sa manière d’être n’existoit point dans la pierre. Il n’en
est point ainsi de la structure des minéraux ; aussi
M. Haüy l’a-t-il soigneusement distinguée de leur cassure.
1 1. La Structure.
64. Elle est due à l’arrangement plus ou moins
régulier des molécules intégrantes. Cet arrangement
existe dans la pierre, nonobstant toute séparation de ses
parties par le choc. On peut, pour ainsi dire,le voir
dans l’intérieur de quelques minéraux transparens. Il
donne à leurs lames des inclinaisons Constantes les unes
sur les autres. Mais la grandeur de ces lames varie ainsi
que leurs dispositions, et produit dans la texture des
minéraux des différences qui peuvent servir à faire distinguer
les variélés. Les principales modifications de
structure ont été déterminées par M. Haüy, à-peu-près
de la manière suivante :
Structure laminaire. Elle offre de grandes lames ou
facettes. C’est par l’observation de l’inclinaison de ces
lames les unes sur les autres, qu’on peut parvenir à déterminer
la forme primitive.
M. Werner a nommé ( Durchgang ) clivage les sens ,
suivant lesquels les lames peuvent se séparer ; il n’a
eu égard qu’au nombre de directions, mais il a négligé
les degrés d’inclinaison de ces lames les unes sur les
autres.
— Lamellaire. Elle présente de petites lames inclinées
dans toutes sortes de sens. (Marbre statuaire.)
— Stratiforme. Elle est par couches non séparables.
— Feuilletée. Par couches minces et séparables. ( A rdoise.
)
— Fibreuse. En fibres déliées, placées parallèlement,
(Chaux sulfatée.)
— Radiée. En fibres divergentes. ( Mesotype. )
— Compacte. Une texture réellement grenue, mais tellement
serrée, qu’on ne distingue pas les grains. (Chaux
carbonatée compacte, jaspe.)
S- n- 1
Caractères chimiques.
00. In ne faut pas confondre l’analyse des minéraux
avec la recherche de leurs caractères chimiques. L ’objet
de l’analyse est de séparer le plus complètement et le
plus exactement possible, les principes constituans des
minéraux. Ce n est que par la perfection de ce moyen
que l’on parviendra à la connoissance réelle des minéraux,
eta leur classification naturelle. Lesprincipes cons-
tiluanssont aux corps bruts, ce que les organes essentiels
à la vie sont aux corps organisés ; ffs en déterminent
la véritable nature,- quand ces parties se ressemblent,
les touts sont essentiellement analogues.
Les minéraux une fois bien connus par l’analyse chimique
et par leurs propriétés physiques, doivent être
reconnus a 1 aide de certaines qualités saillantes et faciles
à appercevoir. Nous venons de parcourir celles
qui sont pour ainsi dire extraites de leurs propriétés
physiques, il nous reste à examiner les caractères distinctifs
que 1 on peut obtenir de leurs propriétés chimiques.
La recherche de ces caractères n’exige aucune opération
longue, difficile ou compliquée. On auroit donc
tort de se priver d'une ressource aussi utile pour faciliter
la détermination des minéraux. Les caractères chimiques
de ces corps sont souvent bien plus tranchés:
ien moins vagues, et par conséquent beaucoup plus
saùsfaisans que la description la plus minutieuse. Car
cette dernière ne peut convenir qu’à l’échantillon que
1 on décrit, tandis que les caractères chimiques conviennent
presque toujours à toutes les variétés d’une
espece, et même quelquefois à toutes les espèces d’un
genre. r
Ces caractères sont extrêmement variés, et les moyens
employés pour les reconnoître pourraient être aussi
ues-multiphés ; mais en se rappelant que l’objet qu’on