
55* D U C H A R BON- D E T E R R E
les § m m ®fi opt furmonté, 1 ce fo jè t^ a crainte de voir ïëgarder leurs
Ecrits comme dès rêves de fonslCitoy ens.
„.ï'Çêf que nous avons de plus nouveau, en France, für cette m a tiè re^S fe
Thefe fgutenpb , le la Avril 1740, dans les Ecoles de Médecine deEaris (i)1,
fous la Présidence d’un petit-neveu de l’illuftre Stenon , & naturalifé Erançois
{2). Son humanité lui faifoit appréhender pour les antres le danger auquel il
avoir été expofé deux.fois dans fa vie (3 ). Des réfurreétions naturelles, fi'ljon
peut parler ainfi, dues à un heureux hafard, ou à un concours de circondances
inattendues & citées dans cette Thefe, donnent néceffairement le-foupçon que
d’autres perfonnes auraient pu , de même, ne pas être précipitées dans le tombeau
, S elles avoient été examinées & fecoürues par des gens de l’A r t,“jfcs
pgcggés du hi?n dgfhujuanité, que né?le' péuvetif^llS* lès pferfolïl^r afflige s
ou confternées de leur perte.
Cet Ouvrage fommair.e , donné au Public par un Médecin que les fuffrage5
de fonte l’Europe mettoi'ent dès-lors à la tête des Anatomiftes , fit impreffion
(4) ; les idées fe tournèrent paitieuliéTement fùrles^Noÿést Eèu’^/^ie! Rl * éau-
piur pepfqk-qjieles ^ qm rh e s a ïip ^ ^ t'p a s ^ ^ e Ïb î5s"lélu au fld v ^ ^ iO ^ le
croie j Sc qu’entre ceux qu’on retire de l’eau après pluiieurs heures, il y en,a
qui pourraient ütre fecaurus aye<&|iMsè$ ^(îoiqiMx-païèfifëîît mort^(') 7$%ns
la rnême année, il fortit de l’Imprimerie Royale, un A v is, pour, donner du fe ■
cours a-ceux que l’on croit noyés (6 ) , qui avoit été rédigé par feu M. de Réau-
mur ;5 de l’Académie des Sciences „ & qui fut envoyé dans toute la France. Une
des chqfes particulières aux Licences de la Faculté de Médecine de Paris, c’:cft
J’ardcur des Bacheliers à fe diftinguer, enVphoififtànt pour point de leurs The-
fes, des fujets intérelfants, ou par- la nouveauté, ou par la circonftance. Au
mois de Décembre, il fût foutenu une Thefe de Phyfiologie fur lacaufe de la
mort des Noyés (7 ), déjà traitée par d’autres Auteurs (8).. A Brunfy/ick, dans
la Baffe-Saxe, il parut un Ouvrage Allemand ^ahonyme/ayant pour Auteur
Rud- Aug. Behrens (9). Peu de temps après M. Bruhier, Doéleür en Médecine ,
publia une Differtationmal rédigée, mais importante ,fiir l’incertitude'desfignes
g J la rnon , avec une indication des épreuves & des fecours qui peuvent être
employés'Contre la mort imparfaite. ,
(1) Sur Incertitude des fignes de la mort.
(i)Jacques-BenigneWinflovr,E>oâeur JUgent 1
• de la Faculté, de, Médecine, elfe Bçrisp Profefleur
d’Anatomie & de Chirurgie ,au Jardin Koyal,
t e i »
Um ï
( f Le nom dé l’Auteur, le rang que ce Pro-
” gramme fe trouve avoir, par fa date , dan le
nombre des Ecrits5 qui- onV-’paru fucceffivement
fur cette matière., ne font pas les feuls points de
vue "qui le'rendent remarquable; il eft facile de
juger qu’il paioit avoir été là première époque de
^attention du. G’ o u v, c: r n ( : 111 e n t- turc e fujet.jju
(y) Ce Savant venoit de donner la publicité
de cette opinion, dans le dixième Mémoire pour
fervir àTHïftoire des InfeSeï.* f
■:y ©.‘eux^pages, peut in-folio, caratière:, cicéiO'
If.gj) rin dcmcrjbrum vitte fomesiultimus, r.efpiratio ?
: Prcjide Magijlro Benjamiho'Luâovico Lucas de Lait'
.remlicrt, proponents Silvefro-Antonip-le.Moinc, die
22 DccémK.' i 740.
(8.) Parmi les Modernes, M. Littré , P-TiSfenac,'
M. Gauteron, dé la Société ’Royale de. Mont-
pelfier ,; Mémoire; lu & ■ lâ'tlS^àniBi/pubfiqpe do
cette 'Compagnie^ en 1728. r
(c i) ;Ët pour titre : Méthode pour r a p p e U e i ç l1?
Noyés à la vie. Biu::f,s?:ck, jy-y-o.1 §
E T D E S E S M î N E S. I L P a r t . m
Une douzaine d’années après,, ce fujet devint la. matière d’une Brochure,
•dont le titre eft tout qppofé à celui de l’Ouvrage de M. Bruhier ( r ) ; *on y ré-
marque qu’en même temps que l’Auteur fe propofe de démontrer i’infuffifânce
des preuves données par M. Bruhier , de l’incertitude des lignes de là mettyïl ne
révoque point le fait en doute (a ) ; favoir, que fo.us .de fauifes apparences de la
mort, « b a quelqufefois enterré des perfonnes vivantes. Je ne fai trop fi , en étant
ainfi d’accord avec M. Bruhier, la démonftration la plus1 fuivie & la mieux liai
fonnée de la Certitude des fîgnes de la mart, par des recherches, y par du favoir, &
nï^jie pu dos lut£, a i c i n ph.k ,h uhani io n dé p ir le titra, de mettre leKaaltaedads
l’imaginati<i)qJ^M;qéç ^ s ^ t # p n s , 4 .-ou dte .lMpèrf©hia4 à’ qui feès^LèttWs ïont
adrclîees : .prétendre ou prou ver que ceux qui font ainfi retranchés du nombre dès
vivants, fans aucun examen , fans aucune épreuve pour s’alfurer de leur fort
ne font viélimes que d’une innateetion, Sc non d’une méprife, n’eip a s , à mou
avis , préfenter un motif bien confolant (3). .
, Ue Bureau de 11 Ville de Pari 5 eft toujours 1 efté pe rfuadé , comine
Bruhier, deja^réqhenée dê cèsUïéprifês
les les fymptômes.équivoques de la mort espofent particuliérement lès peHôn-
nes que l’on, retire de l’eau ; ce Corps Municipal a fait diftribuêr ,en 1758,
l’Avis rédigé par feu M. dè Réaumur, & c’eft, . feionttôuteappafênce, â cette
mention fout nue du Bure ui de \ ille, que l’on fut redevable d’un travail fur
ce fujet, qui a été couronne en 1762 , par l’Académie de Befànçon (4). ’
Les habitants d’Amfterdam, effrayés du nombre prodigieux que l’on pou voie
compter annuellement d’hommes noyés, fur-tout dans les Provinces de leur
diftriét, ont formé, .en 1767 , en leur faveur, une Société au-dëfTüs de tous les
éloges. Une Feuille périodique Hollandoife (5 ), du 24 Août de cette même année
, a annoncé de fa part, une dilftribution de Prix pour ceux qui aBflji&ot'f^âô'ô-
• ru |lk -M p ii: imetne infrüélupufement. NötrefJoüchaiJ^ïtóHftÜr&^de'ïtsM- :
merce (6) , vient de faire connoître l’Hiftoire & les Mémoires de cette Sc.èiére
- t® Bureau de 1 Hôtel-de-Ville de Paris , qui n’avoit point perdu cet objet
vue o comme il eft aifé d’en juger par i’empreiïèment avi t lequel il ÎVoit
fait répandre, en 1758 , la fécondé Edition de l’Avis de M. dé Réaùmur, vient :
-den faire diftribuêr de nouveaux exemplaires (7);.
. (1) Lettres'fur Incertitude dès fignes de la mort, où.
l’on entreprend ||J râjfhrp les Citoyens de la crainte
d’être enterrés vivants, &c. Par M. Louis, Pan',
SSaSl-i-ya.'» »
i.\x \2fi. îLêttrë', pdge fy. i :
(3) Cet Ouvrage , au furplus ■, eft fuivi d’un
Mémoire intëreffant fer la caiife de la mort des i
Noyés , que. l’Auteur i oit communiqué en
17^.8 -à l’Académie K oyait: dés: Sciences d'e
: Paris, ÿ iSc-cje l’Avis imprimé au Lou-vre en 1740.
/ (4) 'Le._Cri de l’Humanité en faveur ides Noyés,]
ou moyens faciles pour les rappeller à la vie. Par
M. Ifnard, ôi-8°. Paris, 48 pages.
L,(J) Inciluléé k Philofophe ,N 85, flift. & Mémoires
de la Société;formée à Amfteirdarw, en fa-
Amfkrd, i Pan.
,i758.v M E S 1 ftfg - § 1 ■
(6)Du mois de M11 1769,(que certt Partie
de l’Ouvrage fur les Mi îéi d'e G1 atboii dé faire;
eioit pru-e ; 5 îc-T m [ ici!' j 1
rbèliteitfet
révolution que nous avons vue depuis 1772
s’opéreren-Frâncç.& 'en-Angletérré, àPexeui-
ple de la HoMdflde, de i’extinétiorn de la barbare.
coutume' d’abandonner à la more lés Noyés.
Enfuivant l’ordre des datés i qui fepioe.fén'të'jc ici
::dn;féconnoîn. l’époque àt laquelle on peut faire
remonter cet établiflement honorable pour le