
 
        
         
		442  VÔ TA G E   DE  DÉCOUVERTES 
 là langue Malaisé, il avoit  dans lé geste  une telle  expression,  ettant  
 dé-sagaéïtë à saisir ce qu’on  vouloit lui d b e ,  qu i! parvenoit à.se faire  
 entendre dçs- naturels,  et  quil  eut  ëhçore-le  meme  avantagé aveb  
 lés  éâuvageS  tîè  la Koûvefle-Hôllande, et  avec ceux  de  fa terre- cÉf*  
 Diémen:  : 
 Èra^pérde Voir'  que le  de Timor  avoit  été?  funeste a :sé$  
 compagnons) presque  tous malades,  tandis  que  leVhabitans  échap-  
 poiènt à  {’influence  du  climat ,  il  rechercha la  cause dé  cette  différence, 
   et il  la trouva  dans  l’usage  que  cëux-cï font  du bétel 
 En"quittant Timor', on  alla,  sans  approcher  dès  CÔ|es,  jusqu’au  
 cap Sud  de  la  terre  de Diémen,  Après  avoir  reconnu  la  'partie  
 Orientale  de  cette  t e r r é o n   entra  dans  le*détroit de Bass,  et l’on  
 suivit la  Cote Méridionale Se la fqouvelle*Hollandé."Nous ne  retracerons  
 point  le  tableau de  Ce  qu’on   eut  à  souffrir  :’.rl  nous  suffira  
 de  direïqué lorsqu’on vint au pôi^TàcfesOn,  l’état dé d é fin ie 'e t  de  
 màkdiedë l’équipage étoit tel, qu’il n’y avoit plus que Quatre'hommes  
 capables  de  service , èt qu’on  eût infailliblement péri  si  on  eût  'été  
 forcé de  tenir la mér quelques  jours  dé  plus», 
 Eh  arrivant  au port  Jackson,  Péron  se  trouve au milieu  dune  
 sôCfétécMIîsée :  il y reçoit des marques de bienveillance êt dé COn+  
 sidëràtiop ; mais  au  lieu de 'se reposer de «CS  fatigués, -il étend l'objet  
 de ses travaux. Eh continuant ses recherches dé physique et H’histoiré  
 naturelle , il étudie  le régime  civil et  politique de  Cette  colonie, où  
 des lois à-la-fbîs sagës. et -sévères e t la nëoessitéxiu  travail' ont changé  
 dés  brigands, chassés de  leur  patrie,  en  utiles?  Cultivateurs ;  où";  cé  
 qui  est  plus  étonnant  encore,  des  feihmes  jadis  perdues  de’ débauchés 
  ont  oublié  îeîxr  ancien  avilissement et  sont  devMueS  Jfe  
 îàhariëuses. mères de  famille. ® 
 •'•'-ÀpÉês'fe départ du  port JacksOn,  drhr  le  vaisseafi ié  Naturaliste  
 fut renvoyé-eh France, ünë navigation non moins  périlleuse restoit  
 a   èxëéuter  :  ïl  fallok  examiner  lësfflés  sitù«êés’ ù  relitréé^ôciden-  
 tale du détroit de Bass, suivre.  de nouveau les côtes de  la'Nôuvelle- 
 Hollândééî iéq'ïfajre  le. tour pour  entrer  dans  le  golfe  de Carpen-  
 t^iç.  Lesfdangçp f e   multipljéignt  à'  chaque  instant  sur  ces  côtes  
 mcQnnu'ê^fë^hélîssçespé  réd|§j'#J|s étoient plus  grandsencore  pour  
 les naturalisas, qu^Msisso|qht' toutes; jeâ ocdasj.ohsde s’enfoncer dans  
 jintérieur  des'  ter!f|.  déploya,  un'eçuragd  et  une  activité 
 mçQncevabjeîi'fl’allom^^eyhpr  ^.sauvages  sans ’ s’effrayer de  leur  
 perfidie et de leugT®9,çffé - j] recueilloit un grand-nombre d’animaux  
 d e   toutes  ^Îsse^îdl ne  négltgèoit  rien  pour  examiner  leurs  habitudes  
 vpour jçconnoître  ceux .qui'offrent une ressource  aux navigæ-  
 teUi§,su'pcette terre  stérile,  ceux qui^dnt  susceptiblesd’eirerendus  
 domestiques et naturalises en Europe, ceux enfin qui pèùventdeveriir  
 un  objet  de  commerce  par  leur  fourrure  ou  par j ’hùile dont  leur  
 chairiést  remplie.  Des xm q zooiogis^ ! nommés par  le Gouvernement  
 ,  deux  étant  réstékà- l’Iie^-France  év les  deux  autres  étant  
 morts  au  commencement  dç Ja/seconde  campagne, i l   se  trouvait  
 SéflJ'.chargéde çet immense qrayail,  et  if-sidpd®  atout.  ' 
 Uniquement  occupé  du-but  qu’il ff^pfoposoit-,  il  ne  comptoit  
 pour  rien des privations. Peu de temps^pj^g lejçf épart de Timor.; le  
 Capitaine  îffi ayantTefusé»desdiqueurs|piritueis^es. absolument  né*  
 cessairès .pour  cO'nser^f;|êmdolluS^^^'qu’il  raniassoit; il  se, priva  
 p’endaht  tout 'f c  voyagé de la p'ortion  d’aracfc qui lui- étoit accordée  
 pour sa  boisson ; e t, ce  qqi  est  plus.remayquabléi m  fît  partager son  
 enthousiasme à plusieurs.,dd^es amis, qui consentirent à faire le même  
 sacrifice,  , g 
 Cé toit sur-tout au rnhieu des dangers que PéRON montioit l’éneri  
 gie  de  son  caractère;  sa  force  redoubloit'  en  raison  des obstacles,  
 Pendant  les  tempêtes,  aidant  aux  manoeuvres  comme  un  simple  
 matelot ,  il observoit aussi paisiblement  que s'il dût été sur le  rivage.  
 Aucun  événement ne  détoürHôkkmâMentmn dfc çé qui ofiroit un  
 résultat  utile,  et  il  savoit  mettre  à  profit toutes lés  cârconstâscfces.  
 Etant descendu à'ffle King, ay.ee quelques naturalistes *, un coup  de  
 f '* MM,  Ba i l l y ,  L-esùèur ,  L êsghe-n-a u l t   et  Ôu ich en g t . 
 Kkk  z