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 RÉSU LTATS  GÉNÉRAUX  de  toutes  les  Expériences  fa ite s   ju sq u ’à  ce  jo u r   sur  la   Température  ]des  E a u x  de  l0 ,m e r / jo it   à  sa  surface  ', 
 h^(ioit  à   diverses  profondeurs. 
 r Loin des rivages,/ 
 TEMPERATURE] 
 '  DÊ'LA MER  
 "Ja  sa.  surface. 
 Près des rivages. 
 ^ Près des ’rivages^ 
 TEMPERATURE] 
 r  DR  LA  MER 
 à 'diverses  profondeurs. 
 g Loin des rivages.? 
 ' CONSEQUENCES  GÉOLOGIQUES  
 qu’on pourroit déduire  de  ces résultats. 
 I, .0  La’température  des  eau^ de  la merfest en. géqéraRpiçs foiblè‘à.mjdf’qu'e celle 'de  l’atmosphère ob|ervéé|dansfI’o^nbre' à' la même heure.  f 
 2.0  Elle est constanïmên.t plus  forte-à minuit,  ... 
 '3.^ Le ffiàtin et le sjbir j'ëllés 'se font le plu® ordinairement'à-pem-près équilibre.  . 
 4-°j-Le  terme moyen d’un.nombred’ob^ervatièns donné,  comparatives  entre1 la température de’3’atmospJièr^Mt  célfè’ de la  surface dés Bots, répétée^^awetroisjpawjour,  à*si*  
 heures du matin, à midi,  à  six ‘heures  du  soir,  à minuit  et- dans  les mêmes parages,  est  constamment plus fort p^s$^’eati!xJ|BSla  
 observations soient  faites.:  du moins, je  n’ai pas  vu  d’éxcqptions' .mc-etteïregre, du  49-e  degré Nord  au  45-<!  Sud. 
 5.0  Le terme moyen de la température des eaux de la mer a, leur .surface  et loin  des continens, est.:donc plus fort quecelui de l’atmosphère avec  laquelle sesjflots  sont? efric-hnta'ct.  
 6.°  La température relative  des flots  augmente par leur agitation, mais  leur température1 absolue  diminue  toujours.  # 
 7.0  La température de la mer augmente à mesure que  l’observateur  s’approche des  continens ou  des  grandes  îles.  (  Voye£ les Résultats  io,c  et  11  0) 
 8.°  Tputes choses-égales d’ailleurs, la température  duyfohdwj^l.Umrer-lo^phgydèSjcôfèstet  daijÿïe’ voisina®  d^^àndesriefj^^st-'plus  fortemu’^wndiénde PClcéaÿîSA. 
 9.0 Elle  paroît  augmenter  à mesure qu’pn  se  rapproche.davantage  des  continens  et  des  grandes  îles. 
 .io.°  La chaleur  cinq fois  plus considérable  des terres,  la profondeur moins  grande  du lit  des mers,  la  concentration' de  rayons  solaire  ,  et  les  couran  , paroi  ent  devoir être  
 considérés  comme  les  causes  essentielles  de  çe phénomène. 
 II.  °  II ne paroît pas  improbable que  les  animaux et les  végétaux qui  tapissent  le  fond des mers, puissent y  contribuer eux-mêmes par  la température plus  élevée dont  ils  paroissent  
 jouir.  . f " R j R "   ,  '  I.  ÿ  f  .  ■  '  . 
 ia.°  La  température des  eaux de  la mer,  loin  des  rivages, à quelque profondeur qu’on  l’observe, est  en  général plus  froide que  celle  de la  surface. 
 13.0  Ce  refroidissement paroît être dans un  rapport  quelconque avec  la profondeur même, puisqu’il  se  trouve  d’autant  plus  grand,  que les  expériences^Ont  été  faites par  des  
 "  profondeurs  plus Considérables.  ; 
 14.»  Les  deux résultats précédons  se trouvent également  exacts  au milieu  des  flots  glacés des deux pôles ,  etj de ceux brûlans  de  l’équateur  :  seulement, à profondeur  égale,  la  
 4proportion  du  froid  est beaucoup plus  grande  vers  les  régions polaires que  dans les  régions  équatoriales ’  j, 
 15.0  Tous les résultats des observations [faites jusqu’à ce jour sur cet objet se  réunissent pour prouver que  les; abîmes  les  plus profonds des mers ,  de même que les  sommets  de 
 nos montagnes  les plus  élevées , |sônt  éternellement glacés, même- sous  l’équateur.  < 
 16.0  En poursuivant la  comparaison,  exacte' sous.tous  les  rapports, .de  la  température des  gouffres de  l’Océan  avec  celles  de pitons  les plus  élancés  de  nos  continens,  il  doit 
 en  résulter que J de même que  siir. ces derniers,  un  très-petit nombre  de végétaux  et  d’animaux peut .et doit  y  vivre  actuellement.  » 
 17.0 Des résultats analogues  à ceux que nous venons d’observer  au  fopd des mers, ont  démontré  qu’un  semblable  refroidissement  existoit  à  de  grandes  profondeurs  dans  les 
 principaux  lacs  de la Suisse  et de l’Italie. 
 l’8.°  Les observations  de  GEO RGI,  de  G m e l iN ,  de PALLAS,  de L e d y ARD  et de  PATRIN  en  Sibérie ;  celles du  célèbre  et rigoureux  observateur S a u s s u r e   en Suisse, sem-  
 '  blent prouver qu’il en  est  de mêjme pour le sein de la terre,  toutes les fois que  les  observations sont faites  loin des mines. Des  résultats semblables  ont  été dernièrement  
 obtenus en Amérique par  S.HAW,  MrACKENSIE,  UMFERVILLE  et ROJBSON. 
 19.0  Tant de faits  réunis ne  doivent-ilsj pas  laisser quelque  incertitude  sur  cette théorie  si généralement  admise,  et d’ailleurs  si. pleine  de  génie >  d’un  feu  central  intérieur  qui 
 maintient  une  température  uniforme  et  constante  d’environ  I0d  dans  toute  la masse  de  notre  globe,  soit  liquide,  soit  solide  ! 
 20.0  Ne serions-nous pas  forcés un joui), par de-nouvelles expériences sur cet objet, d?en revenir .à  ce principé ancien,  si; naturel  et si  conforme d’ailleurs  à. tous les phénomènes  
 -  qui  se  passent chaque jpur sous nos  yeux : «La source  unique  de  la chaleur de notre  globe,  c’est te jgrand  astre  qui  l’éclaire ;  sans  lui,  sans  l’influence  salutaire de ses 
 rayons , bientôt la masse entière |de  la terre,  congelée  sur tous  ses points, ne seroit  qu’une  masse  inerte  de  frimas  et  de  glaçons.  Alors  l’histoire  de  l’hiver  des  régions  
 polaires  seroit  celle de  toute  la planète....... » 
 to : E  II.