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D U C H A R B O N & Z T E R R E
pbfervaûons Baromâriques SC Therjnonétriqmsfrites dans plufieurs Mines
métalliques., ÔC. dans quelques carrières de, Charbon de terre.
' F our parvenir aux différentes^ repÈMC^p q u e , ^ fecoun
foît l e s Baromètres, (oit des Thermomètres ,jfilne.fuffit pas jdefe précauuonqer
ni de s’être feryi de tout ce qu’il y a de mieux en fait de ces inftruments, ces
expériences doivent Jitre, regardées comme ^dépendjtptes de plufieurs g.iregjff-
tances relatives à la Mine dans laquelle on j prQçecfeil eft néçeflaire par cgn-
féquent, fi l’on veut apprécier les hauteurs que marqueta le Baromètre,' & les
températures annoncées par, le Thermomètre , de faire entrer en confideration
les qualités locales de l’air , qui- font plus permanentes dans les calmes qu,ej|agj|
les vents ,1e nombre, la forme, les dimenfions des ouv ertures lu r la Mi n e , leur
pofition à l’égard de tout ce qui les environne , -leur ouverture fur le penchant
ou fur le haut d ’une colline, le nombre, la hauteur , la largeur, la profondeu c
des galeries auxquelles ils communiquent; le mouvement de 1 air doit recevoir
une altération par les collines, mailbns ou autres obftacles qui fe trouvent a la
proximité du puits: il faut encore faire attention que les brouillards, qui font
fuite des calmes, & qui fe dilfipent lorfqûe le vent vient à fouffler, font retenus
Inng-remps dans les Mines ,. & encore plus dans les vallées, que fur la cime de§
montagnes. '
- C’eft ainfi qu’à la Mine de Windschacht, près Schemnitz, dont le territoire
eft coupé de plufieurs montagnes très-élevées , il fait très-froid dans quelques
endroits, tandis que dans d’autres le chaud eft fi confidérable,,^p|^sA5uvnefS
lie peuvent s’y tenir hàbillés; c’eft toujours à l’endroit ou 1 on travaille, que cela
s’oblèrve.
Les expériences faites en France & en Pays étrangers dans les Mines, avec ces
inftruments, laiffent, pour la plupart, à defirer la connoiffance de ées circonf-
tances, qui, certainement, influent lut lés refultats. Ces èxjsléïlenccsiôlit coh»
féquemment ineomplettes à mon avis. Je n’ai cependant pas cru inutile de les
inférer ic i, en fuppléant , autant que je le pourrai , à ce qui leur manque relativement
à ce que je viens de faire remarquer, c’eft-à-dire, en y ajoutant quelques
unes de ces circonftances qu’il me fera poffible d’en rapprocher. Je m’éîîfis
propofé de joindre à cette forte dobfervations-j quelles que j’ai faites moj-même le
14 Mai 1772, dans la Mine de Finis en Boarbonnois , où mes Thermomètres
navoient pas encore étélujets aux accidents de voyagé, comme lorfque j’arrivai
en Auvergné, où ils furent hors d’état de me fervirr Ces" obfervations'né fe
retrouvant pas pour l’inftant'fous ma main, je fuis forcé de les/irenvoyer à la
Table des matières, dans le cas où je les recouvrerai (1).
( i ) Je trouve feulement fur Je plumitif du J de-vin étoit à '15“ & demi ; Sc qu’au bas du puits
Journal de mon voyage, qu’au moment de def- il étoit prefqu’à 1 1 & demi:, & au fortir de la
; cendre dans la Mine, le thermomètre d’efprit- 1 M in e à 10 & demi. Celui de mercure, tp i,
E ;r ■ D Ë S E S - M I N E S . ï i , F ar H r
Qbfèrvàîion Tliermômétnqiie -, faite dans la Mine de Charbon de terre d'Ardinghan^
' le iy Juillet 1741-, avec le Thermomètre de
Cette Mine a 447 pieds-de profondeur. On aveuf place “d'aijS cette' Miné
’4éux Thernionk’tres a grand point ( 2 ) , c’eft-à-dire, de-ceiix.ott'ies quarts de
degré font marqués fort diftinélement : on n’y travailla point le lendemain 1 S i
le fur-lendemain 17 au matin, le Maître de la Mine y étant defeendu, trouva
tous- les' deux Thermomètres précifément au point de la température des caves
de,l-<^bfervatoire. Cette experience, qui a été: f e e avec foin <& inMligence
paroft renvérfer L’hypothefo-du feu, central \ j.:,
On avoir piagé cesThermometres-dansrla-mêmeMine le 14 Ju illet, & oniéS
%Vok,trojjyés,lè lendemain i p , à un dgmi-d'egré a^deffi^.Je^Sftétefnpérature J
mais cette'différence provenoit fins doute d’un refte de chaleur du jour précédent;,
procuré tjans la'Mfoe par les Ouvriers Sc par les feufieras, & quj eut 1/
temps de fe dilfiper dans l’intervalle du r y au 1 7 , que fe fit lobferyasipnldont
on vient de parler.
Obfervadons Baroniétriques (3) faites dans la Mine de SMbëfg èii Suède, doits
la Wtiflmanie (4 ), par le Profejjeur André Celfiiis (y).
A l’ouverture du puits , fon Baromètre étoit » 3 0 7 ^ pouces de Suède (6f i
En arrivant au bas de la Mine avec le même Baromètre , à la profondeur de 636
pieds, il trouva que le mercure avoir monté à 30iis pouces. Lorfqu’il revint à
1 ouverture du puits , il trouva que le mercure étoit rèdefeendu au même degré
qu auparavant: fivoir, 3 0 -^ . Le jourfuivant, le mercure étoit (au bas.de l’Èglifo
de Sahîbefg J i^ f^ ^ p o u c e s & au haut de la tour^ qui* àvun%^Î^Vation dé
14P à ^ p ^ - pouc^P®
avant d’entrer dans te puits, étoit à 1 1 ° Sc demi,
étoit. au ba du puits à 1 1 , & au fôrtir de la
Mine au-deffiis de' i 8. Ces theTmometrés étoient-
conftruits par'.Bourbon, fu'iiespîirjwpéstde M.
de Réaumur.
C 1 ) Il eft à' péé-pres co'n'ftruit'fur lés princi-
Pc qui ont fervi dè-fonde'tnént à ceux de M
Deltfle & de Mj de Réaumur. Les points fixés d’où
H parc, foneceux de'l’eau; bouillante , & de la
1 ’ > ■ "caves die* l’Obfervatoirc de Paris.
Le rapport de ee: thérmometre à celui de M.
comme- 2 eft à- 3 ; à celui de M. dé
Réaumur, coxn-.e co ù 2 1 à celui de M. R n à
à’
C1 ) Àiinft.iiomtrïés, parce que' les quarts; 'dé
degrés y font marqués. L Auteur donne l’exclu-
fion an mercure pour remplir fes tbermotnetres.La
defeription de ce Thermonietrë dniverfel à été
publiée à Paris, en 1 7 4 1 , 1 6 pag. iu-it>, î Ü f
I cette Lbfcrvîaçio’n fait partie. ' 1
I I '^lÆtataitbs'â^^^Mfoirg de Mt Trietrald-,-
An. VU, Tome I , page 444,
(4) Cette Mine efii une miné d’argent appellee
Nygrafivar, qui a 140 bradés de profondeu?, fur
autant de largeur, du Sud-Efl au Nord-Oued. Le
premier.étage où Ion défcènd,- a ÿ o bradés dé
Drofondeur , lé-fécond vingt de plus, & le t.crt-»
ieme trente-cia'q-.autres de plus.
(5) L?EchelIe de M. Celfius, Sc celle de.M. dé
Réaumur, font entr’elles coniine 7 3 4 . ■ ■ 1
(6) Lés Suédois divifént leur pied en l a parties
, & chaque dixième en 10', qu’ils appellent*
ligne, & chaque ligne en 10 parties.