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 vent ëîk'ssaid'vàisséau  eh mer, et pendant douze jours.ils n'ë’ l’aper-  
 •Çürent  plus.  Péron, ne perdit  pas  un moment  le calmei l   contïr  
 nuoit patieminënt  ses recherches Aaris*sinquiëtèr  de t’avenjr'dortt il  
 -ét(St menacé.  Pendant Je'  séjbùr  qu’il  fit-dans%ette. îl'ê, où  làqrfùs  
 màgnifîque^vë’gétation n’offre  rien  qui  puisse SCT’vir à  la nourriture  
 de d’homme, malgré  le  défaut  d’alb'rr, malgré-la  violen^^l^^lüies  
 .etrdés’vents,  il recueillît plus  d é cen t quàtre^vfngislêijpçes 'de molf  
 fusqttes  et  de  zoophytês ;  il  étudia  l’histoire’  dé  ces phoques'gigan-  
 tesques  qui  se  rassemblent phr milliers ‘sur “J'èT rivage-; J i examina  la  
 manière de vivre d’une colonie de’onze misérablespéchéù|sù qui-,'sépurés  
 du monde1, préparant dans cette  île l’huiledt leàpèâux de phoque  
 qùèlès AngloisVienhenty chercher à dé longsintervaiies. î(Sêspauvres  
 gens  vivent soùs'dës  huttes4: • ils:æ no'tarirfent’dè  casbahs* et’ dgïkan-  
 gùroospris  par  des chiens qu’ils  ont  la eh^V^et.dè^dm1 
 bats 'qii’iïs  ont  rendus domêsthfues.  Ils  îpartâgèren#a\fepÆo^'''iratu-,  
 raljstes  leurs  chétives  provisions f  et ieùr offrirehç, 'êdtte .hospitalité  
 tduchante/qul se montre bien  plus chez,'le^4)€upladê^^fes1§fÙs  et  
 peu noirîbreusês qu’au milieu de nos ^,eiSé^iviliMès^®.da variété  
 dés. impressions et Jê choc  des intérêts  affaiblissent- dans  les’homtoes  
 le sentiment  naturel- dé la pitié., 
 .  Lors !dé'sa dernière  relâche  à  Timor,  Péron  compléta dès 'observations  
 qutlavoit d’abord faites dans .cette île. 1] emidé,fréquen$e|  
 relations-avec des  naturels, dont il  étudia mieux  les moeurs,  leg'cfri-  
 vérnemênt  et  lë  caractère,  parce  qu’il-  entendoit  alors  la  langue  
 M alaise.  Seul  -avefc  .son  ami  L e s  ifE  il Tt,  il  sdsà  alieruà "laî'cïiâsse  
 d^ cns^normes  crocodiles : qui, pour  les, habitan-S ,<<sont  àda-fois;un  
 objet de  terreur  et  de  vénération.  Sans  être  aâdésîde personne  ,  ils  
 .tuèréht ùn crocodile,'le dépouillèrent et, préparèrent le squelette; qui  
 est aujourd’hui dans ies;*galeries du Muséum. 
 . Les  vents s’étant? opposés; à  ce qu’on pût abordër à  la Nouvelle-  
 Guinée  et entrer ' dans le golfe ;de Carpentarie,' on  revint? à  l’Me-de-  
 Francë,  où l’on  resta  cinq mois.  Là,  Péron,  après avoir-revu  ses 
 CQllectîdns,f^udïaiesîpofsspnsiietIes  mollusques, et, malgré  les  re-  
 cherches dê,s naturalistes qpi,l’av oient {procédé, il'recueillit dans cetfe  
 îîeLeaucoùp,d’es®^^mouye%s^)n fît encore une relâche  de près  
 d’un' mois au Gap fie Ponne-Espér-anc.e;.e.t il en profita pour examiner  
 la  conformation  singutre ^  d’une ; tribu  de Hottentots  connut  
 soùs^e  nom  de  dont, plusieurs- individus  sé. troùvoient 
 par; hasard $u 
 Enfin,,,$pès ,ûne,ahsennjt  de  tr.@is.aiis  et  six mois,  il  débarqua  
 à  LmieritJe  2f<p- marséiK8j<à&êMet,iil  se  rendit., à  Paris. 
 Qi%pl qUjQ^ m©|s durej^t,employas, à mettre en ordre les eollectionç,  
 à  en Jhess^/Jë catalogue, ,et  glfeA'furent remises  au MuSéuin. Alors  
 Péron  alla  à Gérillyyaup®gidejsâ» mère>et ' de*;^|âgeu4si;th’é'tat  de  
 sa  sah^ëî,-AnQiyfeipat®e longue^/atiguqs,  bl suistout  partie germe  
 de la ■ iih>àl'âdietqùi-^^^.évelo^j^^p;6|luis.  lui ijqndoit  le'  repçs abso-  
 lumeiit-fiécessjakv|4|E4|urquX) de ,§q  i^trpjUYjer  dans  le rÿein -de, tsa fa -  
 mi|le,  sûr  d’avoijt rendu  de  grand%serviç^£ il  ne _songeo.it 'point  
 j^^énirvrjGueillir- la réëqmpense  dpfjses  -travaux.  Bîentpi  il  fut  infirmé. 
   qu’on ^iVoit  chèfcnffyà,iù§rs.uad-ër  au  Gouvernement  que  Je  
 bur dé^expédjtion .étoit manqué ,*e§  il  revint  à  Paris  pour  réfuter  
 'fees  imputations^c^Qmni^tJ^Ù'Il  seju^end- chez:, le : Ministre - de  fa  
 marine,-où  se  jtroumîùpt M-  de-,  Fle u rie u*, e t^pluslèùr^,^sayjânl  
 Tià^ ayeç  un  ton  modeste  et  respectueux,  maïs  avec^ne  noblè  
 liberté,, il expoSeee^que ses. compagnons"4<v°Êem.fait  pour.-la  géo-  
 grfphûe,,,^|i!Ut la minéjalogjé,  pdur, ifubotanique^ qfréynfe l’éni»-  
 mééation  des.obje.ts  qu’il ;ayok.rappo^ësyAJdes,i^esshis  exéedtés  par  
 son  ami  L ésueur,  de.sfîpb|eryations et  de.s descriptions  qu’il  avoit  
 rassemblées^yü ne parlq.jqp.’en passant  des dangers,qu’il avoit .courus  
 et  d]|s^sacrifices< qu’il, a v.qit  faits-.pour augmente^- la; -collection.  On  
 lui  fit  cfes, questions  auxquelles  iLjppjOndit  ayepunetteté;  et  l’im-  
 prçssion  qu’il  produisit  fut  telle ^  que  le  jyiiriistre,  après'l’avoir  
 engagé  à  venin qhez ' lui  à  toûte  heuçe  et  tohtesjpî^fois  qu’il  le  
 pourroit,  lui prdniît  de faire  rédiger  la. partie  nautique  du  voyage