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 répétées  :  c’esti sous  les  yeux; du£chef  de  notre  expédition ,'fsous  
 ceux de mes  collègues.,  de  nos. officiers;,  de nos  aspirans,  que . j’ai  
 travaillé ;  les résultats en oût été presque. toujours consignés datns les  
 journaux dy. Commandant , dans ceux de mes  compagnons  et  dans  
 le  journal  plus  important  du  vaisseau • qu’on  désigne, spus  le,nom  
 de  casemet.  Enfin  il  n’est aucun: indfyidte ayant  fait partie  do l ptat-  
 major  de  la  corvette  le  Géographe,  qui  ne  puisse  attester  fesçaeti-  
 tude .des  résultats  que  je  viens  de  présenter  dans  ce  mémoire;, et  
 l’attention. religieuse  que  fje' dpnnai  toujours  à  mes  observations  
 dp  ce  genre. 
 S E C T IO N   C IN Q U IÈM E . 
 Expérience  d’une Bouteille  envoyée à  2 i4 4  'pieds de  ‘profondeur. 
 Pour,  terminer  cette  partie  curieuse  de  mes  observations  sur  
 l’histoire  physique  de  la  mer,  il  me  reste  encore- à  parlercd’pn  
 phénomène  très-curieux  et  tout-à-fait  nouveau,  je  pensp,  que. j’eus  
 occasion  d’observer  dans  la  dernière  expérience  que  je  fis.au milieu  
 des  tropiques, à  2 144 pieds  de  profondeur.  Ala.même  ligne  
 de  sonde  qui.  supportoit. mon.  thermomètre,  je . fis  attacher. une  
 bouteille de  verre, noir, fortement  bouchée  avec, du  liège,  scellée  
 avec  de  la  cire  d’Espagne,  le  tout  maintenu  plus, solidement  encore 
   par  un  morceau  de  grasse toile  goudronnée, . J’étpis: curieux  
 de  connoître  quel  seroit,  à des  profondeurs  si  grandes,.  l’effet  de  
 cette pression prodigieuse dp  l’eau. La  bouteille  fut  retixée. intactp,  
 mais  pleine  d’eau;  malgré  les  précautions  dont  je  viens de  parler,  
 tous  les  bouchons  a voient  été  repoussés  en  dedans,  .excepté,  la  
 toile  goudronnée?  a  travers  laquelle  l’eau  paroissoit,  avoir, passé  
 comme  par ..un  crible.  La  température  du  fond.'se  fàisoit  bien  
 distinguer  au  seul  toucher  de  cette  bouteille  :  elle  étoit . .d’une  
 fraîcheur  excessive,  e t,  lorsque  je  f  eus.ëssuyée ,•  bientôt  elle  fut 
 couverte 
 couverte ' d e , goqttdettês' dYau'/.' qui>:.skspendues>'ou  dissoutes  dans  
 1 atmosphère^ vënôïeht, rapidement  se'condenser »contieses  parois  
 glacée^'*! 
 3  l'Ifà^'^oicr ; le:  phénomène!le ’»plus  remarquable  à  tous  égards;  
 L Jeàu  qui  rémpfesoit'dintérieur Ifeda  hOuEêille^n{avoit  ni  la  coù-ï  
 leur ni  la  transparence  or dinaries p ille   étoit opaque set blanchâtre ;  
 enfin elle  paæois|oit férm,éntér gonade du vini.de. Champagne mpus*-’  
 ssux. ‘Surpris jdé^ésj^h^nstaBcestsingûliè^i/je vérsabde  Cette  eau  
 dans-un  vmes:jfrp*è& ay©jr  péûllq^ue.lqujeâiîi^^mv.’elle reprit-L{  
 ' diaphançité  haàrelle  et  pa^cq.ub ui'  ^ôufus’ en£go,ût6r  ;  elle 
 étoit  fopteme|iü|,sal§é’ :  j’en ; ,r ép an disfl^fÿie  pon,t  dû y aisseau ;  elle  
 y  prèdiiisit  îëMnénnîWlèt  tjûun  acide  c tÜfdu  d’eâu  '•fersé  sur  
 quelqu^|bstan<^^Kffiè!;^'bhiiclfa14è^gou|orp| la  bôuteillefr  
 j agitai  fo|teméi^ a ^^^|^jèr,turé ;X ^ ^ ^ j ’a|ica  violemment  
 à..^px|bu  trois  pieÂMe ,distanc^^è^^fcasilïtqpe  fojFpe^.u’auroit  
 pu faire* la meilleure b^Æ -^ ^épÊ t^ c^îfe^D ^ ^ié e   une seconde  
 qfqïs ï  elfp ^ûtà leè mêmMsûc'ili^pfjllement. ‘ fa  prôjecfiôrf' dé’  l’eau  
 fut moms’âfortej etjjmo^ûé^ifhé’e.  Je  doisbohservfer  ici  que  tout  
 cela  |^ )a^dit  publiquementskr<%pont  de, no'tr-â^spâu,  poiû  
 seulement pii  prés^nce  xles membres  de  l’état-major,,- ;ma?is  encore  
 ^devant f équipage..*L ë.tonnement  dè^gjîéetateursjeÊ le mien fétoient  
 i^xlrenaoe.  “i-nh -p  < 9  ; 
 Cependant,"fa  forcé  cherchqV- à  me|^K0re  comp'té<  del 
 cirçonsranc^   de  l’opération,  je  p a r y ^ :bjeutàÉ  à;%é;cphnoîtrè'  
 la  caus^  aussi  simple  que> 'satisfaisante  .deetou^eS^ees , anomalies  
 smgpli|ifs.  -Je  me  dis  :  M,a  bouteille,,  lor&qué,^e  la plongeai  dans  
 les  abîmes We  la  mer,  n’étoit  p q f i v - ë l L é n t   vïde ;  elle* étoit  
 Remplie  d’air  atmosphérique;' contenu  par  le «bouchon : dp diége  
 que  j’ayois  enfohw»avec  force dans  le  goulot.pprf 'nesrèfi  pas  évi|  
 dent  que,cette] pression  yertibael^ qxeïgçée  par, qrys,colonne  d’eau  
 d.e  2 144  piedsy .en  enfonçant ■ J e , bouchon.,  aura  dû  forcer '. l’air  
 que  la  toile  g^udrqnnée  rqtënoit  enc^njf'à  se'  combiner  avec 
 TOME  ^  ,  ’  X x