
D V C H A R B O N D E T E R R E
■ Lorfqu’il eft queftionde percer tranfverfalement des galeries pour arriver à
d’autres veines, M. Trievvaïd infifte avec raifon fur le renouvellement de l’air
par iè moyen de ces mêmes tuyaux y auxquels-, à l’exemple d’Agricole, il adapte
une trémie en forme d’entonnoir ( i ) . Nous allons fuivre M. Triewaldidaris la
description qtfitdoMne dè la eonftruéïionde.ces tuyaux1^ ) . ! V
» Le moyen le plus ufité, lorfqu’il faut faire des puits aufli étroits que l’exigent
» les Charbons, & dont les Ouvriers fe fervent jufqu’à? ee .qu’ils arriventrau
»’GhSrteii:, & qu'ils atteignent une Communication avec quelqtië4>aütres^tttts,
» conftfte dans ce qui fuit. "
» On fabrique des" conduits avec quatre planches , dont deux font rendues
»-exâéïement quaïréesfttf-la bordure, ( Trountmat conduit d’air pourles orgues)
» &ÿoin'ts” énfemble ; les deux autres planches reçoivent feulenietitun coup de
»‘rabot!dur’(l’ün1 dés côtés des extrémités } ehfuite-on' les gaudronne à l’éndroit
» toù ils doivent-être joints ; ou-bien on met de gros papier entre ,-en-les clouant
» enfemble, de mahiere qu elle! foienten étàt de réfifter à l’air :• on*rend poîn-
•»’’tue chaque 'extrémité de ces conduits y avant que-de -les-clopér enfemble,de
»À grandeur de apouces-y à l’untfde?extremités'due®ïé-extérieuryi& a-'pd'ïfëës
» à l’autré bout du côté intérieur, de façon qu!on puiffe, en Iesqbigtant'.ÿ’faire
»’ùhe continuité de ces tuyaux auffi longue qu’on le fouhaite; Quelques-uns ont
» cdutuibe de coller Jîùr ces joihts dés lambeaux de parchemin^ cètnmeJfeS'îFac-
» teùrs d’Orgùes font à leurs tuyaux à vent* Lorique le puits eft avànqé-de
» que^uesibrâffes, & que les Ouvriers s apperçoivent q uil cômmencè ày faire
» chaud -, ail qu'ils orit de la peine-àr-elpirer'-j ils1 pôfent un de çextuyauâadans
» un coïhrdu puits, & l’y affermiiïènt dans les Kly$i%Sveàaà£è ,5 otf dans quelque
« couche de Charbon qu’ils rencontrent penfuice ils Ajoutent un feeohd'it-uyau
» & le prolongent jufqu’à ce; que le conduit' foit élevé d’uné 'Bîaftç ’ou deux
»au-deflùs deffouverture du puits : alors ils font avec une . ouverture ronde
» de 4 pieds de diametté, une bafe , fur laquelle ils p ilen t horizontalement
»une boîte enehtorifloir, avec un petit tuyau de fen-blanc ajufté ’dans cetroù ,
» & qui fere uniquement- à ce que cette .trémie puiife commodément être
» tournée contre le vent & lé recevoir.
• M. jars!fait remafquer4;à l’égard de ces tuyaux, lorfqu’on en pratique dans
les Mines, qu’on doit avoir attention de leur donner le plus de capacité qu’il
fera poffible ; la raifon qu’il en donne, eft que plus on augmentera laforfece de
l^jbafe de l’air, plus la colojùjp dé l’atmolphere acquerra de pefinteur : cela
eft d’autant plus néceflàire, félon cet Auteur y que les tuyaux de conduite pour
fa it, auront plus de longueur, & que l’air éprouve en confoquéncele longues
( i ) Trémie , vaiffeau de bois en forme de
pyramide rènstérféè, -on *eïji'ece:de cage en boîte,
large & ouverte par le hauc, étroite par le bas ;
ce qui lui a fait donner par les Auteurs Latins
ïe nom d'infundibulum.
(r ) Voyez le Mémoire intitulé : Defcription
de tous les 'moyens dè fe procurer un bon &• fujjifant
changement, d.7air dans les Mines de Charbon de terre.
Tom. I , An. 1740, page
m T D E . S E S M ï N R S . î h ■ Pam ; .
parois de ces conduits, un plus grand frottement , qui peut être porté au point
de détruire ou d'abforber entièrement l’effort delà colonne de l’attnofphere ; &
comme il eft dans l’année des temps où l’air extérieur eft prefqu’en équilibre
avec l’air intérieur, il s’en fuit que la différence ne peut être fenfîble qu autant
que la colonne de l’atmblphere eft plus péfente, ou par fon volume, ou par fo
■
■ Dans le cas on l’on Veut éviter l’enfoncement d’un bure d’airàge pour chaflèc
une galerie au travers d’une faille, M. Triewald difpofé d’une maniéré parti-
«fcùbera lesjconduits d’ajrage én,gl^nGhps„décrjt^ipréçédemméht. É ,
» J ’ai pris , dit ce Savant, page. 112, du même 'Mémoire, de cês; conduits
» de planches qùarrées ; je les ai fait placer horizontalement à terre, dans
P-les galeries , depuis l’endroit où j’ai remarqué que le. changement d’air
» était bon, jufqu’à l’endroit où on travaiiloit : il en a réfulté une très-bonne
»-circulation d’air ; la force du vent a même été telle aux deux extrémités de .
I » ces conduit , que lorfque je tins une chandelle allumée (par exemple en A>
■ réCMl) -> Mà%ftaneé d&^pôuçès- dft.tuyâü1/ le' tirè’m'ë’n^dù yfenc
r iîJ ÿ ^ gW » ^;|ü^autçeÆxferémité. R ,‘îi|fquigafo lumière à, là'-diftkncVde 4
»•pouces. ’ Néanmoins j ai obfervéque cet expédient ne réujfijjoitpas toujours cga~
» lement, ê que la différence de réujffite avoit quelque rapport avec te temps MM
Ù fqi$it$nàhm - ; cekp{ émitjkrk-oiet
” mou , chaud & lourd : alors on ne s’appercevoit de 'prefqu aucune '{itràâ‘dtWn%
JL'i<teffe? Ifôfiragl'.Qi) ; mais- toutxela-.n’eft plus arriyé depuis qua
»-j’ai-faitHifege du feu-pour obtenir-iinschangement d'air »y
'Machines a A ir , Machinæ pneumaticæ, Machinæ fpiritales ; ’
G. Ge^eige Sowetter Bringen,
i ! 1 con^MOTf^^i^néfortîeht ’toutes les *'M|chinçs q u ||
s’’etàblifentTutll b^ e vdés î ’a i l t v
n ^ ar
a f fm n ^ t r e s m a à i e r e ^ ; ^ l g M M
lès/d’p^ w'emùfàg^ans quelques Mines, les F w h ù fc x& fà , 6c en générai
à air; CelM par l&^ g y en deiqùëilês';on f r a n f p o r t e u n pmt J c l e f e n e une
partie ’de l’a tm c i'^ h e ^ i’érieur, P f d!à re'èréfenter f e s ^ ^ des
-Omrriers de Minés :--ceTera par élles que nous ^m ê n c d ro n s .
fm( Æ l l l l eft oelk I l'Auteur Suédois & M. Jars, touchant k pefiflï
à l’occafion de G Lf a ®ur PaSe 953 > ! teut des deux colonnes d’air dans les deux puits
u r occauon de la diüereuee de feuttment entre I de la fig. 9,P l. XLII.