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<l’en être à ce point ; en conféquence on font de^ combien de ménagements Sn
doit ufer en-voulânt le focourk fial'poftëon1 de :la -tête" eft particuliérement à
■confidérer: cette partie doit être un peu inclinée en devant, la polition rëà-
verféê.en arriéré eft contraire au TeteUT dnfaùg.v ■
3. Après avoir irrite & agacé le nez, le palais de la bouche, s’il eft poffible,
avec des barbes de plume, on ne doit fonger à recourir aux liqueurs fpiri-
tueufes dans la bouche, que lorfqu’on juge que le malade eft en état de lès
avaler.
y, 6. Parmi les différents moyens qui pourroient être confeillés, (après que l’on
aurait débarraffé les inteftins par des lavements, ou de quelqu autre maniéré, )
l’infufflation de l’air dans les poumons, ferait, à mon avis, le plus efficace
, comme le plus facile. L’Hiftoire conferve Iâ mémoire du fuccèsfte ce focours,
infpiré à un Domeftique par l’attachement pour fon Maître , dont jl devint le
bienfaiteur en lui rendant la vie. Un Houilleur fuffoqué ne trouveroit-il pas ail
moins dans fa femme, dans fes enfans , ou dans quelqu’un de fes camarades R e
même intérêt ! Il n’en eft paside la fouation! arlaquelledl^’Agit icHÿapporte|foe
remede, comme des circonftances maladives propres à faire naître une répugnance
affez naturelle, ou à faire craindre le.moindf^t^erj'-beaucoup 'dfox-
■périêncës 'ohf conftaté rutdfeé3fe^oétte?ffànsfufîbms?du^iBüffl^vïfel^a¥s les
organes qui font le principal mobile de la réfpiration. Vis-à-vis d’un homme
récemment étouffé, la généralité de celui qui appliquerait ce moyen, ne pour-
roit l’expofor à aucun rifque, & répandrait certainement fur fes jours,, au cas
de.réuffite, la plus vive & la plus douce fatisfaétion qu’un homme puilfe
éprouver, n
Feu le célébré M. le Cat avoir fait plufieurs expériences fur ce fujet, à cela
près qu’il aurait dû, ce me femble, ne pas choifor de jeunes animaux nouveaux
nés ; ce qu’il penfoit de la maniéré de communiquer, dans ces occafions,
- de l’air dans les poumons, mérite considération. Cet Anatomifte PhyJIçien
délirait, pour perfectionner cette première méthode, que l’on * inventât-un
fyphon qui pût être introduit par la glotte dans la trachée artere, en relevant
l’épiglotte avec quelque infiniment convenable. Il foühaitoit encore qu’à ce
fyphon on adaptât un petit foufïlet : fon idée étoit qu’après avoir réchauffé les
poumons par l’infuftlation immédiate ou autrement, l’air exté rieur modérément
frais, introduit par ce foufflet, ferait alors beaucoup plus propre que
celui dé la bouche , à rétablir la circulation des liqueurs.
Dans les cas où il forait bien décidé que l’air frais ne fut pas préférable!, ,j.e
pencherois fortement pour l’infpiration immédiate bouche à boüch'e.jl'^buce-
ment & par degrés : il fuffit en général d’être prévenu pour cette opération,
de quelque maniéré qu’on s’y prenne , que les mâchoires du fujet,. fouvenc
très-ferrées l’une contre l’autre , doivent d’abord être écartées, & que la force
néceflaire pour cela, doit cependant être ménagée à un certain point, fans quoi
Ë T D Ë S E S 'M ï ET È S. ï ï. . ï*Àk'T; ibôr
ôn rifqueroit de luxer la mâchoire inférieure. Cet écartement fait , il ne s’agit
plus, en procédant à l’infufflation, que de fermer le nez & la bouché du fujet
le plus exactement poffible-. J
f Quand on eftime à propos, de faire des injeétions de vapeurs en man1f!rc%é
lavementsas^foroit qûélquefbrWiéëlfaire d’e vider le'grd&ïrkêftindes màtiiffêÉ
dont 4 :poûrrôlit êtrëfbMpfoftéf, & q u |É m ^ |ÿ b ië n trà ll ’MtÆdüaiofÿdy’fc%
foiMgâtibnv 1
# Q u | |Wftâv'émenfe'fôfohhdè Vüpfeurs'bû’d’ê liquides y ^eft'éfSfotiel yjsoâr lé
fuceès de ce moyen , de porter grande attention à l’attitude qu’il convient de?
-Jdon^erpj ittr-ps -, iqufdoit décrire ùne'cùriïBè, l&'être;pêhbhë für ldoeîétftbit,
en évitant que le ventre éprouve aucune forte de compreffion.
y. La'fàignée dé la jugulaire pour fecourir les Noyés, paraît évidemment
Utile ; oomme dans cette circonftance la comprefle' ne peut güere être affûjéti£jr
fans inconvénient, forft'#plaie-apfès’4’dperatïôn^^^rl|t®(^£h¥^l^^ÿv&p-!
pli t-r par unt'^etlîb ’languette de ypJrudroep', ;ou tld ufuAùtrf; cm^Âra^iggl-tpS-
j^^^%'aFplique‘for la plaie, 8c €oftr®ùtf ’ ce faille
dé cette chaleur il fe foit collé for la peau. s
•- Quaht pfoj/ofée dans»ft?Âvî®>i¥àprî8K''J%i|)[fl que par pltpî
ftéÙM^ftfoi&ns'''/ èômfn.e:,un f^ecnftïy.très-htife ; ;1’AutéiffMè'S'Obférvàtions for
les Noyés-, remarque jùdiciéufèment que cette opération de Chirurgié eft conformée
fans raifon ; il a difcuté cet Article en homme éclairé; mais cela n’étoit
pas bien néceflaire : 1 infofilation qui remplit l’intention de faire paiïèr de l’air
dans les poumons , exclut décidément la Trachéotomie.
Tentatives a faire Jkr tes Ouvriers fitffoqùés dans les Mines , pour tes rappelle^
d la ;,ôu mi moins pour côtijlater la mort absolue' dè ileux qui ont
éprouvé fo it eet accident, fo it celui de là fùbmerfions - .
N o u s avons rendu tin compte Amplement hiftorique de ce qui fo pratique
parmi les Houilleurs, vis-à-vis de leurs camarades fuffoqués dans les Mines ,
q«and l’accident n’eft quà un degré affez léger polir céder aux moyens dans le f
quels leur expérience eft circonfcrite, ■
Datas les cas où 1 Afphyxie eft portée aü plus haut point , jugée par le non-
fucces fans reflource , c eft a la Médecine à ajouter de nouveaux moyens : elle
feule petit fubftituer à Une routine, ou qui abandonne légèrement la partie -t ou
qui fo déconcerte aifément, une marche méthodique fou tenue , autant que la
lïtuation permet raifonnablement d’elpérer encore de la vie du malade.
S il eft poffible de parvenir un jour à un but aulîî delirable, il eft hors de
doute que ce ne fora qu’en revenant, avec une férieufe attention, fur les
differentes relations connues qui. renferment quelque détail, quelques circonftances
, foit fur 1 état qu’ont éprouvé ces Ouvriers avant d’être entièrement