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 l’intérieur du canal  intestinal  avec les' âfàtïüs fluides  qui  l’abreuvent  
 sans cesse  et le lubrifient. Urne seconde raison qui  semble ne 'laisser  
 aucun doute  sur  le  principe  de  lu  coloration  des  excrériiens par  le  
 bétel,  c’est  que  cette  couleur  n é 'se   retrouve  pas  dans  ceiric,deS  
 enfànson  des  jeiriies  gens  qui  ne  font  pas  encore  usage  de  cette  
 préparation,  et qui  tous  ont  alors  de  très-belles  dents. 
 Quoi qu’il  en  soit de Ce-’que nous-venons de  dire sur la composition  
 du  bétel,  sur  la  nature  particulière  de  chacune  des. substances  
 qui  le  composent,,  su r ceux  de  ses’  effets  appareils,  on  
 rie peut  s’empêcher  de  conclure que  son  action sur  le  canal  intes?  
 tjnal  ne sauroit manquer d e tte   excessivement  forte.  De-tous- les  
 astrîngens  connus,  il  paroît  être  iè  plus  énergique,  et  dès-loîs  le  
 plus  propre à  rendre  à  ce  viscère  le  degré  de force  et dé top- que  
 faffoiblissement  général  doit  tendre  à  lui  enlever ;  c’est un  agent  
 d’irritation  puissante et  locale  qui  doit y  rappeler  la  vie,  y  déterr  
 miner  l’afflux6 des  liquettf^ propres  à  entretenir  sà^soüple&Sfe,  
 prévenir lêspècè  dé rfêssicCation  intérieure  domn o u s  fis  Européens  
 sè  plaignent  d’abord. 
 Ainsi’idonc,  l’usage  seul  du  bétel  doit  produire  au -  dedans  
 to u t  l’effet  salutaire  que  les  bains  froids  et  lès-’ffictions  huileuse^  
 déterminent  au-dehors  ;  les  conditions-  propres  à  prévenir  la  
 maladie* crueMe  d o n t  nous  p a rlo n s .s e   trouvent  donc  parfaitement  
 rempfiiii  A in s ic om m e   je   Viens  de  le  dire*- -l’expéîieriàç  
 serile  et  l’ïristirièt - o n t  pu  suggérer-à  l’homme  déliés/* ^g-ioris  
 hrulantes^ées  mêmes  idées  qui  ne  sont  pour  nous, que  lëjrésuhat  
 des méditations  les  phis  longues  et  du  përfëctionnënaent  de îriiSq  
 c.oiuiçissanees  physiques e t médicales. 
 Aussi,  malgré  l’inconvénient  terrible  dont  j’ai  parlé,  celui  de  
 la perte totale dès dents , - ou  du moins  de leur destruction plus  ou  
 moins  grande ,  le  bétel  il  d’un  usage  général  dans  ‘tous  les  
 climats  chauds,  depuis-les  Moluqués  jusqu’aux  rivages  du  -fleuvejaune  
 , 
 Jaune,  et  depuis  ceux  de  l’Indu^-et  du  Gange  jusqu’aux  bords  de  
 «la mer Noire.  Cet  usage ^cependant,  n’est  pas également répandu  
 par-tout ;  on  seroit  tenté  "de  dire  qu’il  l’çst  en  raison  du  degré  de  
 la chaleur desfclimats  ôùflon  fempioié.  On  sait,  par  exemple,  dti'à  
 Constantinople  la  mastication  du  bén# est  plutôt|un  objet  de  
 luxe  parmi les-gran^s^ qu une  pratiqjié  ddjfla  nation. 
 Ce  qui  achève- enfin  ^-jprôuVemfl’utilitéâ d’une  habitude  aussi  
 universelle,  aussi  constanteÿ&tpl  la-n%êssfe  où-1 se  trouvent  ies:  
 Européens  fixé^dansMs -régions v.-d’avbïn  recours  à  des  moyens  
 analogues^ à  celui-ci  p o tè^ é : préserver^ de  l’influencé  délétère  
 du-  climat  et »de  J i  température.  On'sait ..combien,  dans  le,s  teo*<  
 ioniesi.de  l’Ind&b*Iusagn)  pipe»||st'4général  ;  au  Bengale  
 même,  dés  femmes^ A n f feM ^ ^ ^ |ü 40f(|î fument  le^  lps  
 vins  lest-plusdgênéretpt,’ pl&iiqueurfjjiortes jSipift  p^oàiguéWsuf  
 toutes  les.» tables^;:  différentes  préparations  toniques jljlfitèffrticu-  
 lierenxent  la  fameuse;  drogue  amère  des^ésuit^d'e  JRorfdteèéry,  
 enfles  grands-;.-,quelqàe^fliquèuâî%d’âbsinth^,ôu  mèmfe  
 des  infusions* alcoolique^ de’ quinquina, -chezdes)pérfori^Lës  moins'  
 ai^eë«-, precedent .chacun  des>’r'epas,' qt  dè>f&n|©s  infusfoiîs,de café*  
 des  punchs  brûlans  ,  terminent  toujours.  JP^KO^nne" n’ignore  
 a  quel  p o in t,, dans  ©6s"’fS ôm r é ^   lest^épi#^  d e^ ieu tß k tp ib d   
 sont  en  usagé,  et quellç  consommation rfn  en fait; Darïklamaison  
 di^ppncè  et-de  losëiav©*|-ôn  voit(:ég^emeritfûb,^^&Â enflammés,  
 mélange  insupportable  -pour  rioqâf âeYviandpj.ou -, de poisson » les/  
 plus.:  sauvent  saié^pdp  poivre,  <^e,gjrbfle;,"^gingembid^fet  dèv  
 c%pimen$^u’on  appe\ie .enragé.  Sur  t^ à t e ^ s   tables*  on^etrouve  
 encore  les.achars,  compärabies-{a-|i|ps^GQrni£hons?;  iriaist dans-les--"  
 quels  ce' même  piment  enragé: entre-Avec  le-, gingembre^ pour  jflgP  
 de moitié, 
 Ainsi  donc,  1 Européen,  soumis par-toqt  à ^influencp^dàyijcrr-  
 çonstancisfphysiques  dans  lësqffenêf1 ilMèjjrouve  placé,jié- voit  
 cë|itrairit  malgré  lui  de j  ^ s c r îr e b ie n tô t   à  I r a   ‘usages  ,  que 
 TOME  II.  "  ‘  F  ^  1  *  *  '  V  ”  1