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 de  Lézard  du  genre- Scinque.  Plusieurs; débris ' dé  squelettes  et  de  
 carapaces nous  ont appris  que  file Eugène- étoit  fréquentée par  de  
 grandes Tortues de mer :  la nature, en partie  sablonneuse ,  en partie  
 vaseuse, de  ce tte  crique,  l'abondance  des  Ulves  et-des  Confervés  
 qui  la  tapissent,  se  réunissent,  en  effet,  pour  la  rendre  propre  à  
 l’habitation  de  ces  paisibles  animaux.  On  peut  donc  croire,  qu’à  
 l’époque  du  printemps  ils ^vierinent  déposer  leurs  oeufs-ép-vles  faire  
 éclore  sous les sables ardens de file Eugène ;  après  quoi ils regagnent  
 la  haute  mer  avec  leur  jeune  famille.  Quelques  nouveaux  détails  
 que nous aurons à donner sur les mêmes animaux dans le x x x .e chapitre  
 ,  viendront  à  l’appui  de  cette  présomption,  d’autant  plus  
 intéressante,  que  le  séjour  des  Tortues  coïncidant  avec  celui  des  
 Phoques  sur  les memes  bords ,  les  pécheurs  trouveroient  en  elles  
 une  nourriture  aussi  salubre  qu abondante,  et  facile  àisr procurer.' 
 Quelle  qii’ên  puisse  être  la  cause  générale  ou  seulement  accidentelle  
 ,Ies  îles  qui  nous  occupent1 étaient,  à l’épàque  de  notre  
 séjour,  aussi  pauvres  en  poissons  qu en  oiseaux  et  en  reptiles.  De  
 petits  Scombres,  un  seul  Esox,  une  seule Lophie  de  io  à   1-3  centimètres  
 [4 à  5  pouces]  de  longueur,  un  seul  Tétrodon  d’une  
 nouvelle-espèce,  ont  été  pris  par  nés  pêcheurs. 
 Les  insectes  n yjltoien t  pas  moins  rares  que  lès ^poissons;  lés  
 Fourmis gigantesques qui  couvrent les dunés-de  sable  de  leurs noirs  
 et dévorans essaims,  quelques  Blattes  et  un  petit  nombre  d’autres  
 Ôrthoptèré$,r;se  sont  seuls  offerts  à  nos  regards.  Ainsi,  tousiIfs  
 .  insectes  que  nous  avons  pu  voir  appartiennent  à  ceux-des,genres  
 de  cette  classe  d’animaux qui .sejplâisent  et  pullûlent  dans- les» lieux  
 les  plus  arides;;  observation -qui nous fournit  une  nouvelle ;et puissante  
 raison  de Texcessiférrareté  ;de$i  oiseaux  dé  terre, iEn   effet,  
 tandis  que  lesjëSpèces, herbivores  et granivores  sont  repoussées  de  
 çés  terres  infertiiesqjar-'le défaut  presque labsolu  de  nburiature, les  
 oiseauiî  inseçtjyores,  si  nombreux ,  si  vmiéâ  s sur  itoiS.4ies: 'iautté^  
 points  du  çQPtiiiç /in'Séiit.-îip* rjcontraintsr  de  1 s’éloigner  pour  ïa 
 même 
 AUX- TERRES  AUSTRALES. 12.1 
 même; .cause.  Ainsi-  tout  est  lié  dans  le  grand  système  de  la  
 nature,  ain§ixld}istoire  dgs^etres  les  jpIusToibles  se  rattache-à-celle  
 des  plus.puissans>:  souvent  Ge,s-- liens merveilleux  échappent  à  nos  
 .sens;  mais, lorsque  .nous  .pouvons  arriver  à  les-.saisir,  ils  nous  
 étonnent  é g a lem e n t   par  L’importanqetde  leurs  résultats  et  par  
 . leur, simplicités > a 
 . Autant dgs  lies  .Jpséphinè^sQnt  pauvre»s,ous  d’autres  rapports,  
 autant elle,s  sont  riçhes  en mollusquespestac^Vsur-tout,  en  vers,  
 en  échinodermes  e^en.zoophytçs mous.  Pius-dè  deux  cents.espèces I  
 d’animaux,appartenant.à^cesydivers ‘ grouperont .été  -réunies  par  
 moi <?seul,  pendantples  deux-jours  que  nous -avonsspÉssésl) sur  ces I  
 plages.  Énoncer- un  tel  nombre  dÿspjpees-j—îcppt  faire. asse^â'édm-  
 pteodrmcombienjl  me  .seroit  imposable  d’entrer  dans  quelque  
 détail  sur  cette  partie  de  mes .travaux-;  il  nie.  suffira  de  dire  que J  
 parmi, .les. çpquilfesj ff-^en  trouve  un  grand ^nombre  d’espèces I  
 nouvelles et  d’une  rare beauté; qu’on y comptEjsæmtout une grande  
 variété, de Moules,-de  Turbos, de Serpules,  d’Haliotis, de Buccins,-  
 de Murex,,  de  Patelles,  de  Fissurelks*  &àî)ôm§;  que  sur  plusieurs  
 points, la cq?teele l’île Eugène étoirconcerte deBullesfd^Vénus/dë  
 'É'ph^és, de-'ÉrQcb.ns  éflouissaris ; qu’-ony rencontre*de magnifiques  
 AvfculçsjJ u,ne.exgessjve  friabilité,-fgt  qui ne-vivent pour,  cela  qu’aif  
 milieu.des  éponges;,  que  fy   ai  troua#vivante  une. espèW  de  
 iVIarteau bfanp,  qui  me  paroit  différer  du  Marteau de .même, cdk-  
 Jeur  fyeitj’avQis-  c u e i l l i   précédemment,,® scutïàpTimor,  à', la  
 terre  d’Endracht.  Cette rare- et précieuse coquille vit au’milieu-.d’un  
 gramLbanc. d’Alcyons,  qui  ?.e  trouve  -dans  l ’anse Qecrès ymgagé  
 par  ,sa base,  fixé  par  ses;  deux, longuesr-jorérlies  au milieu >de-ces  
 zpophytes,  cet animal paioît. être: physiquement ;dÉiasi’im-puissance  
 dg.se  débarrasser de eetje-sqrte  de  garigugiÿivarite  à peine bâillant  
 §fl!’e?ttrémiîé  de  ses  deux  yalv.es  par  cette:seid&,.anvertiure  
 supérieure  qui!  peut  saisir  et  recevoir  sa-nourriture.  Il  en  est  de  
 une. magnifique  espèce  de. Vulselléi,dpnt  j’ai  trouvé  des  
 T o a îe   i i .  q