peu d’importance en comparaison des premières : c est
le Gypse des terreins volcaniques. Ce sel pierreux y est
toujours sous forme d’efflorescences ou de concretions.
C’est ainsi qu’on l’observe, i°. sur les stalactites de laves,
dans une caverne du volcan de l’Isle-de-Bourbon
( B o r y Sa i n t - V i n c e n t ) ; 2°. en masses blanchâtres, ma-
melonées à la manière des choux-fleurs, a la Solfatarre
de Pouzzole.
eux. La Chaux sulfatée est assez abondamment répandue
à la surface du globe. Nous avons cité les carrières qui
offrent les faits les plus remarquables. Nous ne reviendrons
ici que sur celles des environs de Paris 1.
Les collines qui renferment les carrières de plâtre les
plus nombreuses et les plus etendues, sont situées au
nord de celte ville, et forment comme une bande assez
droite de 4 kil. de large sur 24 kil. de long ; elle s’étend
depuis Lagny jusqu’à Montmartre,en passant par Chelle,
Villemonble et Pantin.
Les environs de ces points principaux sont remplis
de carrières à plâtre. Les collines gypseuses du midi et
du couchant de Paris, sont moins nombreuses. On en
connoît à V illej uif, Bagneux, Meudon, Y ille-d’Avrai, &c.
Les carrières du Mont-Valerien doivent y être rapportées.
Le terrein gypseux est situé immédiatement au-
dessus des bancs horizontaux de calcaire grossier et
coquillier, qui forment la base du sol du bassin de Paris,
et des collines qui l’entourent. Ces terreins forment
comme autant de buttes reconnoissables par leur forme
presque conique, par leur isolement, et parce qu’elles
dominent toujours les collines environnantes, tantôt
d’une manière très-sensible , comme à Ménilmontant,
Montmartre, le Mont-Valerien, &c. ; tantôt d’une manière
moins remarquable, comme à Bagneux, &c. Ces
1 Les résultats suivans sont tirés en partie des observations que
nous avons faites sur les lieux, M. Cuvier et moi. Ces observations
seront l’objet d’un travail particulier.
collines ou buttes sont généralement surmontées d’une
masse de sable assez épaisse dans quelques endroits. —
Montmartre est la plus remarquable de ces buttes ; c’est
aussi la plus connue, et celle qui peut nous donner
une idee de la structure générale des autres. — Cette
hutte isolée a 119 mètres d’élévation au-dessus du niveau
de la mer ; elle est presque conique, et principalement
composée de bancs épais de Gypse grossier, d’un
jaune sale très-pâle. En allant de son sommet vers
sa base, on trouve d’abord du sable jaunâtre et du grès
friable rempli d’empreintes et de moules de coquilles du
genre des cérites; au-dessous viennent des couches de
marne d’abord sablonneuse, ensuite calcaire et argileuse
feuilletée. Dans les premiers lits de cette marne,
on trouve cinq ou six bancs très-minces de coquilles
fort bien conservées. Les premiers bancs ne renferment
que des huîtres d’une espèce très-voisine de l’huître
comestible. Les autres bancs renferment des cardites,
des vénus, des tellines , des cérites ou vis , et même
quelques débris de poissons. On a trouvé dans les bancs
de marne les plus voisins de la pierre à plâtre, des
troncs fossiles de palmier.
La pierre à plâtre est divisée en trois masses principales.
Ces masses sont séparées par des couches de
marne, et les assises de chaux sulfatée qui les composent
sont elles-mêmes séparées par des couches peu épaisses
d’argile et de marne feuilletée. C’est sur-tout dans la
première masse qu’on voit ces prismes basaltiques dont
nous avons parlé plus haut. Il paroît que c’est aussi dans
ceLte seule masse qu’ont été trouvés les osseinens fossiles
de tortues, de poissons, de mammifères et d’oiseaux qui,
la plupart, ont été décrits par M. Cuvier. Les dépôts
de Gypse du midi et de l’ouest de Paris, sont moins
épais, et ne se composent que d’une seule masse. On y
trouve aussi des os fossiles.
Enfin nous ferons remarquer, pour terminer l'histoire
desgissemens de la Chaux sulfatée, que quelques
N