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 ,  comme un-témoignage  du  dévouement et du  zèle des  deux  
 savans  naturalistes  aux  soins  desquels-on je d o it   :  il  faut  leur  en  
 savoir,  d’autant  plus! d e  gré,  que  cette  coutie  audacieuse • futîfaite  
 entièrement  à  leurs  frais. 
 Pendant  que  MM.  Péron  et  L e sueur  doecupoient  |Î0isi  
 avec  suceès  à  compléter  leurs  collections  zoologiquest,  nous  faisions  
 en  rade  toute  la  diligence-possible  pour  mettre  sous  voiles  
 incessamfhént, 
 •  Nos vivres  étoient  embarqués,  nos mstrumens  d’astronomie rapportés  
 de  l’observatoire,  quand  la  désertion «le issix  des.! meilleurs  
 matelots  du  Géographe  vint  nous  forcer  itou&à - coupaà  retarder  
 notre  départ.  L ’état de foiblesse de l’équipage' . non moins  diminué  
 par  les maladies,  ^u épuisé par  les  fatigues  inséparables duivoyage,  
 nous faisoit attacher  une grande  importance à  retrouver nos  d ^ r -   
 Xeurs ; aussi prîmes-nous- sur-le-champ,  de gconcert: avrect le  Goû^er^  
 neurr les mesures  les  plus  efficaces  pour  découvrir  le. :li'eù dp  leur  
 retraite. 
 30 mai. Sur4a lin  de notre relâche ;-les Chinois  établis àCoupang  
 célébrèrent  une  fête  que  l’on  nous  dit  être  ceMe  de  è’^grioulture.-  
 Quelques  coups  de pierriers,  tirés  dans  la matinée,  annoncèrent le  
 commencement  de  la cérémonie. Le  soir ^ leur: tempieglsilué  près  
 des  bords  de la mer, fut illuminé avec, de .grandes .lanternes de gafee,  
 sur  lesquelles  étoient  peintes  des  figures  bizarresetmonstruetfsesÿ  
 On  tira  beaucoup  de  fusées  et  d'autres  feux  d’artifice-,  mais 'tout  
 cela n’avoit  rien  de merveilleux.  Admis dans  l’intérieur; du temple,  
 nous .y vîmes  plusieurs  autels, chargés  de  simulacres de diyinifié|jênf  
 porcelaine,  et,  dans une sorte de  tabernacle  en bois .ciselé  et-doré r  
 une idole de forme humaine, plus grande queles autres. Les Chinois  
 eurent grand  soin  de  nous  dire  que  toutes ies divinités-quiétoient  
 là.en petit,  se  trouvoient en. Chine avec  des proportions colossales^  
 Devant - chacune  de  ces  idoles,  brûioient  de  grands.  cierges  rougea 
 et d6ré||  ainsi  qùe  -des  bûchettes  de  bois  de  sandal r qui  répan-  
 doîent  dates Tehoêinte  Un  parfum  agréable.  Au milieu de  l’édifice  
 étorertt^plan.tés  quelques  arforês^ au - dessus  desqueis  le  toit  étoit  
 interrompu, p ouriaosser un libre .àfc®ès au jour et à r  air. perpendiculaire  
 si- convenable  à  la santé  des-végétaux» Dans  le  fond du temple, plusieurs  
 Chinois  assis autour d’une .table, servie de différens mets, affec-  
 toient; en mangeant, de prendre  des attitudes.forcées :  chacun deux  
 avoît4esipieds .sUrda? table  et  le  menton sur  les genoux.  'Plus  loin,  
 six Malais taiiee des'hautbqià^ldes  guitares-d’une  forme  baroque et de  
 petites  timbales  boisMP couvertes  d’une  peau  de  cochon ,  exécutoient  
 une  musique ^discordante  au  bruit-dé  laquelle  cependant  
 tte  ChmoisLpfeeé-devant  l’idoleupfincipale,  dansoit  de  temps rà  
 autrepem-prenant-  dfe^M^||iJÉés^dtesques.  Ailleurs/on  jouoit des  
 tamtar$s.tm& bruit-"sOndre-et perçant dp cet instrument,  qui, à quel-  
 ques/égâidspse rapproché dfe celui des  cymbales ïdé nos orchestres,  
 ■ qU-oiquëîîbëââîcoiip  plus.Torty  e'St: à'Hpeiné  supportable  de  prèso  à  
 :qitéîquej disfârtee,  il-produit  non -seulement  Æagrèablfes  accords,  
 mais  une  mélome^guiffïatte  l’oreille,  suç-t®^t  quand  les musicieïis  
 .sont-Laides!1 ci 
 Le  î ,er juin,deuXidè-lïü)S déserteurs  revinrent à bord, désespérant  
 gans : ddütfe  de-  pouvoir ' long,- temps  se, soustraire  aux  recherchés  
 qtle  riôus  faisions  de  toutes  parts j  et-voulant  éviter'la  punition  
 qui leur eût’été'infligée, si  oh  les  avoit  ramenés  de-force. Deux d ï   
 leurs  camarades!,  qui  rfétoiÉte*  cachés  sur  &0éüB*>%r*il)  au  Nord de  
 la  bara,  furent  reprjs' par  nos  détachemens.  Pomme pas  retarder  
 indéfiniment  notre  départ,  noué  nous  décidâmes  à  laisser  lés  
 autres à  Timor,  dans- le  casoù  ils  ne ^croient  pM‘ rentrés  avant  
 de■ Ufï•j&tîis:1ïï^ 
 u  L e   2 ,  nous  prîmes congé du  Gouverneur,  et  f&nes  à  bcerd nos  
 derniers  préparatifs d ’appâkeilkgedûî-a'  difficulté  d e   relever  nos  
 â^çres  d affouréhe,  profondément 'Otefdîie-Jèè dans  une  vase molle  
 et  tenace,  réhdiLces  préparatifs*kssez-lon^'s.  -