Suède
et Norvège»
-Russie
d'JSurojje.
A s i r .
Russie d 'A sie
et S ib é rie,
pour laisser moins de Sel, il seroit plus avantageux de
rendre ces espaces paraboliques, ou mieux encore carrés,
avec des murs verticaux se réunissant en ogives. (H a s s e b -
t r a t z . ) Le Sel y est si abondant, qu’on ne paye aux
mineurs que les masses de Sel qui passent 4o kilogrammes
; les autres sont rejetées comme inutiles. ( D e b o r n . )
Quand l’eau incommode les ouvriers, on l’extrait dans
des sacs de cuir pour la jeter hors la mine.
Les Transilvaniens et les Moldaviens retirent le Sel
des fontaines salées, comme le faisoient autrefois les
Gaulois et les Germains, en jetant l’eau de ces fontaines
sur des brasiers ardens. ( ToirNsoN. )
On ne connoît aucune mine de Sel, source salée,
en Suède et en Norwége.
La Russie d’Europe et la Russie d’Asie renferment
un grand nombre de sources salées, de mines de S e l,
et principalement des lacs salés. Ce dernier gissement
est particulier au Sel de ce pays, on ne l’observe pas
dans les autres parties de l’Europe.
Nous citerons , dans la Russie d’Europe, les salines
très-riches de Balachna, sur les bords du Volga. — Le
lac salé de Tor , au nord et vers les limites delaPetite-
Tartarie. — Des lacs salés semblables dans la Crimée ,
et qui paraissent appartenir au même système.
Dans la Russie d’Asie , les salines très-nombreuses de
Permie, au pied des monts Poyas. — Une mine de Sel
gemme, à quatre-vingts werstes de Yena-Tayevska ,
dans le désert qui est entre le Volga et les monts Ourals.
Dans le gouvernement d’Astracan, au nord de la
mer Caspienne, aux environs d’Orenbourg et dans le
pays des Baschkirs, les lacs salés sont très - communs ;
l ’eau, en s’évaporant pendant l’été, offre le Sel cristallisé
à leur surface et sur leurs bords. Lorsque cette eau
est très-concentrée , elle a une couleur d’un rouge foncé.
Le Sel qui s’y forme a souvent cette couleur. Il répand
alors une odeur de violette assez remarquable. Tel est
Je lac salé d’Elton, situé au-dessus d’Astracàn, dans
{’angle rentrant que fait le Volga. Les Kalmouks le
nomment lac doré, parce qu’il paraît tout rouge lorsque
le soleil frappe dessus. Le lac deBogdo, situé à-peu-
près dans le même lieu, donne un sel parfaitement
blanc, qui ne contient point de sulfate de magnésie, et
que l’on préfère à celui du lac d’Elton. ( P a l l a s . ) C’est
aussi près d’Astracan qu’est la mine d’Ilelzki, célèbre par
la quantité de Sel qu’elle fournit. Le Sel est situé à peu
de profondeur ; l’argile sur laquelle il repose est très-
dure. Le terrein qui le recouvre est sablonneux, et criblé
de trous remplis d’une eau saturée de Sel. {P a l l a s .)
On trouve en Sibérie une mine de Sel gemme, sur la
rive droite du Kaptendei, et quatorze salines sur celle
du Kawda. — On en trouve d’autres dans le gouverne-
ment de Kolivan et aux environs d’Irkuisk, près le lac
Baïkal, dans le milieu même de la Russie d’Asie. Enfin
les pays voisins de la mer Caspienne sont tellement im-
jnégnés de Sel marin , qu’aux environs de Gourief, les
brouillards, la rasée qui s’attache aux habits et le suc
des plantes sont salés. ( P a l l a s . )
Chez les Tartares Mongols, le sol est pénétré de Soude
murialée ; ces peuples le lessivent, et font évaporer la
dissolution pour en obtenir le sel.
La partie de la Chine qui avoisine laTartarie, contient
des mines de Sel ; le terrein est aussi fortement
imprégné de cette substance.
On trouve du Sel disposé de la même manière , sur
presque tout le plateau de la Grande-Tarlarie, au Thi-
bet, dans l’Inde, et sur-tout en Perse, où l’on voit des
plaines très-étendues couvertes par-tout d’efflorescences
salines, notamment auprès de Bender-Congo.
L ’ile d’Ormus, à l’embouchure du golfe Persique ,
paraît être un rocher de Sel. On trouve cette substance
en masses solides , près de Balach, sur les frontières
orientales de la Perse ; dans la Médie , aux environs
d’Ispahan ; dans les montagnes qui environnentKomm,
au rford d’Ispahan, &c.
K
Tartane
chinoise.
Chine.
Tartaric,
Rerse,