
 
        
         
		Pf-1-  Gardner t  de  BaM-Head,  des Mes'  de  l’Eclipse  et  du  cap  Howe,  
 courant  sans  cesse  dfinutiles  bordées  pour  nous  éloigftér  de  Cette  
 eôte  sau-vage.  Les  terres  en  soiit  hautes.,  et relevées encôre de distance  
 en distance par  dés mornes plüsfsàilans  ;  du» côté  de la mer ,  
 elles  paroissent  tailléès: à pic. 
 Le  <y,  nous  nous  trouvions  à  peine  à la  hauteur du  cap Howè.  
 I>é là jusqu'à te pointe de Nayts,  la c^te de  et celle 
 de  l’amiral  D entkecastèa->üx  laissôient  beaucoup  à  désirer :  
 d’une part,  en effet,  le  navigateur Anglois ayant attéri plus à l’Est,  
 ntevoît pft prendre corinoissaiicé de la portion-'fteéêtëé'-doiit'il s’agi t ;  
 et  de  l'autre,  les  frégates  Françoises  avorent-etéportéés  silôin  
 au' large  par  les  vents  contraires  qu’elles-avoifent  éprouvés sur  ce  
 mémo  point ,  que  leur exploration  avoit  été  fort  incomplète.  Un  
 nouvel examen parut donc , avec raison, nécessaire , et M. L. Freycinet  
 reçut ordre  de  partir  avec  le  Casuarina ^omx  te •ra&fe.l’ nous  
 devions  louvoyer  te   long  de  la»  cote,  en  l’attendant ; mais,  deux  
 jours  s’étant  écoulés  dans  une  vaine  attente ,  et  les vents,  pendant  
 cet  intervalle,  étant  devenus  favorables,  nous  fîmes  route  
 pour  te  terre  de  Leuwin :  le  Casuarina  nous'  y  avbit  devancés*,  
 et Cè  né  for  qu’à  l’îié  Rottnest  que  nous  pûmes  le ^joindre. Là  
 îJl.  Fr ey c in e t   nous  rendit  compte  des  travaux  géographiques  
 qu’il  avoit  exécutés  pendant  sa  séparation d’avec nous,  ëtÿi’ordre  
 naturel  du  récit-  et  dès  dates me  commande  d’en  placer  ici  lé  
 détail. 
 Contrarié  lui-même  par  les  vents , M. L.  Frey c inet* ne  put  
 accoster  la  terre  qu’il  devoit  explorer,  que  le  lendemain  du  jour  
 où  il  s’ét'Oit  séparé  dé  nous,  c’est-à-dire,  le  6  mars  aù  matin.  A   
 midi,  il  sé  trouvoit  à  là  hauteur  d’un  premier  cap  peu  saillant,  
 qu’il  nomma  Cap  Pingré.  Bientôt  après  il  atteignit  un  petit  îlot  
 étérde  et  rocailleux  qui  paroissoit  tenir  à  un  second  cap,  qu’il  
 désigna  sous  te  nom  de  Cap  Fa u ja s.  «  Entre  ce  dernier  cap »  ,  
 dit-il, ü  et  le cap Pingré,  la côte  forme une  petite baie,  au milieu 
 -» 4 e laquelle j ’aperçus  des ibrisans. -Les terres du fond  de  cette haie  
 s» sont -basses,  e t permettent  de voir d’autres terres plus hautes qui  
 » ■forment  un  second  plan.  Le  cap  Faujaè,  sans «tre  bien  élevé  
 » jui-méme, resteependant plus que‘îeSicapsYoisms; ilest dailleurs  
 »  taillé  à pic.  Entré «é  dernier cap  et  que ftei  désigné  sous  
 »  le  nom  de  Cap.JLacroipc, . e^ l’honneur  de l’un,de nos plus savans  
 ^'géomètres,  se  trouvent  tr.ois  grandes  .anses;«celle >4ê  l’Ouest,  
 »isur-tout ,iest  remplie dçpbrisans  dangereux : dev terres  du rivage  
 » sont  très-basses ;  mais  de  ce  point  on  distingue  plusieurs  plans  
 »  de montagne4S’Iéloignées»,.f ,  * 
 » Trois, milles  environ à l’Ouest  du  cap Lacroix,\èst  une  nou-  
 »  velle chaîne de hrisans.  A  quatre  heifrés;,, jédécouvris  les îles dù  
 »  Casuarina, ef m’avançai jusqu’à la hauteur du cap Mably^ Bientôt  
 » après j ’atteignis  la poinpe, de  Nuyts,,/.:qui m’avoit  étéfixée  pour  
 »  terme de cette^reconnoissance.,  et de  süite  je fis  porter  au  large  
 »spour  rejoindre  le'géographe.  Toute  la  portion.de  terre  que  je  
 »  venois/de  découvrir-est  aride  et  deppumie  de  végétation :  les  
 j|es„du Gasuarina sont rocailleuses et d’umaspéçèjort^triste; elles  
 »mont  d’ailleurs  environnees.de récifs,  e t, ^sçfiîs  ce  rapport,  on né  
 »  doit-s’éfr approcher  qu’avec  beaucoup  de  réserve:;  £ 
 » A peine„ j’ayojs  quitté."la  terre,  qu’une  fortefbrume  s’éleva;  
 »  en peu d’insjans elle  devint  assez épaisse-pour me.dérober  la vue  
 »  de  tous,les  objets. Dans cette position critique,  je  courus  dijfé-  
 »  rens  bords  pour, chercher  à me  rapprocher  du  C  éographe ;  des  
 » fanaux  étojent placés  en  tête.des,.mâtè.,;  à  chaque  instant  je  fki-  
 » soisi lancer  des  fusées;  tout  fut  inutile : présumant  alors..que  ce  
 » bâtiment avoit craint.de,  s’arrêter plus  long-temps  sur  cette côte  
 »  inhospitalière ,.à   cause, des  .brumes  ;  rassuré,  d’ailleurs .sur  nia  
 »  réunion  avec  lub par  lesf-delix  rendez-vous  qui  mavoient  été  
 »  fixés  aux  îles  Louis-Napoléon  et  à-la  baie  des,-Chiens-marins,  
 » je fis  route pour la terre de  Leuwin,  dont  j’àyois  à compléter la  
 »  reconnoissance. »