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 s élève,  sur une grande partie-dû rivage»,  en dunes de  60 à  80 pieds  
 de  liauteur.  Je  reviendrai,  dans  un  des  chapitres  suivans,  sur  ce  
 sable, <^ur t'^s'duneS'V  et  nous  verrons  leur  h istoire -sè  rattacher  
 d’une manière  intéressante  à  celle.des  pétrifications.» 
 Dans le fond de la grande baie qui nous^ocèupe,  on rencontre des  
 forets qui paroissent se prolonger assez  loin vers l'intérieur du paytf j  
 et qui se,composent,  comme  totltes-celles de  ces:régions  lointaine^  
 de  diverses-espèces  d’Eucalyptuèl,  de  Banksia,  de  Pbébalium,  dé  
 Mimosa,  de C.asuarina,  de Métrosidéros; de Leptospermes,  de Sty-  
 phélia, dp Goïichium, de Diosma, d’Hakéa, d’Embothrium, &c; &c.  
 Parmi  ces  arbres ,  et sur-tout parmi les plus-gros-,  ikenest un grand  
 nomfoe  qui soprsl  complètement gâtés  àlfHntérieur,  qutfsÿne  saul  
 roient  être  employés  à  aucune  sorte,  d’usag%;  cette  altération  
 ma  paru  généralement  dépendre  de  la  maigreur  du'sol,  qui  ne  
 fournit  point  à  çe$; végétaux  une  quantité  suffisante  de  sucs  nutritifs, 
   lorsque,  parvenus  à  de  fortes  dimensions?  ils.-exigent  plus  
 d’humidité pour leur entretien.  Que dirai-je de  Inutilité-4 esforets  
 de  l’ile  - sous  le__ rapport  de  la  nourriture  dê  l'homme  *et  dès  
 animaux l  Elles  partagent  ce  triste  caractère  avec-toutes  celles  de  
 la  Nouvelle-Hollande  et  des  îles  qui  en  dépendent  ;  Caractère  
 d’autant  pbipnconçevable,  que  ces  régions  lointaines  nourrissent  
 un  plus  grand  nombre  de  végétaux.magnifiques. 
 Nulle  tracp  du  séjour  de  l’homme  ne  se  fait  remarquèr^sur  lés  
 rivages  qui  nous occupent,  et nous  n y avons  vuque  trois-espèces  
 de mammifères  :  l’une  appartient  àu  joli  genre  des  Dasyüres-;  les  
 deux  autres  sont  nouvelles  et  paroissent  être  les  plus  grandes  de  
 la  famille  singulière  des  Kanguroos.  Plusieurs  de  ceux  de  l’île  
 Deerès sont de  lar hauteur  d’un  homme e t  plus,  lorsqii’assis  sur  lés  
 jambes  de  derrière  et  sur  la queue, ils  tiennent  leur  corps  perpendiculaire. 
   Favorisée  par  l’absence  de  tout  ennemi,  la  multiplication  
 de  ces  grands  quadrupèdes  jt. été  considérable  dans  cette 
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 île;dj«-y> forment ^p/no.nibreux-troupeaux.  En  quelques  endroits  
 plus-habitüel^emen%:fi'^q^ientesj,par eux, laterre^est tellement foulée,  
 qu’on  n’yt4 o it  pas,un  brin./’herbe.  Dedajtges^entiers  ouverts  au  
 mijiftu ,,desjLJ^4Vie£neht  abou'tir^de‘.^ u ^ e s   points  de  l’intérieur  
 au riyagede la mer kjs^s Sentiers^qui^se' croisent  dans  tous fos- sens?  
 §oôt  par-tout  fortement .battus ; |Uk?p^urroit  croire,  en  les ypyant  
 d’abord;  qu’une  p^ppiade  nombreuse:-',eï ; active. -habite;, dans  le  
 voisinage. 
 Cette  abondance d e^ jig u ç o o s   rendant jleuph^sse  a,ussj facilç  
 que  profitable,  n©~qs  pûmes  çous.,en .ptracuçer .vingt-sept,  qu’on  
 embarqua  vivans  a  bord  de 5 ffptre  nayire ",  indépendamment  dè  
 ceux .qui  furen^tüés^et-  ^ p g ^ p a r   l’équipage. 1  Cette  précieuse  
 acquisition ne nous  coûta ni ,m>uniti®n^|ni  fatigue ;  un'seul ghien,  
 nomm4 ^ ^ . : f u - t  .notre  p o u rv o y e u r fo rm é   par  des  pêcheurs  
 a  ce .genre  de  £hasse;?, il  .PO!ursuiyoi-fv^^  ,Kangu£oros ;  et  
 lorsqu’il  l^a^Oit.  joints,  il  fos.-tuoit^aussitôt;  e n 'fo i^ é ch iran t  
 les, artèr.e'^juguiaires. J l  ne  falloit  rien moins  que  la-prés<|nc§+et  les  
 ^ itîu .cha s seu r -p ou r  arracher  la  yfotime  a,une  mort  certain^  
 Avec  un  tel  chien,  avec;ÿne!ftèlie  m é t h o « f o ^ k c l^ ‘j  il  nest  
 pas .douteux que p r ie u r s   hommes établis, surTilë De Jès- auroient  
 p û ^ ‘procurer, une  nourriture  ahçndantef en.çQnçoitlmême  que  
 la  race  innocente  et  foible, des  Kanguroos.  serqit,.infailliblement  
 détruite en  peu  d’années  par  quelque,s.,.chiens  de  l’espèce  de celui  
 dont  je  parle. 
 Parmi  les Phoeacés nombreux qui peupfoieiit les-rivages de  l’xle,  
 on  distinguo ft  sur - tout  une  nouvellev„espe^du  genre  Otarie**  
 qui  parvient à   la .longueur  de.^a.à^^  décimètres,[ 9  à^io.jîieds^  
 Le  po.il  de  cet  animal  est  t/qs-’court  dur| e f  t j s  ^grossier ; 
 mais  son  cuir  est  épais  e f fo r t ,* e t   l&uje  qu’dn;prépare,  avec  sa  
 graisse  est^ussi  bonne ,qu’abondante.  Spu^j un.et,l’autre  rapport,  
 la  pêche  de  0 t   amphibie  offiiroiude, précieux  avantages,;  il  en 
 Otçria  cinereçfir;JV,  ■