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 comme inanimés sur la grèvet'Nês bons-compagnons s’empressèrent  
 d’accourir;  ils nous relevèrent,  ils  nous  soutinrent ‘  et,  disposant  
 plusieurs feux,autour de nous' ils parvinrent à raliumer le flambeau  
 d’une, vie prête à s’éteindre. Xèur empressement-étoit d’autant plus  
 vif,  que déjà ils avoient perdu Tespoir de- nous- retrCÉper. Mon ami  
 M. de M ont-Bazin avoit envoyé de toute part des.',4éî'a'dbt.mên's.lè  
 notre  recherchej et  l’inutilité de  ces  tentatives  le  partëeft  à$@5|oire  
 que  nous'étions'tombés-‘‘sous  tes"coups  des - sauvages/ Son ^amitié  
 généreuse-ne s’étoit pas bornéeX -Ces'î&fèins ;  il  avoit1 refuse d’obéir  
 à l’ordre  trois  fois répété que  le Commandant  luiiavolÙÉônnf  de  
 repartir pour le borX én taisant tirer trois, fois-le canon dU^atsëêaù.  
 Les motifs de  sa désobéissance Soient si  impérieux, qu’il me  doutait  
 pas quelle ne fut approuvée pât’leCommandant"lu-i-mêïïïè.... 
 Cependant  nos  peines  étoient  bSen-ffoin'  d aVdir  atteint  leur  
 dernier terme. Il ne restoit sur la  chaloupe -aûêwrife:  de nour£ 
 riture  ou  de  boissona ;  il  fallut  passer  la  nuit  entière.  -étendus 
 * Parmi les ' principales  causes  de nos désastres, 
  il faupcompter sur-tout PineonCe^able  
 i Qginiâtfeté.de notre Chef à pejaraats prendre  
 à bord  de ses  vaisseaux  que  la quantité de  
 vivres rigoureusement nécessaire pour le temps  
 qu’il se proposoit de  consacrer à chacune de  
 ses  campagnes,  sans jamais tenir  compte des  
 difficultés ou des obstacles imprévus qui pou-  
 voient  en  prolonger  la  durée.  Les  raêjneSj  
 eaïculs’produisoient des'résultats nt>n .moins  
 déplorables 'sur hos-êMDaifeations ;  chacune  
 d’elles  ne recevoit, en partant, que les vivres  
 absolument  indispensables  pour  le  nombre  
 des  hommes  quelle  portoit,  e t   p o u r   cfcftlr  
 des  jours  qu’ils  étoient  censés  devoir  employer  
 à  leur mission.  II  en  étoit  de-même  
 pour  les divers campemens que  nous établissions  
 à terre. De  là, ces  privations pénibles,  
 qui pesoieht sur nous à la moindre contrariété  
 que nous éprouvions dans nos opérations générales  
 ou particulières. ( Voyez tom.  I ,  pag.  6 j , 
 et tom  h , pag* 
 II  n’uuw  p.t-i-niMiutan.s\■ jtcinüidadr^Mri'Æ  
 ■ tûui dei’t a i t ^ T ’sentiflu nionj \fuiu\  
 Ainsi, pour me bdrneriaù  ua-> p^ftieTiIfdrsflriifÿ.  
 il s’agi? maintmani., h  r miy.  
 d’uni. p i n t e q u a m i t t / d ^ 7 \ s i   
 -ffibf&qWipoiir Ie= 1 r j d i ™1 tÇSo|5 i ? i>e$f ô ebiàiîlKrrd 
 Ju -navire,^ewwj^yisjÿiiû-ç'nutosu.trÿùirj'e  
 aux .besoins des matelotsjqfa  . sqiis  un ‘ ‘•oletl  
 bridantfdévoient lanrer qüêI^néf®i’Alêsÿ*^H  
 nées entières; il en étoit de même pour les naturalistes, 
  qui, par le genre de leurs recherches,  
 étoient obligés  de faire des coiirsês ’l^irUatAs  
 sur  ees  plages  aifigotçsi .Sofjèpnfler crj  du  
 besoin, plus impérieux querIa yoix de la  raison  
 ,  réduispit les  plus' sobres à'^ortsommer',  
 daBS’iùéI|ffés Bédies, ce qui déçoit leutîSpp^fif :  
 pour  plusieurs  jbilrs,  et  à  s’ahandbnner ainsi  
 aux  angoisses les plus déchirantes.. . .  II n’étoit  
 pas, sous des prétextes d’économie non moins 
 sur  lev,saf>le,  dansrnx^vê,fomens  tout  trempés  d’eau  de mer.  Pour  
 combfo de.malheur,  un,brouillard  épais  qui  sYleyâde  lendemain  
 . au matin jà laIpifeee-des'fîc^J-;  ne  nous  permit,pas  (faute  de bous-  
 J  sofoOTde  rejoindre  le  navire  avant  deux  heures  du  soir.  Alors  
 nous  n&hi  trouvons,  réduits,tau  plus-  'déplorable; é,tat.  Depuis  quarante 
 quatre  heàir^s  «îff^s^’ayioas  ni, bu  ni  mangé,  et  nous  en  
 \a$ 0 is  marché  quàfb|p.  Biffes^ {teemhlans,  ,les  yeux  caves,  la  
 phÿStenomie ^éteiniqj  à  peine  -nous  pouvions  nous  -soutenir,  à  
 peinq'ÿe pep^|||jstjugucr les  obj^ts^ÿe  n’entendois presque plus*,  
 et ma  langue* 4<|ê§Jéj|hêeffse  refusoit "à la}parolç.  -  
 .  Tou t  Je^jnonde  ,  en  ffoïâgrvoyant  ainsi  ■ djéfkillam,  ’ se  sentit  
 ygn faré   d& cqmpassion  et  d’intérêtj^eYtoit  à  qui  nous  témoigne-  
 iefiptus-doux,  ^»sollicitudes jes plus affectueuses*.... 
 .Njp$re  (ÿjmmandanit^^resta  pour  nous  ce  .qu’il  avoit’  été  jusqu  
 alors  poUr  to|||. ses  misérables. compagnons. .0.  . . . .   .  En  vain 
 M.  de  Mont-BAZ^j^pportort  douze  à  quinze\éents  livres  de  
 1 spf' d’une  expéd i^n  qui  ne  devOif.  pas  ,  d’ap|èbfos  instructions  
 qu’il  ayqit^reçues^yenprodMj|ix  l i v i^ l jë   Commandant  lui .fit  
 un  crime  de  'aéa^ûn-tf^ms  le-s'tmqis ,(,oe  sont  les 
 ‘^'P^s^bn^v^é^VChef^:  il  lcf.eondamn^'à-‘payer  ilo'francs  par  
 chaquq>coup ‘klericanon ;t|ri: pourson  rappel if-qt^et affreux  juge-  
 frïënt,  iIrosa*il’inscriredgs^rîîôn  journal.  . . . . . .   Homme  itiajheurèux  
 î  j’ayqisg  pour  luf;'sauver  la  vie  à  TimQr ,  partagé  avec  son. 
 mièmll^u’b'n m. refusât souvent afribs  imbar-“  
 jcatjtffis.i.', -.. 
 ‘K: e s t   gjpijbfe  d’av^fe.ide  tels  
 dctai's sd^rdpj)ontr, m^us  il  Jntu-e55Bj.it  trop [  
 essentiellement le succès ou même le sdlnf-des.  
 nawgHuy^qu^ doivujt  cQuj-ir la  meme  tar-  
 rière que  nous, pour que  ce ne  fût pas une  
 sorte de crime de les  leur taire ; et s?il est vrai  
 ^I116  feçon du malheur  soit susceptible de  
 se graver plus profondément dans le coeur de  
 I homme, puisse  celle que  nous,.Icujf d,uror.s 
 ri-stutMtoBjourfi présente’  a*  Jeur  
 periseelT.^ 
 .y.F.tÿotir-firf de nos misères, quand nous  
 »fumes arrives a Nantes, nous fûmes environ  
 Jou^‘oÿ-aBg' si dur, 'ete^,ya^s'ia;vnetlsi1  
 » offusquée, que nous pensions devenir sourds  
 .6^%ÿgies.UHtE|E. 'LÉaiY^Histiffe la navi-  
 gation, &c. p a g .   4.2.0,, f i,  
 v’^SOet tsffetride'v î?inatSfit?nt, süi Jes organes de  
 la vue  et  de  l’ouie me paroît  digne de tout  
 l’intérêt des physiologistes.