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 en  Fiance.  r < 
 M.  Miliüs  ,  pour  éviter  le .même  .désagrément  qu’avait .eu  le  
 Naturaliste,  qui, malgré  Sôn  passe-port,  ayoit été arrêté  et conduit  
 pour  plusieurs  jours  en  Angleterre, .ainsi  que  nôus  l’avQns<yu plpg  
 haut , pag. ^ ^  se décida à nepoint faire route pour le Havre, celui  
 de  nos  ports  où  cepqridant  il  nous  eut  été  plus  commode  d e .dé-  
 bar quer, mai§  il  sç.  dirigea  v,qfs. Lorient. 
 Le  2 3 mârs., \d’après  nos observations , nous  ne devions  pas'être  
 fort  éloignés  dês  côtes  de  Bretagne,  et  nous  pouvions, dire  avec  
 l’A rioste  : 
 .  O r ,  se  nii  mostraUamiacartailyero  , 
 Non^èjontano  a Tdiscoprirsi  il  porto r   ;• 
 Si  che  ne!  Jito  i  votj  sciéglrer  sper.o.... 
 À   chi  nél  mar  per  tanta  via  m’ ha - sèerta ;  -  
 ‘ •' O v e ,  o  di  non  tofhar  cof ’iegrio  intêro , 
 ■ O^d-errar  semprf)  -e|>I>e  già,',3'viso' Snkërto  r  - 
 Ma  mi  par  di;veder,  ma  veggo,  céj&èrt'. 
 Veggo  la  terra,  e  veggo  ii  lito  apeï^o 
 Nous  ne pûmes cependant pas  y entrer  le même  jour  dans  ce  port  
 si  désiré ;* par  le  pilote  n’étant  arrivé  à bord que Je TÉEâssèzkard,  
 nous ii’allâmes mouiller  devant l’île de  Croix  que  le  sûir,et*Ieden-  
 demain:en  rade.de Lorient |. 
 On  pourroit  croire  qu’arrivésau  terme  de  notre  voyage  dans  
 cette  Francè,  après  laquelle  nôus< avions  soupéa si  long-temps,  
 nous  dûmes  nous  livrer  à  une  joie' bien  vive-;,,cependant,  et  
 ce  qui  nous  surprit nous-mêmes,  nous  n^en  fûmes  quê  foiblëment  
 touchés :  la  gaieté  ne  revint  point  encore  parmi nousiijpn  eût  dit  
 que  la  vue  de ; notre  vaisseau,  en  nous  rappelant  trop  fortement 
 ?  Orlando  furioso ,  cànfo  X L  V I ■  ■  '   à  17 mille lieues marines ou 21 mille  lieues 
 sA  La  durée  du  voyage  de la  corvette  le  moyennes  de  France  la  somme  des  routej  
 Géographe-a  été  de  qûarante-un  mois  et  ï^’elle  a parcourues dans  cet intervalle,  
 demi hors des ports de France ; et j’ai estimé 
 les 
 je.s jo u fFrances auxquelles  nogs' y avions  été  en  proie, empoisonnoit  
 foutes^-npf autres Effeplions.  Ce  np  fut  même  qu’après  nous  être  
 io # â  fait éloigné^ deÿrivagés^de fa. rner,  que notre  ame put s’ôuvrir  
 enfin  aux"sentiment W^Bpnheu^' étrangers  à  nos  cceurs  depuis  si  
 !on‘g-teniife;;$r' 
 M..le*yicë-âmîrafTh e v e k a r d ,  ^'éfet maritime,  ë tM .  lë  capitaine  
 d e™ p e â u   Molin£,  chef militaire,  nous  accueillirent  avec  
 une  extrême'  b o n téR t   nou^êWîBfèïent  d’attentions  et  d¥gards.  
 Il rd’esibien doûx de  pouvdfr  env|émoigner publiquement ici notre.  
 -|espeo||^|il^ratitude  à  celjai  dë|d<£Ufx •qui exjste  'feficore. 
 Le a^marsi^.^mmença^nl mettre à^earreJes diverses  collections  
 naturelle  h'pus avipn^içlmrd.  Indépendamment d’ une  
 fo|Iq'd('/câi^es de minérau^  cfè'plantes deiaecliées, td<Lcoquilles‘; 
 |j^qphptel  '4pns^v& dans l’alcool ;  de  
 quadrup|Æspt d’oiseaqxdmpailjfs omdisséquéss^nous avions  encore  
 soixante  et, dix  grandies  paisse^.'remp|i!^|de  végétaux  en  pâture,  
 c° itp^n,aftj)|||de deux q.ents espèces differentes <ïe plantestitîles^  
 e n ^ â in p ,  plusieurs 
 mijlierl de sjenets - enfin piipCenfainé d’animaux viVans ,:d’espèceâ  
 rares,  oiu  toût-à-fàft nouvçflçsic. 
 debarquement de  tant d’oÊjéts prê'ciéjux Jidù^mfcüpa près  d j  
 nuinze  jour|;;  ermn,  Ie tj,^ a v r il,  on  commença  ^ “désarmement  
 de  la  coryette.  Ce  travail  ayant  été  achevé  le  16 ,  l’équipage  fut  
 pe  jour  même  congédié  pourtrois  mois.' 
 TOME  II. Rr