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 races de sauvages,d’une horrible férocitéoetnous présente  le dernier 
 degré  de misère, et de .dégradation  de i ’espèce, humaine^ 
 Aucun..voyageur,  si  /on  excepte-  George  Fojister,  ne  s’est  
 autant  appliqué  à-saisir des  caractères  physiques tet, moraux qui distinguent  
 les diverses peuplades ; à  - marquer le  rapport quitsq trouve  
 entre  leur  organisation,  leurs  moeurs,  leur  inîeJJigençe,.le nombre  
 plus pu  moins  considérable,  dès. individus,  qui  les  composent,,et  
 les  ressources-que  leur  offre  le  sol  quelles habitent.-fpt si Fqrster  
 n’a  point-gtq égaîéqjour  l’agrément de  la narration, notre voyageur  
 a^sur  lui  l’avantage, de|,s’être  garant^  de  tout esprit, dè> système;  et  
 de  navoir  pas  cherché  à  répandre  un  intérêt  romanesque  surfes  
 tableaux. 
 lisserait  à  desirer  que  Pé^on  eût  peint  ayec  le même  soin  la  
 physipflomie  particulière  que  l’aspect,  de  la ;végétation  donne  aux  
 diverses  contrées  :,îOU. voit, qu’il  s’étoit^plus. attaché  à  la  zoologie  
 qua  la  botanique.  On  peut  lui  reprocher,- encore  d'avoir  employé  
 quelqueÛM&nn  luxé  dejstylequi  ne  convient jRoint,  à  la  simplifié,  
 d ’une narration-  e  défqùt .étoit la, suite  nécessaire,  d’une imagination  
 tçès^ive ^et  peut-être  aussi  des ! formes de style,  que  plusieurs  
 écrivains-ont adoptées aujourd’hui.  11 s’pn seroitporrigé lorsque «ftâge  
 et  l’habitude  d’écrire  aûroient perfectionné,..son  goût^êt ’Jes;4gà|ts  
 yignureirx quC lui Q.ffioft la.forcg  dç’ son  génie, seAçppiênt montas jj  
 dans toute leur pureté.  Àurestq,  shce’luxe  cl’e|prelsmn les^SéglaCé  
 dans  quelques endroits, il est aussi dans  l’ouvrage  des morceaux descriptifs  
 qui sont, d’une beauté remarqüablefRien de plus élégant  gtfle  
 plus gracieux que la peinture de l’île ae Timor : le tableau des sanvages  
 de  la.tççpe  de  Diqmen.ést  digne  de'Ta  plume  de  BuffOi*  :  e r l ’on  
 citeroit difficilement quelque  çhose de plus  sage  e£  de mieux pensé  
 que le morceau dâns lequel, comparant les  divers peuples,  il montre  
 les avantages.de la-civilisation. Ce sujet,  qui sembloit épuisé, devient  
 neuf par  le  choix  et  le ; rapprochement  dés  faits,  par  la  profon-  
 deur  des  observations, et par la manière  dont  elles  sônt exprimées, mm 
 AU X   TERRES  AUSTRALES,  449 
 '»  Le%èfcond  volume  dmŸ-oyageêest imprimé  à  moitié *,  et  cette  
 partie  n’est  point  inférieure  à  la première.  Péron  n’a  pii le  têrmi-  
 ner, mais samaa-ladie ne l’a pas  empêche,'Rapporter le même loin. 
 ;  En publiant dés mémoires  sur “-divers objets  de z o o lo g i eP éron  
 sbceupoit d un ouvrage  plus Considérable. C ’étoit une  comparaison  
 desrdi-versës .rafce&dè l’Js|ee| humaine.  Il avoir fêcueillisur cet objet  
 les  observations tfjiê  tous les  voyageurs'et  de-tous les  physiologistes-:  
 ibavoit. examiné lui-même les natufbls' âfruGap dè Bonne-Esjièrance;  
 les indigènes de'Timor -, lessauvàgés-de la Nouvelle-Hollande’et ceux  
 de  la  terre de Diémen,  et -irpréparoit une HiitoM^p^dmofîiique'des  
 divers 'peuples considéresTsms.les rapports  'fliysïqué it.mor&ix) Il  sÀpxo-  
 posoit.de ne publier  cet huvràgéV qui'depuis son départ  étoit l’objet  
 de sësiméditati.cmS'i' qu’aprSs; avoir  fait  encore  trois, voyages y le  premier  
 dans fê'Nord de fEüropàét de l’Asie, le sfëtônd  dans  l’Inde  et  
 le  troisième -en- Amérique  qurnze ans à consacrer  à  ce travail n e lui  
 paroissoient pas- ün  trop.grand  sacrifice.  Le.plan  de l’ouvragé.étoit  
 fait,  iiavoitposë  tou tes’les  questions,  et  il  s’ocCtïpoit  sans cessé  à  
 chercher' lésTéphnses^aux  diver£'problèmes  qu’il  â’ê loit proposés^ $  
 Il avoit'^Ëfe-cet objet un grand nombre  de mémoirës*qu’iha'con-  
 damriésji 1 oubli, parce  ,qu’il y Ÿeconnbissqit des erreurs,- Cependant  
 le fragment qui contenoit /'Histoire'des peuplés de JTiïnorest à-peu-pnès  
 a che vé  les figures qui dévoient  l’accompagner ont été dessinées  sur  
 les  lieux;  et  les  avanehf^qu’exige Ja  gravure* sont  le  seufb obstacle  
 qui s oppose à caq u on  le donne  incessàmment au public,  :■ 
 Ses  'porte-feuilles  renferment apSsi 'la Description des oiseaux* des'  
 quadrupèdes, des poissons qu’il  avoit  vus  : oéjfe, sur-tout  des. animaux  
 sans vertèbres dont il avoit entrepris* l’histoire,et dontsonami avait fait  
 plus de mfilft dessin?.iN.Qu^espér©®s'que cette partie  de' sès  travaux  
 sera publiée  par M.  L esueur,  de  concert avec les  Professeurs  du  
 Muséum. Les animaux feffe^it £fè.n's j’esprit-de-viü';  tes dessins  sont 
 *  Ètf  1811. 
 bt|tln  4es  priécfp:à$&  o’tistaclié.  L. F, 
 TOME  IL l u