cette  ‘ observation  n’est  pas  seulement  applicable  aux  
 Otaries  de  111e  Eugène;  d’après  toutes  lesvobservations-que  j’ai  
 pu  faire sur les  phoques,  il  me  paroît'qu’en  général4é -couïà^e  de  
 ces  animaux  et  leur agilité  sont  dans  un  rapport  assez  exact  avec  
 la  position  relative  des  pieds  antérieurs  ; .suivant  que  ces  principaux  
 agens  de  la  ioco-motion Sur  le  sol  se  trouvent  plus  ou moins  
 rapprochés de la poitrine,  la démarche  est plus  ou moins  facile;  et  
 comme,  chez  les  phoques  ainsi  que  chez  tous  les  autres  animaux,  
 la  possibilité  dechapper  au  péril  est  un  motif  de  l’affronter,  il  
 s’ensuit  naturellement  que  les  plus  lestes-  de  ces  amphibies  en 
 sont  encore  les moins  timides.  Rien  ne  seroiuplus  facile  à  prouver  
 que  cette  intéressante  assertion,  et  je  la  justifierojs  aisément  
 par  tout  ce  que  noùs^cbnnpis-sçfis  de  plus  exact  sur  les  diverses  
 espèces  de  phaeacés.:, des  deux  hémisphères *.  mais- la   nature  de  
 mon  travail  actuel'se  refuse  à  des'dçtaiis  de.ee  genre ;  il me  suffira  
 d’ajoutér  que  la chasse  de &es amphibies,rêxëcutée  dans une  saison  
 convenable,  seroit  aussi .jfapie  que  lucrative  aux  lieux  dont  nous  
 parlons; La baie .Murat  offriro  àbri: suffisant  aux  petits  navires  
 qu’on remploie;à  ces-sortes  d ’entreprisesÿ  et  leur  provision  d?eau  
 poùrroitf^ais’émènt  être,  renouvelée*  au - port  du  Roi-Georges;  
 Cètte  traversée  est  un  peu  longue,,  -pïesftvrai;  mais  comme  dans  
 ■ ces  derniers  parages  ;habit‘entÉégàlement  en  troupes 
 nombreuses,  lesipêchë|aæs*me  feraient,  poureainsi  dire,  que  varier  
 lej-théâ$:re  de  leurs  travaux, 
 La stérilité profonde'qui  c a ra c té^ jêÉ ^ s fe^ p h in è ,  semble en  
 avoir repousrèdrefRf çe  vplatdfe:  Les oiseaux ;de  terre y  sont presque  
 inconnu^/  et  nos'collections  en  ce,genre  sÉrédûfsept  à une, espèce  
 de Musêcapa  nouvellect;,singulière,  qui  vit  sous les ErouMilIeSk  
 et ^nourrit  plus  particülièrfâmentfdèsjburmis qui pullulent  sur Oefe  
 bprrd\'Ave^plèiles^M§pVet  tramamesÉfâ^Ruéue  relevée,  étalée1)’  
 eu Jes  iplumes  dectèon^prôtipion  héi1||s|eÿ;'&Ur  s,c>n  ;dosy  ce  petit  
 animal  figure  ass’ez  itieq^  et  comme  -en  miniature > l^ îjp ?q-d’inde  
 dé mcmbasiesrcours  faisant; la  roue.  , 
 Parmi  les  biseaux  de mer,-on  apercevoit  sur  celâtes  le, petit  
 Mancjrot bleu[Aptenodytes min^rjj unerespfâ^lde Cormoran, à,’dOs  
 noir  et .à, ventre, bleu;  qui  kabitoit  en.  grandes  troupes  parmi  les  
 brrsans  eÿffps/écdfs;  d’innombrâbl||p|ssâèns  de Mau v en d en t  pln>  
 sieurs  especes étoienunouvelles;  quelquescfiternès,qui'voitigoient  
 Ça  et  là  sur  le  rivage;  Dans  les. marais|^^a«se,:*T©urvi]le,  dans  
 ceux du fond de  là  crique  dé  l’île  le§ppe>s viyïbient .quelques  gros  
 Pélicans,  dont  nous n’avons pu.noîïsrprocurerv‘âücun  individu. 
 Quant aux  reptiles ^ nous.n’avons pbtotu  quune nouvelle  èspècç