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 Dans les premiers insjians ^ j a  fondation, de la'çolonie,  la popur,  
 lation se trouva naturellement  divisée  en deikx.  classes;  les hommes  
 libres  etdes condamnésa. 
 A   la  première  Classe  se- rattachoient  tous  tes  officiers  civils  et  
 militaires  :  ceux-ci  furenijjes premiers] propriétaires.  Les gens d|  la  
 seconde  classe,  to^s,réduits  à   l’esclavage,  furent  partagés  entre  le  
 Gouvernement  et  les propriétaires.  Chacun  deces  derniers;.oh tint  
 un Certain nombre d acres  de terrain,  e ta   chaque con c&ion  furent  
 aÆc^és  qnelqu es  convict^  psclave^.:  des ^outils,!  de jliyers,es .soetes  
 furent  distribué^  ;  et  l’on  vit,  presaue  en meme  temps,  iés^xrets  
 s’écrouler  sous la hache  du-eharpenîier,  la  terre^s’entr’ou\iir  |o’us  
 la  charrie  du  cultivateur,,  et  bes  arts domestiques,s’établir  au  eein  
 des  cabanes,  ou des maisons  élevées  à la hâte  horm^on g'- 
 temps  sauvages. 
 , Des- salaisons  abondantes ƒ  des  ligueufs ,de-|oute  esger%pSune  
 énorme  quantité deiàrïnes’, de  légumes s c e ^ x  oient éLe  trqp^oqtés  
 sur la flotte •;  ces.provisions,  déposées  dans des magasins nationaux,  
 furqg|j  distribuées  par  rations  aux  diÆérqgk p rowétaires^,  à  leurs]  
 famiHesfet  à  leurs  esclaves.  Des objets'd’habillembnt  < | |g in s t ru -   
 aratoires  furent  gratuitement  fournis  aux  neu^Ma^^plons ;  
 et h|entôt les  défrichemens multipliés permirent le^çgmiere| plantations, 
   TcifUtes  les  graines  .potagères' de  notre  Europt  .  pliait  
 de,  celles  de  l’Amérique.,  tle  1!Afrique 'et 'de  1 A sie ,  furent  .semées,  
 à-la-fois, et réussirent parfaitement :  il.cn  fut de (même de*nas,arbr,(5ài  
 fruitiers ,1 e  pêcher,  le pommier et le-cerisier.  La^ai§et odorapte ,.la  
 groseiüe-ét la framboise,  qui  se  refusent  à la  température trop  
 des pays  équatoriaux ,• réussirent *aussi à merveille  sur ces^bords plus 
 * On pour-rôïi y ajouter les indigènes ; mais  
 ces derniers, "qui  sont peu  nombreux  et vivent  
 avec  les Anglois  en  assez :bonne intelligence, 
  n’orrt  pu  'être  encore  amenés  aux  
 premiers  commencemens  dé1 la  civilisation.  
 Les  Anglois. laissent. à  ces . sauvages  toute 
 liberté  de  stiivre  leurs  goûts  et  leurs  habitudes, 
   et ne  cherchent  point à  les asservir :  
 rarement  ils ont été obligés ij.e se garantir de  
 leurs coups, -même-dans'Forigine de 'la pin-  
 dation - Hé -la coîo«ie?L.lF. ■ ' 
 A Ü X   TERRES  AUSTRALES.   395 
 tempérés ;nos salades  diverses', nos choux,  en un mot  la  totalité  de 
 même succësrLe blé ne tarda pas  
 à,combler  toutes  les  espérancesrfdu  sein  de  la  terre  encore  vierge  
 » élancèrent bientôt d’abondantes' récoltes' de froment et de seigle ;  le  
 maïs,  aux  lieux pfas  arides^, obtint aussi ude  heureuse réussite ;  et la  
 pomme  d e  terre;  se  naturalisa,  dès  la  première  année,  avec  une  
 facilité ]qu’on  n’auæoît  pas, mime  osé ’soupçonner.1 
 Dèsdors  la charge du Gouvernement  diminua.'peudant  un  an,  
 :îous> avaient ^Mçu  dé;ses; magasins  une  ration  complète  de  vivres ;  
 mais  au  hout  de  ce  temps;* il;-dit  aux  colonstew Vos  champs  sont  
 «  en  plein  rapport  ;  je  vous  aidait  tes  avances  nécessaires  pour  
 ^'‘atteindre  ce  but ;  vous1 jouissez déjà  du fruit  de vü's travaux et de  
 -^imës' ^a'C^ifidiÊÿ Vous  n aurez  plus  qu’une  demi-ration  de  vivres  
 È -pour  chacun  des  individus  de  votrë ménage.. Pour  assurer Votre  
 »  existenceIet  votre  tranquillité yiÿe  vous- continuerai  encore  ce  
 îs^g^eOttrs  pendant  dix-huit  mois  '  mais,  pressez-vous, 1 redoublez  
 ^'d activité* ét  de  zèle-;  car,'  à  cette  dernière  époque ,* vous  serez  
 » .âSbandonâés^ vos'propres tessütocesfpet  d’avance preparezreple  
 »  suffisan®eSvpour  votre  famille/3®."p©ur vous-même&tp. 
 Cependant  tes  trente moi®  s^oxdent^tesdéfricheçnens  se  sont  
 éténdfes*Mtôur de  chaque ha^pation ;  1e  fer et le feu ont fait pïfcdèf ;  
 cfes' s-fôïêts  -antiqtàfesl  respectées  par  le I temps  jusqu’alors#^  l’humbte  
 gramin'éêi'S’^iève  sur'tes  débris‘‘’des  p'uillélfi: eucalyptus \ ' ces  arbres  
 géans dês  forêts  Australes ; la  familletest*^s®réà de^à  subsistance:  
 le  GôtiVernement  l’abandonne  donc sous ee'rapport ;  et cependant  
 il  continue  de  lui  fournir fes’Vêïèj&ens^  tes  outils; et fesiïnstrumem  
 divers d o n t  il  petit  avoir  :besom.|pCés’  dernières »avances,:;sont  au  
 êompt’e  du  chef  dé  la  famille;  mais,, créancier  généreux,  le .Gouvernement  
 lui  livre à  bas prix  ces'objets  indispensables ; et  ce  nëst  
 qu ài* avenir  qu’il  en  réclamera le remboursement*,; de  telle manîère  
 ëncbre^tô-le  débiteur,  pourra  s'acquitter-1 aVec?. facilité:!' En  effets 
 pendant sept-ans^e. Gouvernement .ôümble’le’colonMè's65  bienfaits 
 Ddd  a