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 y  sont  retenus  par  quelque  infirmité,  par  le  manque  des . forces  
 indispensables pour une  longue navigation,  ou par, toute autre dis!  
 position  qui.. leur  rende  une*forte  chaleur  plus  nécessaire  qu’au  
 reste  de  la  troupe. 
 L’habitude  de'  ces  grandes  migrations  de  l’Éléphant  marin,  
 quelque  remarquable  quelle  puisse  être,  n’est  pas  uniquement  
 propre  à  cette  espèce  ;  il  est - probable  même  qu’elle  appârtiênt  à  
 toutes . les  tribus , de  la  famille  des  Phoques.  Déterminés  par  lès  
 mêmes  besoins',  ces  voyages  ont-lieu  dans  l’un  èt-l’autre  hémis-*  
 phère  à des  époques  analogues;  et  telle^êstY-à'cet égard,  la-  conformité  
 de  moeurs qui  existe  entre  les Phoques  du Nord dbser-vés  
 par  Steller , ;etceux  que  je  dé§ris>  qu’on  peut  ètfoiÿe  que  cés  
 moeurs  , sont  communes  à  la  généralité  de  ces  animaux 'amphibies. 
 s  Nous  venons  de  voir  tout  ce  qui  concerne  les Éléphans marins  
 sous  le  rapport  de  leur-  association  générale ;  il  me -tfëste p fP P l   
 senter  plusieurs  traits  non  moins  curieux  de  leurs ffiahitudes:-K  
 La  plupart des  Pbocaeés  connus  préfèrent- les-rOClîleî^pour leur  
 habitation;  le  Phoque-à  trompe,  au  contraire^æarouvëitéilclaî-  
 siveHiènt sur  lesyplages  sablonneuses  jvdLrechërche  le  Voisinage  de  
 l’eau  douce,-, dont  il  peut-se  passer,  il est-vrai,  mais  dans  laquelle  
 les animaux de cette espècc.aimcnt à se plonger-5 et qu’ils:paroissèïit  
 humer avec plaisir. Ils dorment  indifféremment étendus sur lë'sable,  
 ou  flôttans;^fia>-Sûrface  des mers.  Lorsqu’ils  sont-  réunis- à têrre  en  
 grandes  troupes  pour  dormir,  un  ou  plusieurs  individus- veillent  
 constamment;:  en cas de danger ,'ceux-ci  donnent l’alarme au  r-èste  
 de  la  bânde; alors  tous  ensemble  seffdrcent  de  regagner  le.--rivage 
 *  Propter.“isèciïfüm ÿeneris1' btïum^ab  Ursis  
 rBtdem pariant ,  dcpost partum  dûlciotioyffës  
 mariais [Qfarlis, ‘U-rsifth,  N.J fligiâvtuf, sep-  
 repayent, pattus autetn  ïbj  tintti'dtur,tt;dolestât  
 tentrionalia  et  incultoe dite  i&sUÎie  intet Apie^  
 tantùin  intra  tr^trméhfesy 'tit,patentes-do,muni*  
 tic am et A si am ,  indgnö numéro  à gradu lati-,  
 autumno  revertentes,  sequi v&leat.  (-St EELER,  
 tudinis ÿa ad $$ situe ,  et ut plâtres porno mense 
 dp1,  cit. pag.^4^.y 
 pomxSç - jeter  au  milieu  des  flots  protecteurs.  Rien  n’est  plus  singulier  
 que  leur  allure ; dest  une  espèce  de  rampement,  dont  les  
 nageoires  antérieures:somMes’seuls  mobiles  et  leur  corps ,  dans  
 tousses mouvemens  paroît  trembloter&cpmme une  énorme-vessie  
 pleine  de  gelée;;  tant  e-st*épaisse* la  couché  de  lard  huileux  qui  les  
 enveloppe^et.dont  j’aurai-.bientôt5à  parler.-  Non-seulement  leur  
 alluré est  lente.- et  pénible/,, mais  encore  toupies  quinze  ou  vingt  
 pas  ifcrsont  forpsr-de  .suspendre  leur .maéch|É, haletant  de fatigue  
 et*fsuf^ombant.iSous leur, propre  poids -;|j^,dans dp moment  de  leur  
 fuite, .quelqu’un!  se- porte ‘au.-dpvant  d’eux,,^fôs’arrêtent  aussitôt ;  
 et-si,' par dès,coups répété^ ontjes.fo^ce»à :se mouvoir, ils»paroissenï  
 souffrir  beaucoup ; ^  qu’iby  a. de  plus, remarquabled'ans  cette, du-  
 constance/%ÿest que, laqmpille;. de;;|§ur,s^|eux,  qui, .dans,d’état ordinaire, 
  est d’un vert>légèrement bleuâtrf^elev'ient alors d’une couleur  
 de^sang  très-foncé^-'Malgré, céttejéhtepry et,/cette  difficulté  de  
 leur  mouvement  progressif, Jes^.Phoques  à  trompe  parviennent f   
 suri Trié  Rings.;  a, franchir .j,dÿs^^.unes,,de£ 5ablj6pc|p?'£(, - à-iô  mètres,  
 f f e 1 -à• 2°  pie4s]  d^éfèv^p^n, ï^ur-tkl^esquell^csê-,trouvent  de  
 petites'inares >deau^dduce^Ces  animaux-;-sayieq,t'isuppléer, ’par-  la  
 patience: ét-d*obstmaüpsa,i , à-tout  ce; qui  lèypj  mahque  d’adresse g.t  
 d|agiiité. 
 *  Le  cri  desç'femelies  et|dpè,j«iuïps\mâles, Êessemh|^a^e^bien  au  
 A’un hoeuf vigoureux ;  mais' danslles;,mâlê,§-vadultes,  le  
 prolongement;,tubuleuxnarines  donnera  leur, ,v„oix  une  telle  
 inflexion, que de  cri de ces derniers  a-beaucoup- deirapport,  quant  
 à..;sa nature-,  ayeede ;bruit  que  fait  ,un,  homme  ën^se  -gargarisant.  
 Ce  cri  rauque  et  singulier  sè-fkit -dp tendre  au  ,loin ;  il  porte  avec  
 lui  quelques ehose,f de  sauvée  et; d’eflrayan^-ÿfet ^lorsqu’au milieu-  
 desanuits  ,orageuses  dont  j’ai »parlé-dans  : le-’précédent - chapitre,  
 no,us: nom,.trouvli.pnqtéveillés - e-ru sursaut  par  les  huiieméns- confus  
 desynombrpux  colQ^fef^ui^GÎàuvroient Jes’ plagés^voisines  de  nos  
 tëfites,  nousf  avions,  pfeine  à  nous* défendre  d’uri  sentiment  de