
 
        
         
		les  productions madréporiques  que  nous  avons  vüé^existèr  à  de|  
 hauteurs  plus  ou moins  grandes  au-desâus  du  niveau  présentées  
 mers,  ont  été  Formées  dans  leur sein. 
 La  seconde  question  de  paroît  pas" devoir  être  plus* difficile  à  
 résoudre.  En  effet',  pour me  servir  ici  des  expressions  du  Nestor  
 de  la  marine  française,  à  l’occasion  d’ossemens"énorïheà' qtfon  
 observe  aux  xl^MalotirTOs,'très  - avant  dans Tinté iièli  
 j»  ou. bien  les  terres  se êokî 'élevées, ou  bien  là meç  a  'b<&S$è;&'*>- Dans  la  
 première  supposition,  nous  ne  pouvons  concevoir  aucune  autre  
 cause  qui  soit  susceptible de  soulever  de pareilles masses,  qüe^Més  
 éruptions  volcaniques  aussi  mukipiiëès*qu’énergîqües;  Mâisffndé-  
 pendamment  dune  foule  de  raisons  qui  tendent  a  repoùssêr  une  
 cause  de  ’ cette  espèce,  ne  savons - nous1  pas  que  ces  grandes  
 convulsions  de  la  nature  laissent*  toujours  après  elles  des  traces  
 ineffaçables  du - désordre  et  du  bouleversement  qui  des*  Caractérisent  
 !  O r  rien  de  pareil  ne  s’observe  dans  lây>  p^ays^^madrépo-  
 riques.  J’ai  parlé  déjà  des  fo rm e l“régulières^  désd dégradations  
 insensibles  des  montagnes”1 de  l’île  de  T im o r ,  image  et  produit  
 à-la-fois  du  calme  de  la  nature Y |’ai  'présenté  les  belles ^observations  
 de VA N,c o u V e R, Susceptibles'Seules  de démontrer jusqu’à  
 l’évidence, combien  fut  paisible  la  révolutiori!qui  laissa  ces4 montagnes  
 madréporiques à découvert. M. de L aBïllÆrdièrè a fait des  
 observations  analogues ;  C ook ,  D alrymple  et lès deux Forstïr  
 rapportent  aussi  des.  faits  pfécieüx  ir'cet égard § Jènfévère M.  de  
 Fleurieu  lui-même,  après  avoir  exposé  l’opinion  de  ces‘ derniers  
 voyageurs,  s’exprime  ainsi  sur  çe 'Vujet  :  « Auquel  de nos systèmes  
 »  ordinaires  pourroit-on  rapporter  forigine  dé^Ç'nombre* prodi-  
 »  gieux  de  petits  plateaux,  ou  épars,  ou  formés dn  groupes / ou  
 »  réunis  en  archipels,  lesquels,  d’après des  rensejgnemens  exacts,  
 »  paroissent  encore  dans  l’état  à’qecroissementf  On  rencontreljees  
 »  îles  à  1590  lieues  dû  continent  et  des  grandes  lie s ,  au  milieu  
 * Bougainville, Voy. aùtcmtdu mondé j t&ïïï,  I, 
 »  d’une  mer  dont  Ja^sonde„du  navigateur,  ne  peut  mesurer  la  
 m  profondeur. .,...;.,  F>peil,attentif^d;e  l’observateur  éclairé  n’a  rien  
 »  découvert  dans:.tendes,  basses  qui,dé-Gj|lât,l’existence  ancienne,  
 »  les  gestes  ou  lesN|rq^eswdçf  volcansuétlMts, ou   engloutis  sous  les  
 J?  eaux,  rien  qui  pr^pptat  un  tabjeau, de  rujpes^  rien  enfin  qui  
 33  pût  indiquer » q^êf lè â ^ nt Je  produit ,de  quelque  convulsion  du  
 3>  globe  :',tout  annonce,  ai&;£gptraiip,.  quelles-, som  le produit  des  
 » ^siècles ;  que  l ’oyyrage  n’en, est. pas  tepmjpé ;  qu ‘i l ,dqitts’y  faire  un  
 ^fj^frfs-ement  graduel;  mais  qu’une,.longue  succes^im^ de  tempsest  
 33 àécéjssajrepoyK que^cet accroissement sûig rgndu.sensibh. »  Fleurieu,  
 Vpyage  ;4e Marchand;,,tom.  \ \ \ , r p a g . g f 2 p . . 
 ^:'Àinjsi,  l’opinion  unanime:!  desj|pbserya|teürs.  les  plus ^ l lebres.  
 s’^ecqrde  à  repousser’v toute  idéegd’oîjigipe^yojjeanique;  et dés-fors  
 la ^pi;fipi|re^0pp%sition - que. nqüs. avons  voplrn fairéi e|t  insoute-  
 nableuM'ais  de  ce  qu’il  est  bien  démoncra  que  lès t errains  madré-  
 po%ques  m’ont  pu  is’ébsyer  au^ dessüs,. doISflots  .  if ' résulte  çvir  
 demment  aussi  -que  l’Océan  lui-même k!^t  abaissé  au-dessous  de  
 son  ancien niyeau.  . 
 Ici se-présente  tout  naturellement  une  question  bien délicate,,  
 sans, dqutçv,, <majs bjen  intéressante  aus^i  :  Que  devinrent les eaux de  
 'la.mer,  à mesure  qu ’ elle's^abandonnerent  le^ sonîmet  dis  montagnes fo rmées  
 dans  leur  sein1.  .  .  .  question me  paroît  tenir  immédiatement  
 à^cette  autre  de  même  natufp,. et  non  moins  difficile  
 àfésGudre  :  D ’oii provient  cette Jnorme  quantité de' stjbstance  cale aire ?  
 à  laquelle  nous, voyons jouer\,un  rçle  si prodigieux  dans  les  révolutions  
 de  notre  globe ! .......Ici  la  voix fde.J’ob$eryation  et  celle  de  inexpérience  
 ont cgssé-de  se  faire ^entendre ;  !vcest, aussi:  là  qu’une  -vaste  
 carrière  vient  s’ouvrifà l’imagination-,  à  {’enthousiasme,,.aux  hypo-  
 .th è s e s ......  Content  d’avoir-  réçmi  des  observerions;  exactes, 
 de  les  avoir  rapprochées  ;et  ebordônnées  entre  éllps'y  pour  en  
 déduire  des^  Conséquences  plus  générales  et plus .positives,  je  vais  
 rappeler  en'peu  de  mqts,^çe|iés' ' de  ces  conséquences  qui  me