
 
        
         
		CHAPITRE  XXXVIII. 
 Notice  sur  la  Végétation  de  la  Nouvelle*- Hollande  et.de  la  
 -  *&nefrW  D tétoën /   p a r M .  L é sch enAü l t . 
 •  D e  toutes, ies productions  du  globe,  les -végétaux* sont sans- con^  
 tredit iestplus immédiatement utiles à l’homme ;  tes. ^plantes  céréales  
 et  les fruits  forment  en général  la  basé  de-sa-1 nourriture.- La nature-;  
 tant  dans  l’ancien  que  dans  le  nouveau  monde,  a  prodigué  çes_  
 précieuses  productions;  l’homme  par  la.cukürê  les  a multipliées^  
 |es, a  améliorées.*  et  par-tout .où  l’agricuiturç/ë  été  le  plus,perfectionnée  
 , la civilisation a  fait  le plus  de  progrès,  La  HoUVelle-Hoh  
 lande offre une, exception bien malheureuse- pourvus hal^tans, Jibn-  
 seulement  ce  pays sablonneux  ne  produit, aucune, plante  céréale ,  
 ynais  encore  aucun  végétal propre a la  nourritutreLde  l’homme; car  
 qn.ne peut  regarder  comme  dignes.dette  cüki^eç^^d’offiir^une  
 ressource  suffisante,  l’espèçg  de  fougère  [ pûris çscukntp^%Qri%im  
 fiabiràTis  déTit terre  de  Diérqeh * mangent, les; raèines. vi|^SHhj^be^  
 d’orchidées a et i’espèçede cëlerique mangent-tés hahkans de laxôte  
 de  Leuwin, et les  fruits  àxuycas riçdlei qui ont besoin d’être torréfiés  
 pour perdre leur  qualité malfaisante, 
 $i {’agriculture  réunit  fçs hommes  par la  nécessité où jls  sont de  
 s’éntr’aider  dans. Jéfiçs  travaux ;  si  une. soejétç  d’agricuhpufs  voit  
 avec plaisir s’augmenter je nombre des membres  qui  la  composant,  
 parce quelle  npst  jamais  inquiète sur  ses moyens de subsistances si 
 a  M>de Capitaine LEWlS-^quia,  traversé  
 l’Amérique  depuis  les tEtats-Unir jusqu’à  la  
 cSte Occidentale, m’âtdjt que les habitans des'  
 bords  de  la  rivière  Columbia  mangeoient  
 aussi  Sfes  bulbes  d’une  espècè . dè  liliacée,  
 ou’ils  les manipulojent  fojrnie dç pain ;  çe 
 pain se conserve long-temps. M. LEWi9 m’en  
 a montréplusieu-rr morceaux, et j’en, ai goûté)  
 il  ësT Tîoir  et  a-un  goût  mielleux ;®il>, n’est  
 qu’un aeéësstfké à la nourriture ordinaire  
 habitans,. 
 -l’habitude du- travail  et  l’absence  du  besoin  adoucissent  les moeurs  
 et contribuent au  bonheur ,  il  en * est, tout autrement d’une  société  
 d’hommes-.qu’une  terre  ingrate  refuse, de  nourrir: n’ayant  d’autres  
 moyen!-pousse prppurer  leur subsistance  que  leur adresse et le hasard, 
 Ja crainte départager une  proie  incertaine doit les isoler par  
 tres-petiteç  soejétés,  les  tenir  pn  garde* contre  leurs  voisins,  lés  
 rendre  ennemis ët jaloux par-prudence,,  cruels  et même  anthropophages  
 par-- besoin’.  Comment, dëfcfiommes  dont  tous  les  instans  
 sont  emplfÿé^péniblement  à ^procurer leur  nourriture,  qui en  
 sont souvent plusieurs  jours  de  suite  privés,  ou réduits  par. la  fa-  
 mine^vsé'disputer $èh plusjvife alimens, ne seroient-ils pas'toujours  
 .paiêÊS|a;€omèat<treuet à -s’entre-détruire ! Telssont értels* doivent être  
 les habitans de?la«ié@^elle-‘Hoilande,  que la  nature-avoir  destinés;)  
 par l’abiseï|.c%de végétaux  npûrrieiers,  toujours barbares,  si 
 les Européens,,en fescieur apportant, n’aboient introduit- chez eux  
 le  germe  de  la  civilisation. - 
 EêSrmentes cafses  naturelles  qui  ont  emplie- qtfe  l’espèce hid  
 riiaine  n^èï.multipliât hêauG’oup  dans  l’a NnùvÉfehHohâ'nde:,  me  
 font croire'tpte 1 intérieur de ^^'ÿastè pay§h!t entièrement dépourvu  
 •d4foabitahs-a.TJn peuple agriculteur est ëttfcé dansfintérfeurdes ferres 
 ■*  Cette M’e-dmpy'on  rft;  ptiVoiKpa  ,.devoir  
 séJ vérifier.-Les  "Anglqisïj  dans "Ÿ^p<$mt\p*  
 ^bü’ibiQnt'laitii, en  181  OuësV'dèsimôny  
 ^rignes Bleues, ont rencontre  tifs nàtu/tlFouf,j  
 fcérfainçmiDri,  ii.aVefenj?-y/Wai-v  
 mnnieariegBi av§u-I'es| ri yages;  é&n’. "jf. 
 fut  cîara Its plajnes  de  iBfcth-trst  tvry-  
 la  iweicfe  ,  sbr'Iës- bords  ffe  la 
 rivière  Cajtipbell.J  qu’àgfel| avoirîfl^fc'lîi éfes-  
 montagnes fùm,eu-.es,  ils tomnjerùçurerina reh  
 'trouvenaes  traces- de  l’espete* IiumaihV.’”Les*  
 sAyvagej  qu’ils Vjirenl^ont  une  ressemblances t  
 asse?tjgx^ct.e  avec  - ceux 1 d e^^yjrw s, «oh:  
 «Sydney ;  maii.irs different" de ce^jlernieVs-cm  
 ^e- qu’ils  p o'rè'^A," y  è^p|an t eaux  p’eàux~dè:-, 
 art-istemènt arrangés,  f t   fur.lesjquujs  
 ^sorù^'Jes^int's ^d’ingénieux  emblèmes':  
 'fsu'rxrn de,ces manteaux tnùreinàrquiaplusieurs  
 IfcS^ljèsTfiiM’iajtps.- tJluèlqüës-uns- ,de ,ces 
 "In^ijmï’rttOKnt-tint  de  thuiis  ppmow-s, 
 qu^l^isêAblafâéittlnV-jleuf servent à" chasser-  
 tetef’ka!i|gqjMç®q^vçasoars. lÔri observa .ayec  
 L^BnynMtflT'p bltftnjut  iqdrt idu  jiffpdepix  
 éïoKiùtiorgnlsj'm’îrWon  ne  put  péi  
 Jrictrer  le'moût  c^w-e mUtiI.itron  -si  étrange , 
 a^ntelIe^C'es’i^^agÆ,  au  reste',-Suit  peu  
 -curieiMc) et,pàroïssent 'd’un-caractère pi-us doux  
 d ^  1Sûi& d’itne lettre  
 écr$e  ’|n  des voy-dgiu^qui 
 ont fâïtpattiè d'è 'U'expékitiûn. ) ' L.  F.