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 çoit  je   grand  banc  de  sable  que  j’ai  dit  partir  de  la  pointe  
 orientale  de  l ’He  Eugène,  et  s’avancer  jusque  vers  le  Continent,  
 à  la  hauteur  du  cap  d’Estrées.  A   de  tels  bancs  appartiennent  toujours  
 d’intéressantes  productions;  et  j’étois*  d’autant  plus  avide  
 de  celles  de  ce?  rivages,  qu’ils  étoient  plus  nouveaux  pour  la  
 science  et pour  nous.  Alors  la  mer  étoit  ba^se./ et ulie partie  con-  
 sidérable  du  banc  étoit  à  découvert.  Bientôt  nous  nous'trouvâmes  
 sur  ces précieux attérissemens  que je  voulois fouiller.  Leur richesse  
 surpassa  mon  attente,  et  plusieurs  heures  furent  employées  à  des  
 parcourir  : mais  déjà 1$ mer montôit rapidement ;  Lefebvre  m’en  
 fit  faire  la  remarque,  et  nous  revînmes  sur  nos  pas  pour  allçr  
 rejoindre  nos  compagnons. ~ 
 L ’espèce  de  crique  dont  i l 's’agit  a  plus  d’un  mille  de  largeur^  
 et  reponte  tpsez  loin  dans-i’intérieur  de  l ’île ,  émformank sur  cç  
 point^cnmme jfemboucbure  d’un  très-grand  ruisseau.  G’?éto& à mer  
 basse  que  nous  l’avions  traversée  le  matin, «et  pfesqué  par- tout  
 elle  étoit  à:sec *  mais  quand  nous  reparûmesTp  ses  bords,  elle  
 no^ ï offrit  un  tableau  bien  différent  :  les  eaux  de  la  merJ.xp->  
 pboesées  par  une  marée  violéntp p  s’engouftoient  dans  cette  
 étroite  vailSF;  et  repontoient  én  bouillonnant  -jusque  vfesrsop  
 fond.  Faire  je  tour  de  cette  crique,  étoit  une-opération  longue  
 et  pénible,  sur-tout  à  cause  des  broussailles  et'defr'marëcïpges.  
 Ahîfôés5;d ailleurs  par  la couleur  blanche  du  sable  et ppr'«quelques  
 portions  de  bané qui  restoient  encore  à découverte  nous'  crû-mës  
 qu’il  y  avoit peu d’eau par-tout  ;  et sans même  soupçonner aucune  
 espèce  de  diflfculté  dans  ce  passage,  nous  l’entreprrmes.  À  peine  
 avions-nous  fait  un  quart  du  chemin,  que  déjà  nous  avions  dp  
 l’eâu  jusqu’à la  ceinture,  et  la marée  croissoit  à  vue  d’oeil  :  il  étoit  
 impossible  de  rebrousser  chemin;  il  fallut  poursuivremotre  péril?  
 leuSS  entreprise ;  bientôt là mer  s’éleva jusqu’à  la hauteur de notre  
 poitrine..  ,  .  !  Étranger  à  l’art  dé  la  natation,  épuisé  d’efforts,  je 
 p e   trouvois  dans  un  péril  imminent;  le  zèle  du  b on  L efebvre me  
 sauva  :  lfîT Sfeul  me  dirigeoit  au  milifeü  des' ondes  toujours  croissantes1; 
   aux  endroits- les»  profonds i l   me  prêtoit  lin  bras  
 seCourable ;  eri  ulr>mpt,.’cét  homme  CôuragëP nomettoit  rién  dé  
 fê  qui  p o rta it  prévenir  ma  pèàte.  'Màl'gré’'tous*, ses  soins,  elle  
 aiîrôit jinfaillibiement  èu ^feuyls«|| forcer,  de  'tâtobnemens  et  de  
 recher-eèes ,  il  n’étqtt^pa-rvenu- à déc&uvÿif mit bancv  de  sable  sur  
 lequefity  avoit  peu  dlça»’^  qui nous-èônduràk à peu dé  distal#!  
 de  la  rive  oSfWûs:-voulions  atteindre. 
 A  peine nous  ét-ions i é ^ o ’ûr au à^sséau,  que les  ordres furent  
 doirfreSpour partir le lendemain,'àià>po'inte du fo<#*,%t le 1  r* février,  
 àsixbêures'du matin,  Ôt> us: noüè'WÓUV i o m l f l n •  Mais  aVant  
 de -reprendre  fa  suite  nos w|ration¥%êè^FapIùquè|'à  la  terre  
 Napopèn,  il  convient',’  lev ant notre* ulâgeff* d^siÿ^sèile  tableau  
 général  du pa^s'quç n’ëûs-àilons  quitter. 
 Les  îles  Joséphine  et  la  portion  du  continent  qui ^ r a t ta c h e ;   
 se-trouvent^omprises  entre  j2 °  jË et  320  23*  de latitude  australe;  
 elles  ssé tendent  en  longitude d e   131°  j%qu’à:i -fi;0  26'  à  FE§t  du*  
 m|r||en de Par-fe^èllelàc^respondent^à la partiplâ pjfe profonde  
 cett-e-; espidl^de pHfe'  que  foi rne  NotivèMe-Holiaff’d 
 e^ p ó r | |^ g i v^ ÿ r |m q n to r fe   dèAPdsbn  aufeîld^ét  fe  
 e'âp »de  f^uyéz  a  lE-stfi,T golfe  imméÉf^è’^ie *y  lieues d’buverture. 
 De'Çptte~position  remarquable,*  il  téisuiteV' 1 .°  que  lés* terres  
 dont  l^-est  queétio^sè ».trouvent  e xp oséëB è^ s  'abrif t'to u te   la  
 Viblence'des-vents  et  deskCOisrans  de  l’O u est,  du  Sud-Ouest,  du  
 Sud  et  dü  S‘ëS.  E.  ;  j 
 2.0  Qu’elles*Sbnt,  au  contraire,  efficacement  prof|!|épifpar  la  
 massé  entière  du  continent de  là. Nouvelfe-Holiabde’, S in t r e   tous  
 |1| autres*  vejhtsèt  toùs ■ lêlrduttjêsv courans  jpîfllifaux.^1 
 Sur  cès-Iës,  iîôn  ^fus  qire*  sur  la  gtandë;iferre'  vo!^ine,  bous  
 n avons püdécôuyrtr aUetf&é. trà'èë^laUdènck  A   t o i f^ tl,es4léâ3iSjé^  
 générales'dont  nous  atôns-fant  de  fdrl parlé,  tdlèiàfué  l’abseiice»