Variété',
is is r i ' ï n e i i t
et lieux.
dures * comme les jaspes , et celles qui sont dures et Ictères,
comme les ponces.
On peut distinguer deux sortes de formations dans les
diverses variétés de Tripolis. Les uns semblent être des
argOiles sablonneuses ou des schistes argileux fortement
chauffés par les feux naturels des volcans ou des houillères
enflammées; les autres paraissent avoir été produits
par l’eau , et n’être qu’un sédiment, très-fin de
silice ; ceux-ci se rapprochent des grès. Nous allons citer
quelques exemples de Tripolis de ces deux origines.
Le Tripoli de Polignê, près de Rennes en Bretagne ,
est fusible et rouge de différentes teintes. On trouve des
troncs d’arbres changés en Tripoli, au milieu de ses
couches , qui sont recouvertes de couches de grès in clinées.
Il est difficile de rien prononcer sur l’origine
de ce Tripoli.
Le Tripoli de Montelimart se trouve épars au milieu
des cailloux roulés et des fragmens de basaltes. Il est
plus dur et plus rude que les autres. On en trouve des
variétés semblables à celle de Montelimart, en fragmens
roulés , près de Morat et de Genève.
Le Tripoli de Venise est le plus esiimé ; il vient de
l ’île de Corfou : il est schisteux et d'un rouge jaunâtre.
Saussure a remarqué dans ce Tripoli et dans les deux
précédens, une multitude de petits pores cylindriques.
C’est dans celui de Montelimart que ces pores sont les
plus sensibles et les plus réguliers.
On trouve encore du Tripoli à Menât, près de Riom
(Puy-de-Dôme) ; il y est en couches, qui paraissent avoir
été autrefois des schistes que l’action du feu a changés en
Tripoli. — A Valckeghem, près d’Oudenarde (Escaut);
<— en Toscane, dans les carrières de calcédoine de Voi-
terra ; il est tellement situé, dit Collini, qu’il semble
être un résultat de la décomposition de ces calcédoines.
— En Saxe, à Postchappel; il est en cotiches dans une
montagne qui contient de la bouille. { B r o c h a n t . )
Quelques Tripolis paroissent plus légers, plus fins et
plus friables que les autres ; on les désigne quelquefois
sous le nom de terre pourrie. Telle est la terre pourrie
d’Angleterre, qui est très-estimée pour polir. Elle est
d’un gris cendré, et se trouve en couches épaisses sur
la chaux carbonatée compacte, près de Bakewell en
Derbyshire.
Je crois qu’on doit rapporter à cette variété le schiste
à polir de M. Werner *. Les échantillons envoyés par
ce minéralogiste sont d’un blanc jaunâtre, feuilletés ,
très-légers ; ils happent fortement à la langue, ne font
aucune effervescence avec l’acide nitrique,et durcissent
un peu au feu le plus violent, sans y fondre. Ce Tripoli
vient de Billin en Bohême ; il y est en couches minces,
et passe insensiblement au silex résinite. ( R e v s s . )
Les minéraux nommés argiles légères des monts
Coirons, département de l’Ardèche, et ceux de Santa-
Fiora ^ dans le Siennois, sont très - voisins de cette v ariété
de Tripoli, si même ils ne doivent pas y être rapportés
3.
Ce Tripoli appartient évidemment aux montagnes
de sédimens. Nous avons dit que certains échantillons
paroissoient avoir une origine ignée, et que d’autres sem-
bloienl avoir une origine aqueuse. On trouve en effet
cette pierre tantôt dans des montagnes volcaniques ou
dans des lerreins qui renferment des mines de houille
en combustion, tantôt dans des terreins d’alluvion, sur
lesquels le feu ne paraît avoir eu aucune action. On
voit dans le commerce, des morceaux de Tripoli dont
une partie est devenue rouge , tandis que l’autre est
restée noire.
Le Tripoli sert à polir les pierres et les métaux ; il 1
1 Polierschiefer. TPern .
L’argile feuilletée de Ménil - Montant que l’on donne comme
exemple de cette variété , me paroit en différer totalement. File se
délaye un ptu dans l'eau, se ramollit an feu , et n’a point cette
sécheresse qui donne aux Tripolis la propriété de polir. 1 Voyez argile légère à l’article de l’argile.
Usages.