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 le  cap d’Anvrlle est exclusivement composée de  roches  granitiques ;  
 ■ mais  au-delà  de  ce  dernier  point,  la  terre,  qui  se  dirige  brusquement  
 ver§  le  Sud,  forme  une  grande  baie,  dont  ie^lpôtes  sont  
 sablonneuses,  et  qui  se  trouve  protégée  vers  le  S.  O.  par  deux  
 $  petites  îles  de A»  milles  de  longueur  environ,  esseiKtl'eflement  formées, 
   comme  lile-King,  de  substances granitiques et de porphyres. 
 P i . n ! « , E l l e s   sont  connuessoü$.le  nom  de  New-Year-D'ay’sr'hki?ids  [#ès  
 du  Nouvel «An Jl^du-  jour  'ou  des  pécheurs  Anglors  en  ont  fait  
 la  découverte.  Ces  deux  îles;,4es  Ilots  qui  en  dépendent,  et  la  
 grande  baie  qui  leur  est  opposée,  sont  -couverts  d'innombrables  
 légions, de Phocac-és-divers*-,  à la  chasse desquels”Un  parti^dé,'douze  
 Anglois  se  trôuvoit  alors  employé. - Cea^chasseuïs  ét’oient  entre-'  
 tenus  par  leCommissairegénéral -de  la  NouveHe-GallesM.  Pa l -  
 mer,  et.,  comme  C owper,  ils' attendoienit  âvec  ’impàtiendfe  le  
 navire qui  de voit  porter en  Chine  la  riche  cargaison *dhuile  et  de  
 fourrures  qu’ils  avoient  préparée. 
 Cependant,  les  violentes  ràlàles  qui  avoient  contraint  lèï&.éo*  
 graphe  dappareillCf  la  première  fo is ,  sè  faîsoiënt  sentir  bien  plus  
 vivement  encore  à  la  côté  occidentale  de  l’rle,  qui  y -est »exposée  
 sans  défense.  M.  Faure,  après  avoir  tenté  Vainement  de  lutter  
 du  S.  O . ,  viht'éhédehèr -un  refuge  de*--  
 ^iêrè  l^ttfes  du  Nouvel-An.  Il  V  fut faèCUéilli  par  les;pêcheurs  
 AnglOis avec  la plus affectueuse hienVeillanée; é t -pendant les ^rôis  
 jours  que  la  tempête  Iecontraignit  à passer 'dans lëifa -àsilê ,1’aften-  
 tîoû  de cës  hommes  ne  se démentit pas  un  instant, soit énvërs lui,  
 soit  envers  lès matelots de  son  équipage-i  »ifedè  forcèrent  même,  
 à  son  départ,  d’accepter  quelques-unes  de  leurs  plus  belles  fourrures. 
  ,   .  .  Pourquoi  fàut-iî  que  Ueke  ^hospitalité  touchante  dont:  
 les  voyages  offrent  tant  d’exemples,  soit  toujours  presque  exclu-  
 '  sivëmeni  exërçée  par  des  hommes  à  qui  la  "grossièreté  de  leur  
 caractère  *et  leur  condition  misérable  semblent  le  moins;  ên 
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 imposer  l’obligation !  . . . .   Le  malheur,  plus  que  notre  éducation  
 brillante, et  notre,  philosophie,  seroit-il  dope propre à  développer  
 PP,  PPUS; cejç^vprtu  noble  et  désintéressée  qui  nous  fait  compatir  
 atopeines  d’autrui, i 
 Au-délà  des î|es du Nouvel,-An,  on  trouve  la  baie  des Récifs,  la  
 plus considérable de toutes, ceil§s de l’île King. Elle n’a pas moins de  
 i,6  à  J7 milles d’quveriturA,,,sur  une profondeur  de  2  lieues  enviî  
 rpn;  mais  to u t^ e   ;grand  espace  e|£  tellement  obstrué  par  les  
 brisans,  qu’il ne  sauromoffi-ir  un  asile  à la plus  foible  embarcation. 
 La 4pte  dans, cet,te,parçie  qst  bien, bo^ée :  le rivage  du  fond  de  la  
 hâ^sembleroit  être  formé .par-des,dunps, de  sable;  mais  les  récifs,  
 ainsi  que  les. deux  pointç^dp. 1%- baie,  sont  essentiellement  granir  
 " tiques.  D e tcçs  dëux  pointe^'J une  dnJVord)  reçut,le  nom  
 M é& P   Palmer,  et  l’autrç  fut  ra p p e lé e^ /   O lfie rp en   l’honneur  
 du, célèbre  naturaliste ,qt- Voyag.pur^François.<le^Gç  nom.  Un  récif  
 assez, tétepdu  gît  par-le,  trayer%,.,çt  à  quelques  milles  au  large  du  
 cap Oliyier.  Le  reste  de-la  jusqu’au -c.ap Bonpland,  qui  forme  
 l’extrémité Sud de  découpe  en un  grand  nombre  de  petites 
 criques  peu  profondes; et cs em ^ d e   roches,  dans  l’ijne  desquelles  
 M.  Fauije  passa  la  nuit  du  13  au  14.  Që  dernier  jour,  il  doubla  
 leAçap  Bonpland,  rangea  de  très-près  la  côte  S.  E .,  reconnut  dix  
 ou  douze  petits  îlots  qui  ^ tro u v e n t  disséminés Je  long  de  cette  
 côte,  et,rejoignit  le  Géographe  dans  la  spir|e,  après  avoir  ainsi,  le,  
 premier .deg  Européens,  exécuté  la  circpnnavigation*de  l’île King,  
 et  ën  avoir^econnu  les détails  géographiques. 
 Toutes nqs  opérations particulières  se  trouvant ainsi  terminées ;  
 notre.,sollicitude  dut se reporter sur le Casuarina. Déjà le temps  qui  
 lui avoit été fixé pour la re.conijoissance des ||es Efunter étoit expiré,  
 et- ^bâtiment n’avoit  pas paru.  Nous résolûmes donc  d’appareiller  
 nous-mêmes pour aller à sarecherche. Dans la soirée du  décembre, 
 nop|fhnes  route  pour  cet  objet, ( et d è s je   lendemain  nous  eûmes*  
 la  vue  des  îles  Hunter.  Le  26 ,  nous  continuâmes^  louvoyer  en  pi.!fe,