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 ia  rivedccidentaie  du  havre  aux  Huîtres;  mais  e%st sur-tout  la  
 rivière du  Nord de  ce meme havre,  que  nous avons désignée  sous  
 le nom  de Rivière des Franfés% quLmérite d r  fixer, l’attention. Nous  
 dirons  aiifeuars  les  particularités qui  la  distmgpeBt;- H  suffit » notre  
 objet piréscnt d’annoncer quelle est,  I;sofa embouchure,  aussi large  
 que  la Seine  à  Paris,  quelle  remonte-au  loin  dans.  ï’msttrieur dès  
 terres, et  que  la  profondeur de son  lit varie de  6  à 8 ,  ip  et même  
 t a pieds.  5 ;°  Entré le  havre aux Huîtres et le moût Gardner,  nous  
 avons reconnu  plusieurs  étangs  d’eau  douce  ;  et vers  le  fbnd  de  1a  
 grande baie qui  se trouvc.à l’Est de  cette  dernière montagne, nous  
 avons  pareillement,  découvert  plusieurs  grands  lacs  semblables-,  
 qui  forment  une  espèce  de  chaîne  continuè*et  sans“ communication  
 directe  avec  la  mer.  Enfin,  il  n’est  pas  jusqu aux  revers  
 dès  montagnes  qui  ne  présentent  ça  et  là  d’excellente  eau  
 douce  au  fond  des  petites  cavités  répandues  à  leur  surface..«  Il  
 paroissoit  meme  dit  V a n c o u v e r ,  «  ÿ 'e n   avoir  sur  lies  
 dsdieüx  lès plus  élevés  ;  m  qui  produisit  un  singulier. ^p*efaiâck  ,  
 »  quand  le^soiei  brillait  dans  certaines  directions-sulfites  mon-  
 »vagnês  dénuées-^ dé  terreau..  Ces  lieux,  rendus  humides  par-un  
 »  écoulement  d’eau  continuel,  brilioient  alors  d’un  éclat  qui  les  
 »  faisoit  ressembler  à  des  collines couvertes  de neiger ^  Tome I , 
 Paë- 74- ') 
 Toutes  les côtes  de  cette partie d e l à  terre  de N-uytS  sontessen-  
 tieliement  primitives,  et  se  composentdes: mêmes  éléiueÉfê'dont  
 nous avons  successivement  parlé.  Parmi  les produits minéraux  qui  
 paroissoit lui-être plus particuliers,  On distinguait,  f#unfaéspeçe  
 de  granit  remplie  de  grenats,  dont  quelques-uns. étaient  de  la  
 grosseur  du  petit  doigt  ;  2.°  une  substance  que  M.  B à i l l y ,  
 notre minéralogiste,  crut  devoir  regarder  comme  de  la  mine  de  
 plomb-;  ^i°mne roêhls  si>  riche: eh'ïèr,  que,  dans  les  environs  de  
 Baid-Hèad  où.  elle  se  trouvé plus  abondamment,  il fut  impossible 
 à notre  géographe M.  B oulc^N/SER-  de  faire ses observations Ordinaires  
 sqr^les.  variations,,  de. l’aiguille  aimantée.  Suivant  que  je  
 mettais » ,  dit-il >  d ie   'campas  à  telle , ou  telle  place,  je  lé  voyois  
 »  en  un  instant  varier d e   15  à* 2^s°.  »  Vers  le  fond  du  havré 
 aux Huîtres,  et  dans unttrés-petfamombre d’autres  lieux,  on  trouve  
 due  espèce de mauÿaiseMtourbe  et  de^suhstance  argiloso-mameuse. 
 5.0  Le  sable  de jçes  rivages  mérite  également"unb  attention  plus  
 particulière ;  il  est  très-fin,  d’une  blancheur  éclatante,  èt  constitue  
 tantôt  désjdunes  énormes.,  tantôt  dévastés; bancs  de.  sable  
 qui\efacombrent  le:  port  et  ses  dépendances!«,  i l ,forme  presque  
 enljfaÉment -la péninsule  qui  sépare.le  havre dé la Princesse d’aved  
 Jgigrand  port;  ibs’avance  au  loin  Vers  l’intérieur.des  ferres,  en  
 couches  plus  ou  moins  profondes  :  eh  un  mot,  ce  sabie.funeste  
 jo ie  ■ sur^cé^plages  ié^laôle  destructeur'  que  npUs-Jui '‘avons  vu  
 jdueri sur  tant d ’aütres  points d e '  Iri'NriuVeflé-Hollande.  6,° A   
 ces  derniers  produits  minéraux  du  pays/ihfaut. ajouter  encore  
 ces  admirables  zoophytes;  qui  couvrent  le  sommet!  de  Bald-  
 Head,.e t  dont  nous  parlerons  plus  en  détail  dans  le  chapitre  
 suivant. 
 Considéré  sous, lé  rapport  de  la  végétation,  fe^sol  du  port du  
 Roi-George  et  def;stSuênvirons'n’est  pas,"à  beaucoup  près,  aussi  
 fertile  qu’on  serait  tente, de  le  croire, d’après  l’ensemble  des  circonstances 
   physiques  qui  sè  rattachent  a  son; histoire?. En  effet!  
 tojut  le  pourtour-  de  la  rade  ou  du  port  proprement  dit,  est. très-  
 stérile;  la  péninsule  qui  sépaie  le  havre  de  la  Princesse^ d’avec  le  
 port,  ne nourrit, dans  sessablés mobiles,  quede  ntisSrables broué-  
 sailles;  et  si l’on en  excepte  quelques  bosquets  très-agréables  qui  se  
 trouvent  disséminés  au  bord  des  ruisseaux  e t des .marais, il  en  est  
 a-peu-près  de meme du  havpe-de  laBrlncpssé..;tc;L?aspecÊde  i’inté-  
 »  rieur  du  pays.sur  ce  poin t»,  dit  M.  B oüllanîg er  dans  son  
 journal,  «est véritablement horrible ;  les oiseaux même y sont rares ;  
 *  c’est un désert silencieux.  i>  En pénétrant jusqu’aux extrémités  de