2 l 8 s e l s t e r r e u x .
zones des ongles ; ils ne le confondoient pas cependant
avec le silex du même nom.
Le bel Albâtre n’est pas commun. Celui d’Egypte se
tiroit des montagnes de la Thébaïde, situées entre le
Nil et la mer Roüge, près d’une ville appelée Alabas-
tr.on. On peut voir au Musée Napoléon une figure presque
colossale d’un Dieu égyptien fait avec cet Albâtre
précieux et rare. — L ’Albâtre nommé en Italie liniato,
qui est marqué de veines fines ondulées et d’unè couleur
tranchée, se trouve près de Montieri.
En France, on a trouvé de i ’Albâtre roux très-beau
et fort dur dans les carrières de Montmartre ; la masse
a été promptement épuisée. — A Berzé-la-Ville près
Mâcon ; — auprès de Poligny, département du Jura ;
— à Flexbourg en Alsace ; — près de Marseille et
d’A ix. — On en a trouvé aussi dans l’île de Malte ; celui-
ci est d’un beau jaune de miel.
Caractère?. 1 1 . C h a u x c a r b o n a t I e f ib r e u s e *. Cette variété de
Chaux carbonalée a la texture fibreuse ; ses fibres, souvent
très-déliées et fort longues, sont ou serrées les unes
contre lés autres, de manière à former une masse dense,
ou foiblement agglutinées et faciles à séparer. Mais ce
qui la distingue particulièrement de la Chaux carbo-
natée dont la texture est seulement rayonnée, c’est
d’avoir la cassure transversale vitreuse ou ondulée avec
un aspect gras, et de ne présenter aucune lame plane
bien sensible dans cette direction.
Celte variété se trouve tantôt en masses, tantôt en
sphères, tantôt en cylindres irréguliers, dont le diamètre
et la direction varient beaucoup. Toutes ses sous-variétés
, et les dernières sur-tout, passent par des nuances
insensibles à l’Arragonite. Les premières sont liées de
même par des rapports assez nombreux à la Chaux carbonalée
concrétionnée, dont on vient de faire l’his- 1
1 Fasriger kalkstein, la pierre calcaire fibreuse. Broch.
toire ; en sorte qu’il n’est pas possible de placer des
limites précises entre toutes ces variétés.
Ch. carb. fib. Stalactite. Celle -ci se présente sous une
forme ou cylindrique ou tuberculeuse. Les cylindres
sont rarement d’un diamètre égal; ils offrent au contraire
des renflemens et des bourrelets qui rendent leur
surface irrégulière et raboteuse. Ces Stalactites cylindriques,
tuberculeuses, mamelonnées, réniformes , uvi-
formes, Sic. ont la structure fibreuse , leurs fibres sont
convergentes , et souvent interrompues par les différentes
couches qui composent aussi ces Stalactites. Enfin
elles sont quelquefois terminées par une espèce de chapeau
semblable à celui des champignons. Ce chapeau,
ainsi que la surface des tubercules, est quelquefois hérissé
de cristaux.
Ch. cirb. fib. coraixoïde. Celle-ci est en petits cylindres
très-blancs, comme soyeux à leur surface, contournés
et dirigés, dans toutes sortes de sens, à la manière des
rameaux de corail. Son grain est très-fin , et sa texture
est fibreuse et rayonnée.
On a nommé improprement cette variété flosferri ,
parce qu’on la trouve communément dans les filons des
mines de fer spalhique. La base de ses rameaux est presque
toujours imprégnée d’oxide jaune de fer.
Cette substance doit avoir été produite à la manière
des efflorescences salines , et des herborisations que l’on,
voit monter le long des parois des vases où l’on conserve
certaines dissolutions salines. Ses rameaux dirigés dans
toutes sortes de sens, ne permettent pas de croire qu’ils
aient été produits par stillation de haut en bas, comme
les Stalactites.
On en trouve à Schemnitz ; à Sainte-Marie aux mines
dans les Vosges ; en Styrie, &c. La surface des échantillons
qui viennent de ces lieux est soyeuse, comme
veloutée, et composée d’aiguilles convergentes. Les plus
beaux groupes de Chaux carbonatée coralloide que Ton