
 
        
         
		»  quelle  sollicitude  tu .nie  présageas  plusieurs,  jours  d’avance-ks  
 ??>malli^ps,i\ii  nous  étoient-réservés.,.'..!  A ve c   quelle  émotion  m  
 & .vins m’éveiller  aux,premiers coups  de,canon....!  Fuyez, jbpn.Fran-  
 »  çois, me disois-tucdéjà v.otre armée  est surprise sur tous des points  
 •**  par les  troupes Prussienneslentendezfe Fruit ducanonse rappro-  
 .»  citer g,  chaque  instant  :  fuyez  avec  moi,  hâtez-vous, ne>craignez  
 s   rien! 
 * »  Commandé par le  devoir et  l’honneur-,  j’avais pris mes armes,  
 jAfcouro js au combat.  Hôtes-sensihles,  des larmes de  compassion  
 » ;et  d’attendrissement  s’échappoient  de  vosfyeuiàrî 
 » Surpris  de  ces  marquer  d’intérêt, - je  me  demandois  ce/que  
 .»  j’avois fait pour les mériter.  Ce que  tu-às fait, me répondisse-:  tu  
 n*as  vu cette famille malheureuse' et tu tes.attendri sùrtsqn sort. ;  tu  
 .n  a^, quelquefois  partagé  avec  elle  ta  foiHe  ration ,;fde  pain  
 y^ippiré  tes senthnens  à ceux qui t’étoient  sühordonawésî -et la mai-  
 ^snn.que  tuhahitois aé.té paisible’aujourd’hui desiê|resifécoànqisr  
 »\(sans  te comblent de bénédictions. 
 ,  » Cette réflexion sur moi-même me fit éprouver une douee4jqùis-î.  
 >   sance; je me  dis  :  si nja  bonté  a  pu faire  une  telle'impression  à  
 » des hommes irrités,  je dois  cultiver  toujouïsgcette qualité;-rifau~  
 dra  qu’elle, fasse  oublier  les idéfoutsqie  mon  earactèreà J W serai  
 %:totdw&bon, honnête^-généreux même envers“>mes'enïiemis. -  
 3» J;ai,s»lyiice^  résoktion.  Étranger au  ton =et?aux,ü^ges -de la  
 « société payant  une  imagination  impétueuse  que  l’autoMé'  ne  
 ».commanda, jamais,  d’une  franchise  imprudente-et  quelquefois’  
 ». malhonnête ,  .trop  entier  dans  mes . opinions'.que.  je® soutiens  
 2%jp&S;Æé#rye, plein d’étourderie .et d’inc'Qnséquénce;|  fa^souvent-  
 -»•liljéjl#;ffiës^aqais,;  mais fsfeôî  .que  la  passion  cède  à  la  raison,  je  
 W È ^ ^ IÊ Ê   jnon /emportement ;  je  -viens’ trouver  ceux, que  j’ai  
 ». odènsé^ ; mes-regrets., mes  excuses  sont  trop  sincères  pour  qu’ils  
 trié. pardonnent pas ^ mes "torts.-  Aussi tous  les; amis  que . j’ai  
 »«Ans,.soit:au  collège!,  soit  aux  armées j-soit  à  Paris-,  me,rèstent 
 »  encore  :  il  en,est peu qui n’aient  eu  à |e   plaindre de moi;  tous  
 »  cependant me sont aussi attachés que jë Je leur suis moi-même...» 
 II nous semble  que la naïveté  de cet écrit  en fait  aimer  l’auteur.  
 Tous ceux  qui ont-vécu  aveçdurreconnaissent- la vérité de  ce portrait  
 : ' ils  disent-,:squfoment. que* PÉRON-s’est- trompé  en  attribuant  
 uniquement,à ^a  bonté  naturelle  l’attachement  qu’il  inspiroit.  Si  
 “cette  qualité  ,étoit  si  recommandable  chez  lui,  e!est< qu’au  lieu  
 d.êtfb, .comme  il arrive * souvent ,-|acçtpipagnée.d’ime  sorte d'e  foi-  
 btegsff^eJle étort  réunie  à unelàçri.vi*é*à  un  courage, à  unzéfe qui  
 la  reMlOi^5 toujours  utilenau® autres.'v,, 
 ;îtdM:®ar.à^fomen.t' PÉRcptravoit 'gagiféd’cstime.et  l'amitié  dé tous  
 éeûx^avec  qui -il  v.ivoit ; i l  avQÎtî mêmq, pris  sur  eux  un*aseenda»t  
 extraordinaire  et d’autant plus  étonnant,  qu’ayant -peu  de  connois-  
 sânCe-du monde, il n’avoit jamais réHéchisur les moyens d’entraîner  
 lés  a u tt^ e t  defeôi faire des  partisans  phénomène  n’étoit  pas  
 du-a-la-supériorité  dqqo% esprit .-et  à  la .force  de-.son-caractère;  il  
 avôit  sa  cause  dans  u-ne^éunion  de  quaHfosrqui.^.tempéraient  
 réciproquement.  Simple et  sans  aucune prétention- dans  l’habitude  
 de  la  vie1  dans -les ’circonstances, essentiellesKP.É.Ri©;î^îdev'ênoit  un  
 être  -nouveau ;  son ame s’exaitoit ; ses  discours-pson geste.,  avaient  
 quelquepfhpsë d ’imposant;  il  commandait  à^ês-  égaux  comme  s’il  
 eut  erû- qp’on  n avoir  pas  le  droit  de  lui  fésistér  calme  dans  Je  
 danger, il prescrivoit-à  chacun Ce, qu’il av^àdaire;'étoiÊriboecupé  
 d’une recherche-importante pour  les 4i|iqneës,  il^spasoit  de  ceux  
 qui  pouvo&nt j ’aider .comme  s’ils;euspn.t^t^*s^  ordres;  discu-  
 roit-il  une grandequeçjion,  il  -subjuguort lès’-jopinions par  la.  force  
 de  sa  logique  ,  p’ar  £é tendue; de/sesèeorieeptions,  par  la  vivacité  
 des  images ?*et. par* une  persuasion  qui. entraînoit  celle  des  autres ;  
 s’agissoit-ii de ^.exposer-pour, rendre}un  service, il marchoit  le prer  
 mier  et  .qommandoit  .d e;#  suivre-*,  n’imaginânt  pas  qu’on  put  
 balance^ ;  dans  iesjoonjonetures,  embarrassante^, un -Coup,, d’oeil  
 rapide  lui  indiqtioit  le  parti  qu’il  failoit  prendre  { il  étoit  décidé