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 lui avec  tout 1 intérêt dont  il  est .susceptible.' Yainement  il parcourt  
 des côtes de 3  à 4ôo lieues d’étendue ;  par-tout il retrouve de s^ h le f  
 stériles A  qui  s’avancent  au  loin  dans] ’intérieur  du  pays,  s’amon-  
 cellent  en  dunes  gigantesques  sur  le  bord  de  la mer^  et  forment,  
 à  sa  surface  ou dans  son  sein,  une  multitude  d’îles  sauvàges  et- de  
 hauts-fonds  dangereux | .  .  .  Mais  déjà,  les .îfes  fécondesj^du  grand  
 archipel  d’Asie  vont  s’offrir  aux  regards  du  voyageur;  déjaTles  
 pi.  xxxtx.  sombres  montagnes  de  Timor se’ laissent  apercevoir au milieu  f e   
 vapeurs  qui  les  fertilisent";  tout  est  nouveau  dans  leurras pect-;  ce  
 ne sont plu&Ges mornes sauvages ,_ces pitonsnoir&j; c.esn-redoutables  
 cratères  de  Ténériffè,  des  le s   de  France-ou  de  Bourbon ;  èè  ne  
 - sont  pas  non  plus  cçs  masses  imposantes  et  majestueuses’  de  la  
 terre  de  Diémen ;  c’est  encoremoins-cette  uniformité  fatigante  
 des  plages  de  la  Nouvelle-Hollande.  .  .  .  Aucun  de  cess tableaux  
 ne  convient aux montagnes de Timor ;  couvertes par-tout  de forêts  
 profondes,  elles  s’élèvent,  comme  par  une  suite  de -gradins iregm  
 liers,  en  un  amphithéâtre  immense;  leurs  former-sont  douces-,  
 quoique grandes, et c’est par de. légères ondulations  que leurs larges  
 sommets  viennent  expirer  aux  rives de  l’Océan  :  en  un mot,  tout  
 annonce  bien  en  elles  le  calme  des  tropiques  et  l’action  paisible  
 de  la nature et du temps.  Oh !  combien,-en  effet,  il fallut de  siècles  
 pour  entasser les débris  d’animaux marins  qui  ^«couvrent ! . . . . 
 Au  milieu  de  ces  créations  solennelles,  avec  des-  termes"  de  
 comparaison  si  grands  et  si  Variés^ l’étude  de  la  géologie  devient  
 plus rigoureuse et plus facile. Tous  Içs petits objets de détail, effets  
 modernes  d’une  foule  de  causes  secondaires,  disparoissent,  pour  
 ainsi  dire,  devant  le  grand  ensemble  de  la  nature,  et  céssent  
 d occuper,  dans  ses  fastes,  Je  rôle  trop  important  qu’on  leur  fît  
 jouer  tant  de  fois. 
 Pourquoi  fàut-il  que mon malheureux  ami, M. D ePüch,  frappé  
 trop  tôt  d une  maladie  mortelle,  n’ait  pu  lui-même  observer  la 
 AfJtX  TERRES  AU STR A LE S -.  -163 
 suite  des  grands  phénomènes’ qui-ië  pressofent  en  quelque  sorte  
 autour  de  noti&d:;  . . .   Une  instruction*  solide,  une  sagacité  rare ,  
 üh  jugement’sévpre,:s’u n i f ie n t   dans'1^ h a b i l e   ingénieur  au  dé-  
 vouèment  le  p | s fefntrépide,  à d’activité  la  plus  infatigable.  Déjà  
 d’importans  matériaux  avoiéntiétê  préparé® par  lui  pour  l’histoire  
 géologique  de  fa  Nouvelle-Hollande ,'e t  lui  seul  étoit  capable  de  
 dorinèr  à  Cette  histoire  toute  l’importante' dont • ellelvesb'süscep-  
 tiblea.  .  .  .  Euifoeueillànt,  après  la;j-4tràite jde mon ami,  quelques  
 wlervations  anàlogùés  à|tc‘* Ç ;d ô n t   il's’^ cu p oit  lui-même,  j’ai  
 dû  me  borner aüx*faits  qui,  par  leur  rapport  avec  la  zoologie  des  
 régions  austràlès,  rentlo'ient  plus  particulièrement  dans  le  cercle  
 de^Ja^kravaux  habituels. 
 PREMIERE  J>ÆOTON. 
 Obseryatiom- ^a&logiques^ qui  peuvent faire  dpii^r, f è  jq  ■  réunion  
 primitive  de  la Nouvelle-Hollande  'avec la Terre de Diépten.  , 
 De  toutes '||s  observations; qu’on  peut^fài&e  en’ pt^sgnt  de  la  
 terré  de Diémen-à la Nouvelle-Hollande,  la pIusTatile, sans doute,  
 la  plus rmport^m;0ff peut-être  aussi  l-a| p f e  mexpl i c ^ j e ^ f s t   la  
 difforenoe absolue  des"-racgs. kpjdpeuplent  chapuhejçfq  çës  deux  
 terres.  En  effet,.si  l’on  en  excepte  la maigreurdfs memhres(,  qui  
 SjOb^crve  également  chez;  les.déd^peuples,,  ils  nfont  presque'plus  
 rien  de  commun,  ni  dans  leursffocdurSj,JqipsusagesV*Jeurs  arts  
 grossiers,  ni  dans >,leurs jnstrumens  de  ’chasse,,©u  de  pêche,  leurs  
 habitations,  leurs  pirogues,.j(,èprs  armes,,  ni  dans,four  langue,  ni  
 dans  l’ensemble .de  leur  constitution  physiques-la forme  du crâne, 
 4 En "npus.quittant  nu  port’J actsdft'jioùr  
 effectuer son retour en Eürope, M .D eÈuch  
 entporta-tous  se^ntanuscrits'av^ùi-dnh'II' est  
 pénible devoir à dire que  l’ami de sa fa mille  
 chez  lequel  il  termina  ses  fou’rsvà» Pile  ae 
 "France,, aiaMsejperdje  tous  Ie^'&ava,ù&  de  
 h'dirè* hó-horaBIe  'doltègite i if repayable  perte  
 Mjjjp les. scîenlces;  o& pour  notra  expédition  
 sar-tpüj  - 
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 K. r. 
 PI, VIII, XXIV.